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Législatives : 27 candidats pour trois sièges


PAPEETE, le 12 mai 2017. Ils seront 27 candidats aux prochaines législatives : huit dans la première circonscription, 11 dans la deuxième et huit dans la 3e. Parmi les candidats, on retrouve des hommes et femmes politiques rompus à l'exercice de la politique mais aussi des novices. Tour d'horizon de ces candidats.

Les candidats aux élections législatives qui auront lieu en Polynésie française les 3 et 17 juin avaient jusqu'à vendredi soir pour se déclarer auprès du haut-commissariat. Finalement, ils seront 27 candidats à cette élection. Un chiffre beaucoup moins important que lors des dernières élections législatives en 2012 où pas moins de 45 candidats s'étaient présentés.

Sur les trois députés sortants, Maina Sage, Jonas Tahuaitu et Jean-Paul Tuaiva, seule la première se représente.
Ils sont huit dans la première circonscription, onze dans la deuxième et huit dans la 3e.

La liste des candidats et leurs suppléants


Les Tapura

Les candidats pro-Fritch se présentent sous les couleurs du Tapura Huiraatira. Ils ont en effet renoncé à l'investiture des Républicains, négociée à Paris avec les instances du parti de droite en février dernier. Les résultats de l’élection présidentielle ont en effet changé la donne. "Nous travaillerons avec la majorité présidentielle dans l’intérêt de la Nation et du Pays", a souligné mercredi après-midi Maina Sage, députée sortante et candidate à sa réélection.
Les trois candidats du Tapura Huiraatira pour la première, deuxième et troisième circonscription sont donc respectivement Maina Sage, Nicole Sanquer et Patrick Howell. Le Tapura a misé sur des têtes connues du grand public. Maina Sage a été élue députée lors de l'élection législative partielle en 2014 (Edouard Fritch, président de l'Assemblée depuis les élections territoriales du printemps 2013 et élu maire de Pirae lors des élections municipales de mars 2014 s'était retrouvé en situation de cumul des mandats et avait dû démissionner). Maina Sage était aussi représentante à l'assemblée jusqu'à ce que Nuihau Laurey redescende à l'assemblée après sa démission du gouvernement en février. Nicole Sanquer, conseillère municipale à Mahina, est actuellement ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur et de la Jeunesse et des Sports. Patrick Howell, ancien directeur de l'institut Malardé, a été jusqu'en janvier ministre de la Santé. Ils actuellement conseiller municipal à Punaauia.

Les Tahoera'a

Après avoir soutenu la candidate du Front national lors de l'élection présidentielle, le parti orange a décidé de présenter ses candidats sous la bannière du Tahoeraa pour ces législatives tout en n'excluant pas la possibilité d'une alliance avec un éventuel groupe parlementaire d'extrême droite à l'Assemblée nationale. Moana Greig, ancien ministre de l’Éducation dans le gouvernement Tong Sang, est candidat sur la première circonscription. Teura Iriti, actuellement représentante à l'assemblée, est candidate dans la deuxième circonscription. C'est Jonas Tahuaitu, seul député orange à l’Assemblée nationale et non candidat à sa réélection, qui actuellement élu dans cette circonscription. Teura Iriti a été ministre de la Solidarité et de la Famille dans le gouvernement Tong Sang. Enfin, l’avocat Vincent Dubois, gendre de Gaston Flosse, brigue le siège de député de la troisième circonscription de la Polynésie française. A noter que Vincent Dubois et Teura Iriti avaient été élus sénateurs en 2014 avant que leur élection soit annulée en 2015 en raison d'une manifestation de soutien le jour du vote.

Le Tavini

Le Tavini Huira'atira a appelé à l'abstention lors de l'élection présidentielle mais présente bien trois candidats : Richard Tuheiava, Tina Cross et Moetai Brotherson. Richard Tuheiava a été sénateur de 2008 à 2014. Il actuellement conseiller municipal à Arue. Moetai Brotherson, auteur du Roi absent et conseiller municipal à Faa'a, est aussi le gendre d'Oscar Temaru. Il est également conseiller du Tavini Huira'atira aux affaires internationales.

