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Leptospirose : le risque de transmission toujours élevé


PAPEETE, le 20 février 2017 - Selon le bulletin de veille sanitaire (BVS), 25 cas de leptospirose ont été déclarés durant les semaines 5 et 6.
Cela représente une augmentation de 78,5% par rapport à la quinzaine précédente.


La majorité des cas se trouve à Tahiti. Les communes les plus touchées depuis les intempéries du dimanche 22 janvier sont Punaauia, Faa'a et Pirae.
Vendredi et ce week-end, de fortes pluies se sont à nouveau abattues sur l'île de Tahiti.

Le risque de transmission de la leptospirose reste élevé, il faut donc être vigilant et respecter les recommandations :
- protection des plaies avec un pansement imperméable
- limitation des contacts avec la boue et l’eau douce : porter des bottes, ne pas se baigner aux embouchures des rivières
- dératisation et contrôle des pullulations de rongeurs par la gestion des déchets
- consultation médicale en urgence dès les premiers signes.

LA DENGUE EN LÉGÈRE DIMINUTION

Le nombre de cas confirmés par les laboratoires a légèrement diminué et s’élève à 26 (19 cas en semaine 5 et 7 cas en semaine 6). Pendant cette période, les cas confirmés étaient localisés à Tahiti, Moorea, Raiatea, Makemo, Bora Bora. Parmi les 26 cas confirmés, plus du quart concernait des enfants de mois de 15 ans, sept cas ont été sérotypés DENV-1 et il y a eu deux hospitalisations.

Au cours des qualifications de la coupe du monde de football pour les jeunes de moins de 17 ans (11-24 février), 3 cas de dengue 2 importés du Vanuatu ont été diagnostiqués sur le Territoire. Ils ont été rapidement isolés. Les équipes à risque (Vanuatu, île Salomon, Nouvelle Calédonie Fidji et Papouasie Nouvelle Guinée) bénéficient d’une surveillance rapprochée. Les joueurs de ces pays ont été ou sont hébergés dans trois quartiers de la zone urbaine de Tahiti : Norman Hall et Tombeau du Roi à Arue et Pater à Pirae. Les matches et entraînements ont lieu dans les stades Pater, Pirae, Excelsior et Mahina.

En Polynésie Française, la dernière épidémie liée au sérotype 2 date de 1996, puis ce sérotype a ensuite circulé jusqu’en 2000. Une grande partie de la population n’est donc pas immunisée contre le virus. La réintroduction du virus au fenua pourrait d’entraîner une épidémie. Le diagnostic de 3 cas importés nous place au niveau d’alerte 2. Les objectifs à ce niveau sont de confirmer la survenue d’un cas ou d’un foyer, d’identifier les nouveaux foyers, de prévenir l’expansion virale sur le territoire et d’éviter la propagation aux îles non touchées.

La Direction de la Santé invite les personnes résidant (ou ayant séjourné) dans les zones concernées à consulter rapidement un médecin en cas de fièvre supérieure à 38,5°C d’apparition brutale et de douleurs musculaires et articulaires.

le Lundi 20 Février 2017 à 17:49 | Lu 3248 fois