PAPEETE, lundi 25 novembre 2013 - L’Institut de la statistique en Polynésie française publie une première analyse de fond des données du recensement général de la population. Le taux de chômage a doublé depuis 2007 dans une population polynésienne vieillissante qui accuse un déficit migratoire.
L’analyse des données recueillies lors du recensement du 22 août 2012 de la population de Polynésie française met en évidence quatre phénomènes marquants depuis 2007 : un déficit migratoire sans précédent sur la période ; le doublement du nombre de chômeurs en cinq ans ; une tendance marquées à la périurbanisation ; et une poursuite de la diffusion des nouvelles technologies.
Au 22 août 2012, la Polynésie française comptait 268 207 habitants dont 75% habitent à Tahiti ou Moorea (200 714) et 88% dans l’archipel de la Société (235 295). Une correction statistique de 63 personnes y a été effectuée par rapport à la valeur publiée le 27 décembre 2012, au titre de la population légale (268 270 personnes).
Transition démographique. La part des moins de 20 ans a chuté de 13 points depuis 1988 pour atteindre 34% en 2012, alors que la part des 60 ans ou plus a doublé sur la même période pour atteindre 10%, dans un contexte où l’espérance de vie a progressé de 5 mois par ans. L’âge moyen de la population est passé de 24 ans en 1988 à 31 ans en 2012.
Dans le détail, les 350 000 fiches recueillies au cours des quatre semaines du recensement général de la population polynésienne, du 22 août au 18 septembre 2012, rendent les informations qu’elles détiennent, dont certaines curiosités.
Le taux de croissance de la population continue de s’affaiblir. Depuis 2007, la population a augmenté de 8 500 personnes avec une progression annuelle de 0,6%, contre 1,2% sur la période 2002-2007. Et ce en dépit d’un solde naturel qui contribue à la croissance de la population pour 1,2 point (+16 250 personnes en cinq ans).
Mais le solde migratoire est nettement déficitaire : la différence entre le nombre de personnes ayant quitté la collectivité (18 300) et le nombre de celles y étant arrivées (10 600) présente un déficit de 7 700 personnes sur une période de cinq ans, soit plus de 1 500 départs nets par an, contre 200 sur la période 2002-2007.
Doublement du nombre de chômeurs. (Chômeur : sans emploi depuis au moins une semaine avant l'enquête, activement à la recherche d'un emploi, disponible immédiatement : ndlr)
Dans un contexte de crise économique avec près de 6 000 emplois salariés détruits depuis 2007, le taux de chômage mesuré par le recensement a presque doublé en cinq ans : de 11,7 % en 2007, il atteint 21,8 % en 2012 et en valeur réelle de 12 700 personnes à 25 000 sur la période, alors que le taux d’emploi diminue de 53% à 48% depuis 2007.
Aujourd'hui, moins d’une personne sur deux en âge de travailler perçoit un revenu d’activité. Les jeunes (la moitié des moins de 25 ans) et les moins diplômés sont les plus touchés. Les îles les plus affectées par le chômage sont Raiatea, Huahine et l’archipel des Marquises.
Parmi les 89 000 personnes ayant un emploi en Polynésie française, 67 000 sont salariées tandis que 17 % des femmes et 13 % des hommes sont à temps partiel. Le secteur public (Etat ou Pays) emploie 37% des salariés
Un phénomène de périurbanisation. Sur Tahiti, la population se déplace des villes vers les communes plus excentrées. Punaauia est dorénavant la deuxième commune la plus peuplée de Polynésie française (27.613 habitants) derrière Faa’a (29.687) mais devant Papeete (25.769) dont la population a reculé de pratiquement 1% en 5 ans alors que Punaauia a accru sa population de 8.54% sur la période. Sur Tahiti, les communes ayant connue la plus forte progression de leur population sont Punaauia, Mahina, Hitia’a o te ra et Teva i Uta. Dans les archipels, la population des Australes et des Marquises progresse, celle des Tuamotu stagne.
L'accès à internet, la téléphonie mobile et la TNT se généralisent. Le confort des logements s’améliore. En 2012, 57% des ménages polynésiens sont équipés d’un ordinateur contre 46% en 2007. A Tahiti et Moorea, un foyer sur deux dispose d’une connexion internet, contre un sur trois en 2007. Sur l’ensemble de la Polynésie, 86% des ménages ont accès à la Télévision numérique terrestre (TNT). Neuf ménages sur dix disposent d’un téléphone mobile.
