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Les acteurs de la défiscalisation en marche au fenua


Jean-Pierre Philibert, le président de la Fedom, à bord de l'Aranui V.
Jean-Pierre Philibert, le président de la Fedom, à bord de l'Aranui V.
PAPEETE, le 27 juin 2017 - Le président de la Fédération des entreprises d'outre-mer, Jean-Pierre Philibert et ses collaborateurs sont au fenua. Ce mardi matin, ils ont visité le Aranui 5, symbole de la défiscalisation en Polynésie française. Un sujet phare sur lequel le président compte bien continuer à travailler une fois en métropole.

La défiscalisation : outil et enjeu majeur en Polynésie française. Le sujet est à nouveau dans l'actualité depuis quelques jours avec la visite du président de la fédération des entreprises d'outre-mer (Fedom), Jean-Pierre Philibert, et ses collaborateurs. La Fedom a joué un rôle important dans la prolongation du dispositif de défiscalisation jusqu'à 2025.

L'objectif de la visite était de rencontrer les différentes personnalités du territoire afin de faire un état des lieux du programme. Mardi matin, l'équipe de la Fedom est montée à bord du Aranui 5, cargo mixte qui réalise une croisière entre Tahiti et les îles des Marquises. "Le Aranui est un double exemple. Il assure à la fois une mission de service publique car il créé du lien entre les uns et les autres et il est acteur de l'activité touristique. C'est un produit touristique! Nous ne sommes pas dans un luxe ostentatoire. C'est un bateau authentique, avec beaucoup de charme et de capacité d'accueil. C'est un très bel exemple financé en partie par la défiscalisation..", a commenté le président de la Fedom.

"UN PROBLÈME POSITIF"

La dernière visite de Jean-Pierre Philibert au fenua remonte à il y a cinq ans environ. Le président a gardé un certain souvenir de son voyage. Pour ce dernier, à cette époque, la Polynésie était frappée de plein fouet par la crise. "Il y avait des hôtels fermés et des grandes signatures voulaient partir", a-t-il expliqué. Sa visite lui aura permis de constater la redynamisation de l'économie polynésienne et de ses acteurs. "Aujourd'hui on voit bien le vrai problème, d'acheminer dans les îles les touristes qui arrivent à l'aéroport, un problème positif. Je préfère avoir à gérer une forte demande que des abandons."

Fort de ces constats, le président de la Fedom sera plus armé pour défendre les dossiers de défiscalisation à Paris. Il travaillera avec la nouvelle majorité présidentielle dès son retour. De nombreux dossiers sont en cours pour le fenua. Le processus de défiscalisation, lui, devrait connaître quelques modifications avant la fin de l'année. "Le prolongement du dispositif de défiscalisation jusqu'en 2025 était essentiel. Mais ce n'est le tout de dire qu'elle existe sur le papier encore faut-il que l'agrément soit donné dans des conditions normales. Pour le moment, c'est encore un peu compliqué donc il faut que nous améliorons les choses."

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"Nous devrions mettre en place des accélérations"

Pourquoi la Fedom est-elle venue en Polynésie française?

" La Fedom est notre point d'entrée sur la métropole. Elle nous permet d'avoir des accès directement auprès des ministres et même du gouvernement central. Leur venue a pour objectif de venir constater l'avancement de la situation des dossiers de défiscalisation avec l'étude confiée. C'est important de voir les projets réalisés et ce qu'il en est. Aujourd'hui, par exemple, nous sommes sur le Aranui qui est un exemple des dossiers de défiscalisation polynésien réussi.

Pouvez-vous faire un point sur la situation des dossiers de défiscalisation?

Aujourd'hui, les choses évoluent bien. Il y a des changements au niveau des interlocuteurs à Bercy qui vont permettre de revenir sur certains systèmes, quelque fois un peu lourd. Je crois qu'aujourd'hui nous avons tout pour que les choses se passent bien. Le gouvernement central a confirmé qu'il souhaitait maintenir le dispositif. Maintenant, il faut que les choses avancent concrètement.

Est-ce que la procédure pourrait changer?

Hier soir, nous avons rencontré le haut-commissaire qui était tout à fait en phase avec nous sur le fait qu'il y a trop de dossiers en instance. Nous devrions mettre en place des accélérations. Par exemple, l'agrément de principe permettra de savoir si un dossier est éligible à la défiscalisation sous réserve qu'il apporte tous les éléments dans les délais d'inscription. C'est important. Aujourd'hui, nous savons si oui ou non nous avons le droit à la défiscalisation seulement à l'issue du dossier, c'est-à-dire quasiment quand l'investissement est fait, ce qui peut remettre en cause la conduite du financement.

Rédigé par Amelie David le Mardi 27 Juin 2017 à 14:59 | Lu 2483 fois