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Le picot est aux Calédoniens, ce que le paraha peue est aux Polynésiens


Le picot est aux Calédoniens, ce que le paraha peue est aux Polynésiens
Le Picot (Siganus lineatus) est une espèce herbivore de la famille des Siganidés (poissons lapin), il est présent dans l’océan indien et dans le Pacifique central mais pas en Polynésie française. Reconnaissable par sa couleur bleu-gris, avec une marque vive de couleur jaune, il peut mesurer entre 20 et 30 cm pour un poids compris entre 200 et 800 grammes. Principalement capturé au filet, le picot, est un poisson très prisé en Nouvelle Calédonie, qui malheureusement, se raréfie, en raison d’une surpêche, au point que l’on ne voit pratiquement plus de picots de plus de 30 cm.
Cependant, c’est l’un des meilleurs candidats à l’aquaculture, notamment grâce à sa facilité de recrutement pour l’élevage, assurant ainsi, l’économie de coûts d’achats d’alevins.
C’est avec l’idée de partager une expérience que Temauri Foster a visité la ferme Aqualagon, car cette société s’est lancée dans l’élevage de Picots, au regard d’une demande intérieure importante, comme en Polynésie, où l’on mise, pour les mêmes raisons, sur le fameux « paraha peue » dont la commercialisation des premières espèces issues de l’élevage, est en cours. Ainsi, la société Aqualagon, située dans la baie de N’GO, en province sud de la Nouvelle Calédonie est issue d’un projet initié en 2003, à l’université de Nouvelle Calédonie. Le directeur, Franck Legarrec a accueilli avec joie le ministre des ressources marines, Temauri Foster accompagné de Nicole Andrea-Song, conseillère de la province sud, afin de discuter du projet et des filières piscicoles.

Pour débuter cette visite, une brève présentation de la structure a été faite ; ainsi la société Aqualagon se compose de 5 employés ou stagiaires diplômés. Elle a ouvert au dernier trimestre 2010 et réalisé plusieurs élevages larvaires depuis la fin du mois de juin 2011. 5000 juvéniles âgés de 65 jours et d’environ 1g ont pu être observés, et plus de 200 000 larves âgées de 3 jours sont actuellement en élevage. La mise en cage sera retardée en raison de la saison fraîche et les premières récoltes de poissons de 500g sont attendues pour le mois de mai 2012.

Les élus ont pu discuter et comparer les conditions respectives de développement des filières aquacoles en Polynésie française et dans la Province Sud de Nouvelle Calédonie. Cet échange d’informations est nécessaire car il permet de comparer les approches, les réussites, les échecs, les techniques mises en oeuvre, mais également les intérêts communs potentiels.

Temauri Foster s’est dit satisfait de ces rencontres avec les acteurs du secteur aquacole, qui pour certaines déboucheront sur un éventuel partenariat. Il a été capital, pour Temauri Foster, en tant que représentant officiel aux jeux du Pacifique, de maximiser et à mettre à profit le temps qui lui était imparti, car au-delà de simples visites, ce sont de futurs partenariats que nous ne pouvons nous permettre, dans le contexte actuel, d’ignorer.


Rédigé par communiqué MRM le Vendredi 9 Septembre 2011 à 16:20 | Lu 6290 fois
           



Commentaires

1.Posté par Enrique "Quito" Ariimate BRAUN-ORTEGA le 09/09/2011 19:26 | Alerter
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Bonjour,

Le « Paraha peue » (Platax orbicularis) est un poisson que l’on trouve aussi en abondance dans les magnifiques lagons de Nouvelle-Calédonie, mais nos cousins les Calédoniens n’ont pas encore découverts ses qualités gastronomiques et organoleptiques.
Pour l’instant donc, ils ne consomment absolument pas ce poisson.
Le « Picot rayé » (Siganus lineatus) est effectivement très apprécié par les Calédoniens, comme nous apprécions le « Paraha peue » chez nous.

En Polynésie française, nous avons aussi au moins une variété de « Picot rayé », le « Siganus argenteus » (Picot argenté… ?) communément appelé « Pauara » et/ou « Marava », qui pourrait aussi faire l’objet d’élevage en aquaculture comme pour le « Paraha peue ».
Il est aussi bon que le Picot rayé.

Mon ami Franck Legarrec, un calédonien extrêmement travailleur et méritant, va également faire quelques essais de grossissements de « Siganus argenteus » à partir d’animaux et de juvéniles capturés dans le lagon calédonien.

Parahi,
Quito

2.Posté par Tioni le 10/09/2011 08:47 | Alerter
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Le picot, c'est le Marava. Il suffit de mettre la tête dans le lagon pour en voir des centaines. Aux Australes, on l'appelle le Morava. On le pêche avec des boulettes de taro et de noir de pieuvre. Dans les années 80 le Cetad de Tubuai a testé l'élevage en cages flottantes.

