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Les JO-2016 de A à Z, d'athlétisme à Zika


Les JO-2016 de A à Z, d'athlétisme à Zika
Rio de Janeiro, Brésil | AFP | lundi 01/08/2016 -

Athlétisme: le sport olympique par excellence est en crise avec la suspension pour dopage organisé et corruption de la puissante fédération russe. La "tsarine" du saut à la perche, Yelena Isinbayeva, en a fait les frais.

Brésil: le géant latino-américain, cinquième plus grand et plus peuplé pays du monde (206 millions d'habitants), est le premier d'Amérique du Sud à accueillir les JO. Ces Jeux achèvent une séquence historique de grands événements, pas seulement sportifs (Jeux panaméricains en 2007, Conférence des Nations unies sur le développement durable Rio+20 en 2012, Coupe des Confédérations 2013, JMJ en 2013, Mondial-2014 de football).

Crises: le pays est secoué par le méga-scandale de corruption Petrobras et une récession économique aiguë, qui a poussé l'exsangue Etat régional de Rio à se déclarer en "état de calamité publique" à quelques semaines des JO. Le gouvernement fédéral a dû lui accorder une rallonge afin de pouvoir payer les forces de l'ordre.

Dilma: la présidente du Brésil Dilma Rousseff affronte une procédure de destitution. Actuellement suspendue de ses fonctions, elle devrait être jugée par les sénateurs fin août ou début septembre. Elle a annoncé qu'elle n'assisterait pas à la cérémonie d'ouverture, tout comme son prédécesseur Lula, qui avait été décisif dans l'obtention de l'organisation des JO en 2009.

Eduardo: avec son physique de jeune premier, le maire de Rio Eduardo Paes, décontracté et ambitieux, vole la vedette au président du Comité d'organisation de Rio-2016, Carlos Arthur Nuzman. Celui qui a pris pour modèle la transformation de Barcelone pour les JO-1992 a à la fois "hâte que ça (les JO) commence et hâte que ça finisse". Et il a promis de "se prendre une cuite" au son de la samba sitôt les Jeux achevés.

Flamme: allumée le 21 avril dans les ruines de la cité antique d'Olympie en Grèce, la flamme a atterri au Brésil le 3 mai et en parcourt depuis les 27 Etats régionaux, portée par 12.000 relayeurs, jusqu'au 5 août au stade Maracana. Une seconde vasque sera allumée simultanément dans le centre de Rio, dans la zone portuaire rénovée.

Golf: ce sport ne faisait plus partie du programme olympique depuis 112 ans. De retour, il se pratiquera sur un parcours où sont recensées 263 espèces animales, dont des caïmans.

Hospitalité: la "Ville merveilleuse" est chaleureuse, exubérante, berceau de la samba et du carnaval. Habituée à recevoir des millions de touristes chaque année, elle a doublé sa capacité hôtelière avec la Coupe du monde 2014 de football. Quelque 500.000 touristes étrangers sont attendus pour ces JO.

Illustre: à qui reviendra l'honneur d'être le dernier porteur de la flamme olympique et d'allumer la vasque au Maracana ? Le secret est bien gardé. Pelé est le favori des pronostics.

Jeux:
en 1892, le baron Pierre de Coubertin a l'idée de relancer les JO et crée pour cela le Comité international olympique (CIO) en 1894. Son rêve se réalise deux ans plus tard à Athènes, en 1896, pour les premiers Jeux de l'ère moderne avec 14 pays, 241 athlètes et 43 épreuves. Plus d'un siècle plus tard, pour les XXXIe Jeux, on dénombrera 207 délégations, 10.500 sportifs et 306 épreuves.

Karabatic: l'équipe de France masculine de handball emmenée par sa star Nikola Karabatic tentera de rafler l'or à Rio pour la troisième fois consécutive, après ses titres olympiques à Pékin en 2008 et à Londres en 2012.

Ledecky: championne olympique sur 800 mètres en 2012 à 15 ans seulement, la nageuse Katie Ledecky a depuis confirmé en gagnant par exemple cinq médailles d'or aux Mondiaux-2015 de Kazan (Russie). L'Américaine devrait être l'une des stars des Jeux de Rio.