Recensement de la population en Polynésie française 2012 : l'analyse éditée par l'ISPF dans la série Points forts
L’analyse des données recueillies lors du recensement du 22 août 2012 de la population de Polynésie française met en évidence quatre phénomènes marquants depuis 2007 : un déficit migratoire sans précédent sur la période ; le doublement du nombre de chômeurs en cinq ans ; une tendance marquées à la périurbanisation ; et une poursuite de la diffusion des nouvelles technologies.
Au 22 août 2012, la Polynésie française comptait 268 207 habitants dont 75% habitent à Tahiti ou Moorea (200 714) et 88% dans l’archipel de la Société (235 295). Une correction statistique de 63 personnes y a été effectuée par rapport à la valeur publiée le 27 décembre 2012, au titre de la population légale (268 270 personnes).
Transition démographique. La part des moins de 20 ans a chuté de 13 points depuis 1988 pour atteindre 34% en 2012, alors que la part des 60 ans ou plus a doublé sur la même période pour atteindre 10%, dans un contexte où l’espérance de vie a progressé de 5 mois par ans. L’âge moyen de la population est passé de 24 ans en 1988 à 31 ans en 2012.
Dans le détail, les 350 000 fiches recueillies au cours des quatre semaines du recensement général de la population polynésienne, du 22 août au 18 septembre 2012, rendent les informations qu’elles détiennent, dont certaines curiosités.
Le taux de croissance de la population continue de s’affaiblir. Depuis 2007, la population a augmenté de 8 500 personnes avec une progression annuelle de 0,6%, contre 1,2% sur la période 2002-2007. Et ce en dépit d’un solde naturel qui contribue à la croissance de la population pour 1,2 point (+16 250 personnes en cinq ans).
Mais le solde migratoire est nettement déficitaire : la différence entre le nombre de personnes ayant quitté la collectivité (18 300) et le nombre de celles y étant arrivées (10 600) présente un déficit de 7 700 personnes sur une période de cinq ans, soit plus de 1 500 départs nets par an, contre 200 sur la période 2002-2007.
Doublement du nombre de chômeurs. (Chômeur : sans emploi depuis au moins une semaine avant l'enquête, activement à la recherche d'un emploi, disponible immédiatement : ndlr)
Dans un contexte de crise économique avec près de 6 000 emplois salariés détruits depuis 2007, le taux de chômage mesuré par le recensement a presque doublé en cinq ans : de 11,7 % en 2007, il atteint 21,8 % en 2012 et en valeur réelle de 12 700 personnes à 25 000 sur la période, alors que le taux d’emploi diminue de 53% à 48% depuis 2007.
Aujourd'hui, moins d’une personne sur deux en âge de travailler perçoit un revenu d’activité. Les jeunes (la moitié des moins de 25 ans) et les moins diplômés sont les plus touchés. Les îles les plus affectées par le chômage sont Raiatea, Huahine et l’archipel des Marquises.
Parmi les 89 000 personnes ayant un emploi en Polynésie française, 67 000 sont salariées tandis que 17 % des femmes et 13 % des hommes sont à temps partiel. Le secteur public (Etat ou Pays) emploie 37% des salariés
Un phénomène de périurbanisation. Sur Tahiti, la population se déplace des villes vers les communes plus excentrées. Punaauia est dorénavant la deuxième commune la plus peuplée de Polynésie française (27.613 habitants) derrière Faa’a (29.687) mais devant Papeete (25.769) dont la population a reculé de pratiquement 1% en 5 ans alors que Punaauia a accru sa population de 8.54% sur la période. Sur Tahiti, les communes ayant connue la plus forte progression de leur population sont Punaauia, Mahina, Hitia’a o te ra et Teva i Uta. Dans les archipels, la population des Australes et des Marquises progresse, celle des Tuamotu stagne.
L'accès à internet, la téléphonie mobile et la TNT se généralisent. Le confort des logements s’améliore. En 2012, 57% des ménages polynésiens sont équipés d’un ordinateur contre 46% en 2007. A Tahiti et Moorea, un foyer sur deux dispose d’une connexion internet, contre un sur trois en 2007. Sur l’ensemble de la Polynésie, 86% des ménages ont accès à la Télévision numérique terrestre (TNT). Neuf ménages sur dix disposent d’un téléphone mobile.
Recensement de la population en Polynésie française 2012 : l'analyse éditée par l'ISPF dans la série Points forts
