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Le forcené en manque de cigarettes passe ses nerfs sur un gendarme : 3 mois ferme


Doux comme un agneau depuis qu’il a pris ses médicaments, Joseph A. s’est excusé à la barre d’avoir mal parlé et frappé le gendarme : « Ce n’était pas de sa faute ».
Doux comme un agneau depuis qu’il a pris ses médicaments, Joseph A. s’est excusé à la barre d’avoir mal parlé et frappé le gendarme : « Ce n’était pas de sa faute ».
Papeete, le 3 août 2015 - Le tribunal correctionnel a prononcé, ce lundi après-midi en comparution immédiate, le maintien en détention du jeune homme de 36 ans interpellé jeudi à Mahina pour avoir blessé à coups de poing au visage un militaire venu l’interpeller . Souffrant de schizophrénie, en proie à une violente crise de nerfs et menaçant avec ses proches, il a avait voulu montrer au gendarme qui tentait de le calmer qui « était le plus fort ».

« Profitez-en pour vous faire soigner et pour méditer sur votre comportement… ». C’est par ces mots que le président du tribunal correctionnel a clôturé le dossier de Joseph A., condamné cet après-midi en comparution immédiate à 6 mois de prison dont seulement 3 assortis du sursis. Ce jeune homme de 36 ans, reconnu adulte handicapé souffrant de schizophrénie, avait envoyé au tapis jeudi dernier un gendarme venu l’interpeller au domicile familial, à la demande sa mère, pour mettre fin à une violente crise de nerfs.

En proie à une violente crise de nerfs parce qu’il ne trouvait pas ses cigarettes, le prévenu, en fin de traitement, n’avait pas effectué la piqure qui d’ordinaire le maintien dans un état disons, à peu près paisible. Son frère avait été menacé d’un couteau puis avait essuyé de violents coups au visage avant que le gendarme n’en prenne également pour son grade.

Une volée d’insultes racistes

Cinq jours d’incapacité totale de travail (ITT) avaient été délivrés au militaire qui s’est vu allouer, à ce titre, 120 000 Fcfp de dommages et intérêts. Son agresseur, qui s’est platement excusé à l’audience, n’a pu éviter son maintien en détention à la maison d’arrêt pour y purger la partie ferme de sa peine, la faute à quatre précédentes condamnations pour des faits de violence.

« Il me fallait mes cigarettes », a répété plusieurs fois le tane aux juges. « C’est comme ça à chaque fois que j’arrive à la fin de mon traitement. Mais je me sens mieux depuis qu’ils m’ont fait ma piqûre à Nuutania ». « Tant mieux… » constate le président. « Mais on constate que c’est à chaque fois la même chose. Vous faite une fixation sur ces cigarettes et vous vous en prenez à tout le monde ! ».

Doux comme un agneau depuis qu’il a pris ses médicaments, Joseph se défend à nouveau à la barre : « Je m’excuse pour tout ce que j’ai dit de mal, ce n’était pas de sa faute au gendarme ». Pour remettre le dossier dans son contexte, le représentant du ministère public rappellera quand même les déclarations à chaud du forcené : « Vous avez dit sur le procès-verbal que vous l’avez frappé pour lui montrer que vous étiez chez vous et que vous étiez le plus fort ». Et ce après une volée d’insultes à caractère raciste. Plutôt que la prison, l’avocat du prévenu Me Tulasne a pour sa part plaidé l’hospitalisation et l’obligation de soins. Joseph fera les deux.

Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 3 Août 2015 à 16:47 | Lu 1002 fois
           



Commentaires

1.Posté par fiuuuu !!! le 03/08/2015 19:02 | Alerter
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"Doux comme un agneau depuis qu’il a pris ses médicaments,"

On la defoncé a La méthadone et Subutex