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Le miel et la vanille grands invités du 3e Salon des Iles sous le Vent


Le miel et la vanille grands invités du 3e Salon des Iles sous le Vent
PAPEETE, le 27 mars 2017 - Le troisième salon des Iles sous le Vent a ouvert ses portes lundi matin, et se tiendra jusqu’au 9 avril, à l’Assemblée de la Polynésie française, de 8 à 17h. Cette année reçoit deux nouveaux produits en exposition, le Miel et la vanille.

la troisième année consécutive que les Raromatai ont leur propre salon. Il se tient à l'assemblée de la Polynésie française (APF), jusqu'au 9 avril, de 8 heures à 17 heures
Le but de ce salon est de mettre en avant la culture et l'artisanat des Raromatai. D'ailleurs le thème du salon, "Te Hotu Rau no Raromatai" (les produits des Raromatai), illustre bien la volonté de l'événement.

Cette manifestation est soutenue par le ministère en charge de l’Artisanat et le service de l’Artisanat traditionnel. Il est organisé par le Comité organisateur des expositions artisanales des îles Sous-le-Vent, et sa présidente, Rosina Mou Fat.

Le miel et la vanille grands invités du 3e Salon des Iles sous le Vent
Des parures de colliers de coquillages, des tīfaifai, des robes, du miel, de la vanille… Le salon propose les réalisations d'une trentaine d'exposants venus de toutes parts. Mais les temps sont durs et, alors que l'année dernière la plupart des exposants étaient originaires des îles Sous-le-Vent, cette année, ils sont nombreux à venir d'ailleurs. "Les organisateurs donnent les places en priorité aux gens des Raromatai mais après, quand il reste des places, nous pouvons nous greffer au salon", explique une exposante. Alors que certains ont tout simplement renoncé au salon, d'autres artisans ont préféré envoyer leurs marchandises sans faire le déplacement. Rosina Mou Fat explique ces absences du fait du coût financier :"Il y en a qui ne sont pas venus parce que cela coûte trop cher, mais leurs affaires sont là. Nous nous entraidons entre nous, celles qui sont venues s'occupent des affaires de celles qui sont absentes. Comme ça, il y a des produits d'une quinzaine de personnes qui sont arrivés."

"C'est bien de travailler en duo" explique une exposante originaire de Kokura. "Je loue un stand avec une mamie de Maupiti, parce que toute seule, cela coûte trop cher. Là on se partage les frais. Je reçois les coquillages et les colliers de la famille à Kokura et moi je travaille aussi ici. L'association artisanale a été créée pour venir en aide aux enfants et petits-enfants qui font des études à Tahiti. Mais, parfois, les salons ne marchent pas trop et on rentre tout juste dans nos frais pour rembourser le coût du stand et ce que cela coûte d'être sur place."


Le miel et la vanille grands invités du 3e Salon des Iles sous le Vent
"Tous les jours, nous aurons des ateliers d'artisanat. Il y aura aussi des animations autour de la vanille et du miel pour ceux qui voudraient se lancer dans ces branches-là." Des ateliers de fabrication d’objets artisanaux, ainsi que deux concours de fabrication de parures en coquillages et de confection de poupées polynésiennes animeront ces journées d’exposition, une démonstration de confection de mono'i et de ra'au se tiendra le samedi afin que le public puisse venir nombreux découvrir la richesse des îles Sous-le-Vent.

Vendredi un ma'a Tahiti des îles Sous-le-Vent sera proposé dans le cadre du salon."Il y aura du pahua fafa, pahua tahari, du pu'a fafa, etc.", indique Rosina Mou Fat.

Avec toutes ces animations, la présidente de l'association espère accueillir entre 200 et 300 personnes. "S'il y a moins de visiteurs, mais qu'ils ont leurs poches bien remplies ce n'est pas grave, l'important c'est de vendre notre artisanat", conclut-elle.





Lanie et Navai :"Nous venons tout juste de commencer notre affaire"

Le miel et la vanille grands invités du 3e Salon des Iles sous le Vent
C'est la première fois que vous exposez au Salon ?
"Oui, c'est la première fois que nous faisons un salon tout court."

Pourquoi avez-vous décidé de venir à ce salon en particulier ?
"On nous a dit que c'était un bon test pour nous projeter. Nous venons tout juste de commencer notre affaire. Nous nous sommes lancés il y a trois mois donc nous voulions voir ce qu'est un salon, voir si nous pouvons vendre et surtout montrer notre travail et gagner de l'argent."

Comment élaborez-vous vos bijoux ?
"On les fait comme ça, comme ça nous vient. Quand on a les perles, on voit l'inspiration qui nous vient et on crée."

Comment avez-vous appris à travailler les perles ?
Lanie : "J'avais travaillé dans la perle avant, et du coup on j'ai montré à Navai comment on fait. Ce n'est pas évident, cela prend du temps et demande beaucoup de travail."

Tareva de Tīfaifai Taihiti : "Une clientèle ciblée"

Le miel et la vanille grands invités du 3e Salon des Iles sous le Vent
C'est la première fois que vous faites ce salon ?
"Oui, j'ai commencé mon affaire de tīfaifai avec une amie, on a débuté en janvier. Nous essayons de nous faire connaître donc nous faisons un peu tous les salons qui se présentent. Pour le moment, l'objectif est de se faire un nom donc nous faisons vraiment tous les salons que nous pouvons."

Vous vous en sortez ?
"Oui, ça va. Nous arrivons à nous rembourser le prix de la participation au salon et à faire un petit bénéfice donc c'est plutôt positif."

Vous espérez que beaucoup de gens passeront ?
"Ce n'est pas la quantité de passants qui compte, mais la vente. Nos clients sont principalement des métropolitains qui vivent en Polynésie depuis un certain temps. Ils en achètent pour en faire des cadeaux ou ramener un souvenir, c'est vraiment une clientèle ciblée. Ceux qui achètent sont ceux qui connaissent vraiment le produit et qui ont l'habitude d'en
acheter."

Tamanee de l'association Teroroata : "Promouvoir l'artisanat"

Le miel et la vanille grands invités du 3e Salon des Iles sous le Vent
Qu'est-ce que vous vendez ?
"Je fais des chapeaux et des tapis en pandanus tressé."

Cela fait longtemps que vous travaillez dans l'artisanat?
"Plus de 25 ans. J'ai commencé avec ma mère et mes sœurs et, en 2007, j'ai décidé de créer ma propre association avec mes enfants et mon mari. Comme nous n'avons pas de boutique, nous faisons tous les salons qui nous semblent intéressants."
Quel est le type de clientèle qui s'intéresse à vos produits ?
"Ce sont les résidents. Les touristes n'achètent pas trop ces produits, mais plutôt les métropolitains qui vivent ici et les Polynésiens..

Le tressage de pandanus n'est pas typique des Raromatai…
"En effet, je suis originaire des Australes mais je vis à Tahiti. Il restait de la place du coup, je me suis inscrite. L'important c'est de promouvoir l'artisanat, peu importe d'où il vient."

Pour toi, il est important de promouvoir l'artisanat ?
"Oui c'est très important. Je n'utilise que des produits locaux et essentiellement que du pandanus. Parfois j'utilise du pandanus teinté dans mes tressages ou de la nacre pour décorer mes chapeaux, mais tout est local. C'est important parce que c'est une solution quand on n'a pas de travail."

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Lundi 27 Mars 2017 à 17:12 | Lu 3931 fois