François Badie a été chef du Service central de prévention de la corruption (SCPC) pendant cinq ans avant d'être nommé procureur général à la cour d'appel de Papeete.
PAPEETE, le 4 septembre 2015 - Le successeur de Jean-François Pascal, parti à la retraite en juillet après deux années à la tête du parquet général de Papeete, est arrivé à Tahiti. Il prendra officiellement ses fonctions à l'occasion de la traditionnelle rentrée judiciaire.
L'audience solennelle de rentrée de la cour d'appel de Papeete se tiendra le vendredi 25 septembre au palais de justice de Papeete, a appris la rédaction de Tahiti Infos ce vendredi auprès du haut-commissariat. De nouveaux magistrats seront installés à cette occasion, dont François Badie, nouveau procureur général de la cour d'appel de Papeete. Il succède à Jean-François Pascal, qui a fait valoir ses droits à la retraite après 42 ans passés au parquet, les deux dernières années à la tête du parquet général de Papeete.
François Badie, 63 ans, marié et père de deux enfants, est marqué par un parcours professionnel spécialisé dans la lutte contre la corruption, notamment dans la fonction publique. Le magistrat arrive de métropole où il occupait les fonctions de chef du Service central de prévention de la corruption (SCPC) depuis cinq ans, un organe autonome de l'autorité française de lutte anticorruption placé auprès du ministère de la Justice.
Invité à s'exprimer sur le sujet dans de nombreux médias nationaux, François Badie est à l'origine de plusieurs publications préconisant de nouvelles mesures pour lutter plus efficacement contre la corruption des élus.
Sa nomination : "Un message clair"
"J’avais annoncé dans mon discours de rentrée solennelle que l’une des priorités affichées au niveau national - annoncée par la garde des sceaux - était la lutte contre la corruption (…) Ainsi, la nomination de mon successeur représente un message très clair", avait déclaré à son propos son prédécesseur Jean-François Pascal, dans une interview-bilan accordée à Tahiti Infos en juillet dernier.
François Badie avait été choisi en décembre 2011 par la Commission Européenne pour être l’un des 17 experts chargés de l’assister pour l’élaboration du "Rapport anticorruption de l’Union européenne". En 2013, il a été élu membre du comité exécutif de l’Association internationale des autorités anticorruption (IAACA).
Originaire du sud-ouest de la métropole, élève à l'école nationale de la magistrature, François Badie a commencé sa carrière comme juge d'instruction à Lille, Grasse puis Marseille où il a eu à traiter le sulfureux dossier de l'assassinat du juge Michel. Substitut du procureur général près la cour d'appel d'Aix-en-Provence de 1990 à 1997, il a aussi été mis à disposition du ministère des Affaires étrangères comme magistrat de liaison auprès des autorités judiciaires d'Espagne, notamment dans les affaires de terrorisme liées aux indépendantistes basques de l'ETA.
Chevalier de la légion d'honneur, l'outre-mer ne lui est pas étranger puisqu'il a aussi occupé pendant trois ans les fonctions de procureur général près la cour d'appel de Nouméa entre 2004 et 2007, avant de rejoindre la cour de cassation à Paris comme avocat général.
Rappelons que les procureurs généraux près les cours d'appel sont les supérieurs hiérarchiques des procureurs de la République, dont ils coordonnent l'action. Ces deux groupes forment le parquet, soumis aux instructions du ministre de la Justice.
L'audience solennelle de rentrée de la cour d'appel de Papeete se tiendra le vendredi 25 septembre au palais de justice de Papeete, a appris la rédaction de Tahiti Infos ce vendredi auprès du haut-commissariat. De nouveaux magistrats seront installés à cette occasion, dont François Badie, nouveau procureur général de la cour d'appel de Papeete. Il succède à Jean-François Pascal, qui a fait valoir ses droits à la retraite après 42 ans passés au parquet, les deux dernières années à la tête du parquet général de Papeete.
François Badie, 63 ans, marié et père de deux enfants, est marqué par un parcours professionnel spécialisé dans la lutte contre la corruption, notamment dans la fonction publique. Le magistrat arrive de métropole où il occupait les fonctions de chef du Service central de prévention de la corruption (SCPC) depuis cinq ans, un organe autonome de l'autorité française de lutte anticorruption placé auprès du ministère de la Justice.
Invité à s'exprimer sur le sujet dans de nombreux médias nationaux, François Badie est à l'origine de plusieurs publications préconisant de nouvelles mesures pour lutter plus efficacement contre la corruption des élus.
Sa nomination : "Un message clair"
"J’avais annoncé dans mon discours de rentrée solennelle que l’une des priorités affichées au niveau national - annoncée par la garde des sceaux - était la lutte contre la corruption (…) Ainsi, la nomination de mon successeur représente un message très clair", avait déclaré à son propos son prédécesseur Jean-François Pascal, dans une interview-bilan accordée à Tahiti Infos en juillet dernier.
François Badie avait été choisi en décembre 2011 par la Commission Européenne pour être l’un des 17 experts chargés de l’assister pour l’élaboration du "Rapport anticorruption de l’Union européenne". En 2013, il a été élu membre du comité exécutif de l’Association internationale des autorités anticorruption (IAACA).
Originaire du sud-ouest de la métropole, élève à l'école nationale de la magistrature, François Badie a commencé sa carrière comme juge d'instruction à Lille, Grasse puis Marseille où il a eu à traiter le sulfureux dossier de l'assassinat du juge Michel. Substitut du procureur général près la cour d'appel d'Aix-en-Provence de 1990 à 1997, il a aussi été mis à disposition du ministère des Affaires étrangères comme magistrat de liaison auprès des autorités judiciaires d'Espagne, notamment dans les affaires de terrorisme liées aux indépendantistes basques de l'ETA.
Chevalier de la légion d'honneur, l'outre-mer ne lui est pas étranger puisqu'il a aussi occupé pendant trois ans les fonctions de procureur général près la cour d'appel de Nouméa entre 2004 et 2007, avant de rejoindre la cour de cassation à Paris comme avocat général.
Rappelons que les procureurs généraux près les cours d'appel sont les supérieurs hiérarchiques des procureurs de la République, dont ils coordonnent l'action. Ces deux groupes forment le parquet, soumis aux instructions du ministre de la Justice.