3.Posté par IC le 10/09/2011 10:34 | Alerter
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Comment ça, nous n'avons pas ce poisson dans nos eaux polynésiennes, avec plein de piquants et tout rayé !
Mais non, je ne parle pas de notre très cher oscar bleu ciel : il pique, mais il est pas tout rayé, et il est bleu ciel, pas bleu-gris.
Ce poisson, lui, il est bleu ou gris selon son humeur du moment.

Nous n'avons pas le Siganus lineatus, mais dans la famille picot, nous en avons 2 de picots, 2 cousins : le MARAVA ou picot tacheté ou Siganus argenteus, et le PAAUARA ou picot rayé ou Siganus spinus.

Vraiment, faut-il que notre très cher ministre de la mer îlien apparenté bleu ciel n'ait rien dans le coco, pas plus que ses très chers conseillers techniques de son très cher cabinet, qu'ils doivent aller chez nos voisins et amis calédoniens pour apprendre qu'on peut élever en aquaculture des picots.
Et que notre journaliste sorte dans cet article qu'il n'y a pas de picots dans nos eaux polynésiennes !

C'est vraiment maua ces voyages en 1ère classe payés par nos sousous et ceux de la France colonisatrice (LoL), et ces séjours à rallonge pour y découvrir, O miracle, qu'on peut élever des picots, espèce qu'il y a déjà en Polynésie Française !
Un échange en vidéo conférence par SKYPE sur internet, ça coûte 5.000 Fcfp l'abonnement sur internet, et ça aurait économisé des millions.
Vraiment, notre très cher gouvernement bleu ciel et apparenté est encore en 1950 avec des méthodes dépassées et onéreuses !
Tous les jours, nous en avons maintenant la preuve.

Il nous coûte vraiment trop cher, ce gouvernement bleu ciel, et ça rapporte pas grand-chose !

Pas sérieux sérieux du tout.
Enfin, ils nous font bien marrer, c'est toujours ça, (mais en saignant le peuple de plus en plus avec de plus en plus de taxes, et ça c'est moins marrant)

Si nos très chers bleus ciels en chef aux portefeuilles bien remplis de sousous réfléchissaient avant d'agir, ils verraient que la Polynésie Française a déjà pas mal de ressources pour se développer.

Soit il faut qu'ils changent leurs conseillers, parce que embaucher des plantons et les nommer conseiller payés à plein de centaines de milles francs chaque mois, ça ne transforme pas un planton en BAC + 5, donc surtout pas attendre des idées de ce côté là !
S...

4.Posté par Mizaël FAUCON le 11/09/2011 16:55 | Alerter
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Effectivement,
Nous avons nous-même élevé des milliers de Marava il y a une dizaine d'année à Vairao dans le cadre de la société Tahiti Aquaculture, aujourd'hui fermée.
Les juvéniles étaient capturés au filet à Ouma à leur arrivée dans le lagon en tant que juvéniles (ils sont alors en banc et se disperse en petits groupes d'individus quelques semaines plus tard. Nous ne faisions donc pas d'élevage larvaire, mais cela était prévu. Les poissons élevés à l'âge adulte étaient magnifique et excellents !
Pari les difficultés à suivre : leur bouche est très petite ce qui nécessite de fréquents nourrissages en petite quantité pour qu'il puisse y avoir accès, et il faut également faire attention qu'ils ne se piquent pas les uns les autres au cours de ces nourrissages en répartissant bien l'aliment.

5.Posté par coyote le 12/09/2011 13:07 | Alerter
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non mais le picot on s'en fout, c'est juste pour faire genre et payer le voyage en Calédonie :)

6.Posté par Gabs le 12/09/2011 21:53 | Alerter
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Les calédoniens n'auraient pas encore "découvert" les vertus du paraha peue ?
C'est comme un paumotu qui n'a pas encore goûté du maoa !
Mais bon ! Ca fait parler les gens !

7.Posté par Enrique "Quito" Ariimate BRAUN-ORTEGA le 13/09/2011 12:11 | Alerter
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Bonjour,

@Gabs (n°6),

Si tu connais Teua Temaru, elle pourra certainement te confirmer que les Calédoniens ne mangent pas (encore) le « Paraha peue », il n’y a que les Tahitiens du « Caillou », ou de passage, qui en consomment…
Il est vrai que les lagons de NC contiennent davantage de variétés de poissons que les nôtres, ainsi les calédoniens ont plus de choix…
Même les Australiens, qui ont aussi le « Paraha peue » chez eux, ne le consomment pas…

Parahi,
Quito