En Marche ne s'est pas encore prononcé

Ils sont nombreux à convoiter l'investiture de la République en marche (LRM), mouvement d’Emmanuel Macron. Le secrétaire général de LRM a présenté jeudi une première liste des investitures. 428 au total. Mais pour le moment, aucun Polynésien n'y figure.
« Nous continuons à approfondir un certain nombre d’échanges et de travaux », a précisé le secrétaire général, évoquant notamment le cas des départements et territoires d’outre-mer. Les investitures du mouvement du nouveau président de la République s'il y en a en Polynésie française devraient donc être connues jeudi prochain.
En attendant, ceux qui convoitent cette investiture en Polynésie française ont déposé leur candidature. On retrouve ainsi Tauhiti Nena pour la 1re circonscription, Faana Taputu, élu de Taiarapu Ouest et président de la fédération de basket, pour la seconde et Albert Roi, ancien conseiller municipal et conseiller pédagogique de Huahine pour la 3e. Corinne Atger, originaire des îles Sous-le-Vent, est gérante d'une société de terrassement, et est candidate sur la 3e circonscription
Tepuaraurii Teriitahi, candidate de Jacquie Graffe, pour la 2e circonscription convoite aussi l'investiture du mouvement d'Emmanuel Macron.

Le Front national

Marine Le Pen a obtenu 41.61% des voix en Polynésie française au second tour de la présidentielle. Cela représente 37 319 voix. Un vivier d'électeurs que revendique depuis le Tahoera'a Huira'atira qui a soutenu la candidate FN mais aussi Te Nati, représentant local du Front national. Eric Minardi est candidat dans la première circonscription, Miri Dubief, dans la deuxième et Teiva Lanteires, dans la troisième. Il y a cinq ans, Eric Minardi s'était présenté dans la 3e circonscription. Il avait obtenu 1.17% des suffrages exprimés.

Trois candidats UPR

L'Union Populaire Républicaine (UPR) a investi trois candidats en Polynésie. Il s'agit de Michel Ramel pour la première circonscription, Pascal Pique pour la seconde et Dominique Tixier pour la troisième. Michel Ramel est ingénieur en télécoms. Pascal Pique est un ancien agent maritime et Dominique Tixier est gérante de sociétés.

Au niveau national, le programme de l'UPR s'appuie "trois points principaux: la sortie de l'Europe, de l'Euro et de l'Otan" indique Pascal Pique. En sortant de l'Europe, l'UPR compte récupérer de l'argent pour augmenter le budget de la défense. L'UPR souhaite aussi développer les échanges entre les collégiens de Polynésie et de métropole et des échanges entre les lycéens polynésiens et de l'étranger". Les trois candidats souhaiteraient créer une péréquation avec la métropole pour faire baisser les prix d'internet et de la téléphonie.
Enfin, ils aimeraient mettre en place une continuité territoriale avec la métropole avec des billets pour les pour les Polynésiens à 72 000 Fcfp chaque année.

La France insoumise

Trois candidats se présentent sous l'étiquette de la France insoumise, mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Il s'agit de Jean-Marie Bruneau dans la première circonscription, Maire Grandin dans la seconde circonscription et d'Astride Mara, conseillère municipale à Punaauia, dans la troisième circonscription.

Heiura-Les Verts

Le parti Heiura-Les Verts présente deux candidats : Karl Reguron, qui était déjà candidat en 2012, dans la première circonscription, et Tati Salmon dans la deuxième circonscription.

Les autres petits candidats

Parmi les autres candidats, il faut noter la présence de Tom Tefaaaroa de l'association Rima Taure'a et de Yves Conroy, habitué des procédures auprès de la justice administrative, dans la deuxième circonscription.

On vote quand ?

En Polynésie française, le 1er tour est prévu le 3 juin et le second tour le 17 juin. En métropole, en revanche les élections législatives se dérouleront les dimanches 11 et 18 juin. Cette différence de date s'explique par les contraintes géographiques du Pays. C'est pourquoi, le dépôt des candidatures a été clos au fenua avec une semaine d'avance par rapport au reste de la France pour respecter le calendrier.


Quel mode de scrutin ?

En France, les élections législatives se déroulent au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Lors des législatives, tous les candidats qui dépassent les 12,5% des voix des électeurs inscrits sont qualifiés pour le second tour, ce qui peut former des triangulaires voire des quadrangulaires. Excepté bien sûr si un candidat remporte la circonscription dès le premier tour avec plus de 50% des voix.

Au second tour, c'est tout simplement le candidat qui arrive en tête qui remporte l'élection. En cas d'égalité parfaite, c'est le plus âgé qui est élu.

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 12 Mai 2017 à 15:24 | Lu 7653 fois