Métro: la nouvelle ligne de métro devant relier les plages de Copacabana et Ipanema à Barra da Tijuca (coeur olympique de la ville), après de nombreux retards, a été inaugurée samedi, et fonctionne depuis lundi en service partiel, réservée à la "famille olympique".

Neymar : la star a dû faire une croix sur la Copa America en juin pour pouvoir disputer les JO, selon l'accord entre les autorités brésiliennes du football et son club, le FC Barcelone. Sa mission est de garnir la vitrine du pays du "futebol" avec l'unique trophée qui lui manque, et redorer ainsi un blason terni depuis le fiasco du Mondial-2014 à domicile.

Or: les quelque 10.500 athlètes rêvent tous de décrocher au moins une des 812 médailles d'or disponibles. Elles sont composées de 494 grammes d'argent (92,5% de pureté) et six grammes d'or (99,2% de pureté). Celles des vice-champions olympiques sont 100% en argent, et celles dites de bronze comprennent 475 grammes de cuivre et 25 grammes de zinc.

Phelps: l'athlète le plus médaillé de l'histoire (22 médailles olympiques dont 18 en or) disputera à Rio ses cinquièmes Jeux. A 31 ans, Michael Phelps revient après bien des déboires. Légende vivante, le nageur américain espère quitter la scène avec les honneurs.

Queiroz: malgré un rein en moins, Isaquias Queiroz est un grand espoir en canoë-kayak en ligne, à tel point que le Brésil rêve qu'il devienne le premier de ses athlètes à remporter trois médailles d'or lors des mêmes Jeux.

Réfugiés: pour la première fois, une sélection de dix réfugiés disputera les compétitions olympiques. Elle sera composée de deux nageurs syriens, cinq athlètes du Soudan du Sud, deux judokas de RD Congo et un marathonien éthiopien.

Sans-grade: Saint-Vincent-et-Grenadines, Îles Vierges, Tonga, Kiribati... Les athlètes de pays confettis franchissent rarement les premiers tours, mais s'attirent souvent la sympathie du public.

Temer:
le vice-président de Dilma Rousseff aura l'honneur de déclarer les JO ouverts. Michel Temer est devenu président par intérim le 12 mai, jour de l'ouverture du procès en destitution de Mme Rousseff. Il s'est déjà dit "fin prêt" à subir huées et sifflets.

Usain: l'homme le plus rapide du monde a rendez-vous avec l'histoire. Le Jamaïcain Usain Bolt peut devenir le premier athlète à décrocher un troisième triplé (or sur 100 m, 200 m et 4x100 m), après ceux réalisés à Pékin puis Londres.

Victoire: une autre médaille que celle en or représenterait un échec pour ces collectifs au moins doubles champions olympiques en titre : les handballeuses norvégiennes (2008, 2012), les basketteurs américains (2008, 2012), et surtout leurs homologues féminines, invariablement sacrées depuis 1996.

Welcome: ...to hell ! Des policiers ont souhaité la "bienvenue en enfer" aux voyageurs débarquant à l'aéroport international de Rio ces dernières semaines. Ils ne recevaient plus leur salaire depuis des mois, et le manque de moyens met la sécurité en danger dans une ville déjà violente. Le gouvernement fédéral a depuis assuré que les retards étaient apurés.

X: on peut y voir un outil pour de l'entraînement musculaire ou une séance de relaxation : 450.000 préservatifs doivent être distribués aux 10.500 athlètes, trois fois plus qu'à Londres en 2012.

Yuliya: la Russe Yuliya Stepanova, qui a révélé le système de dopage organisé dans son pays, a dans un premier temps été déclarée éligible pour les JO par la Fédération internationale d'athlétisme au nom de sa contribution à un sport propre. Mais le CIO lui a finalement fermé la porte de la piste carioca en raison d'un contrôle positif remontant à 2013.

Zika: ce virus, transmis par un moustique et qui peut entraîner une microcéphalie chez le foetus dont la mère est contaminée, a entraîné la défection de quelques sportifs, dont de nombreux golfeurs de premier plan. Les autorités brésiliennes, minimisant le risque en raison de l'hiver carioca, tablent sur "moins d'un cas d'infection" sur les 500.000 touristes attendus. Mais les Jeux de Rio seront aussi ceux de la guerre aux moustiques à coups de sprays.

rs-ybl/es

Rédigé par () le Mardi 2 Août 2016 à 05:26 | Lu 244 fois