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Le patron d’Excel Motors lourdement condamné pour escroquerie


Boris Jakubczack a été condamné ce mardi à 4 ans de prison dont 2 avec sursis et devra en outre rembourser 25,5 millions Fcfp à ses victimes.
Boris Jakubczack a été condamné ce mardi à 4 ans de prison dont 2 avec sursis et devra en outre rembourser 25,5 millions Fcfp à ses victimes.
PAPEETE, 1er décembre 2015 - Boris Jakubczack a été condamné ce mardi à 4 ans de prison dont 2 avec sursis et à une interdiction de gérer pendant 5 ans. L'ancien patron d'Excel Motors est reconnu coupable d'escroquerie, banqueroute et abus de biens sociaux. Il devra en outre rembourser 25,5 millions Fcfp à ses victimes.

Exilé aux Etat-Unis depuis 2010, Boris Jakubczack avait déjà été condamné en son absence à 4 ans ferme avec mandat d'arrêt pour ces faits en mai 2014. Contraint de revenir à Tahiti en mai dernier devant le refus du consulat de France aux Etats-Unis de lui refaire un passeport avant que cette affaire ne soit soldée, il avait fait opposition du premier jugement. C’est à ce titre qu’il a été jugé une nouvelle fois le 6 octobre dernier. Il avait alors réfuté toute escroquerie et son avocat plaidé la relaxe.

De 2007 à 2010, ce vendeur d’automobiles avait géré un parc automobile de véhicules d’occasion, près du Club 106, sur le front de mer de Papeete. Il vendait de belles américaines tout droit importées des Etats-Unis ; des "véhicules de sport, de loisir et de prestige" clamaient ses annonces publicitaires. Au moins 25 de ces derniers clients ont été escroqués pour un préjudice estimé à 12 millions Fcfp pour des droits de mise en circulation jamais reversés à l’administration. Au moins deux de ses fournisseurs gardent une belle ardoise, de même : la société Polytrans pour lui avoir avancé 13,3 millions Fcfp de droits de douane entre décembre 2010 et janvier 2011, et la Société Géodis, transporteur, pour 8,6 millions Fcfp de factures impayées.

Boris Jakubczack a été condamné en première instance à 4 ans de prison dont 2 avec sursis, 3 ans de mise à l’épreuve et à une interdiction de gérer pendant 5 ans. Il est en outre tenu par la justice de rembourser 25,5 millions à ses victimes et de leur verser un total de 769000 Fcfp pour le préjudice moral. Il dispose de 10 jours pour faire appel de ce jugement.

Rédigé par JPV le Mardi 1 Décembre 2015 à 17:17 | Lu 6924 fois