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Législatives en Nouvelle-Zélande: les conservateurs sortants remontent dans les sondages


Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mercredi 19/09/2017 - Le Premier ministre sortant de Nouvelle-Zélande Bill English connaît un net regain de popularité avant les élections législatives de samedi, devant la candidate de l'opposition travailliste Jacinda Ardern, selon un sondage publié mercredi.
D'après l'enquête réalisée par 1News-Colmar Brunton, le Parti national conservateur de M. English est crédité de 46% des intentions de vote, soit six points de plus que la semaine dernière. 
Le parti travailliste de centre-droit reculait de sept points, à 37%.
La cote personnelle de Mme Ardern, 37 ans, en tant que personnalité préférée pour être Premier ministre, baissait aussi de trois points, à 31%. M. English, 55 ans, lui bénéficiait de la tendance inverse, sa cote grimpant de cinq points, à 37%.
Mme Ardern avait fait gagner aux travaillistes 20 points dans les sondages après son arrivée à la tête de l'opposition en août.
Mais si l'on en croit la dernière enquête, le Parti travailliste serait toujours à la traîne du PN de centre-droit même s'il obtenait le soutien des Verts (8% des intentions de vote).
La complexité du système électoral néo-zélandais, où certains députés sont élus en circonscription et d'autres par un scrutin de liste, signifie que les partis minoritaires jouent un rôle souvent primordial dans la formation des gouvernements. 
En l’occurrence, pour former un cabinet, les deux partis majoritaires auraient besoin du soutien de Winston Peters, leader de la formation Nouvelle Zélande d'abord, resté évasif sur son positionnement.
En 1996, le maori Winston Peters, connu pour ses prises de position contre l'immigration asiatique, avait aidé les conservateurs à prendre le pouvoir en échange d'un poste de vice-Premier ministre. En 2005, il avait rejoint une coalition travailliste et obtenu les Affaires étrangères.
La chute de Mme Ardern dans les sondages survient après les attaques menées par le PN sur sa crédibilité budgétaire. Les conservateurs l'ont accusée en particulier de programmer des hausses d'impôt, ce qu'elle dément. 
M. English est lui resté prudent quant à ses chances d'offrir à son parti une quatrième victoires d'affilée aux législatives. "La volatilité dans les sondages montre qu'il y a un électorat indécis qui va se déterminer dans les prochains jours".

le Mercredi 20 Septembre 2017 à 04:23 | Lu 540 fois