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Le discours d'Edouard Fritch au congrès du Tapura Huiraatira


PIRAE, 20 février 2016 - Discours prononcé par Edouard Fritch lors du congrès constitutif du Tapura Huiraatira



Mes chers amis,

Je tiens à vous exprimer ma joie de vous voir aussi nombreux ce matin. Merci encore de votre confiance en m’élisant à la présidence de notre nouveau mouvement, le Tapura Huiraatira. Merci d’avoir approuvé les instances dirigeantes provisoires de notre mouvement. Elles seront désignées de manière démocratique à l’occasion d’un prochain congrès lorsque nos instances de base auront été mises en place.

Je voudrais tout particulièrement remercier tous nos maires ici présents.

Tout d’abord nos maires des Iles du vent. Nous saluons le maire de Papeete, Michel Buillard, le maire de Arue, Philippe Schyle, le maire de Mahina, Damas Teuira, le maire de Hitiaa o te ra, Dauphin Domingo, le maire de Taiarapu Est, Antony Jamet, le maire de Taiarapu Ouest, Wilfred Tevaearii, le maire de Teva i Uta, Tearii Alpha, le maire de Papara, Putai Taae, le maire de Paea, Jacqui Graffe, et le maire de Punaauia, Rony Tumahai.

Nous saluons également nos amis maires des Iles Sous le vent. Le maire de Bora Bora, Gaston Tong Sang, le maire de Tumaraa, Cyril Tetuanui, le maire de Huahine, Marcelin Lisan et la mairesse de Tahaa, Céline Temataru.

Nous saluons également nos maires des Australes. Le maire de Rurutu, Frédéric Riveta, le maire de Raivavae, Joachim Tevaatua et le maire de Rimatara, Hirama Hatitio.

Nous saluons nos hakaiki des Marquises. Le maire de Nuku Hiva, Benoit Kautai, le maire de Ua Huka, Nestor Ohu, et le maire de Fatu Hiva, Henri Tueinui, qui n’a pas pu prendre l’avion à temps pour être parmi nous ce matin.

Et puis, il y a le gros ensemble des maires des Tuamotu de l’est et de l’Ouest. Pour l’Est, Nous saluons le maire de Makemo, Félix Tokoragi, le maire de Rikitea, Vai Gooding, le maire de Hao, Théodore Tuahine, qui a eu un empêchement de dernière minute, le maire de Tatakoto, Teagai Ernest, le maire de Hikueru, Raymond Tekurio, le maire de Anaa, Calixte Yip, la mairesse de Fangatau, Mareta Mapu, la mairesse de Napuka, Mautaina Taki, la mairesse de Nukutavake, Philomène Tokoragi, la mairesse de Reao, Thérèse Ly, la mairesse de Tureia, Tevahine Brander. (Raphael Villant, Pukapuka)

Pour l’Ouest, nous saluons la mairesse de Takaroa, Teapehu Teahe, le maire de Rangiroa, Teina Maraeura, le maire de Fakarava, Tuhoe Tekurio, le maire de Arutua, Reupena Taputuarai, la mairesse de Manihi, Liz Haoatai.

Si je compte bien, ce sont au moins 36 maires qui nous apportent leur soutien, sur un total de 48 maires en Polynésie française. Merci du fond du cœur pour votre soutien. Un grand bravo.


Vous savez, il y a quelques mois encore, jamais je n’aurais pensé qu’un tel évènement se produise.

Ma carrière politique, je l’ai débutée il y a plus de 35 ans, en 1980. Pendant ces 35 ans, je suis resté fidèle à ma famille politique, j’ai vécu les hauts et les bas avec la même loyauté.

Comme j’ai eu l’occasion de le dire publiquement, c’est du sang orange qui coulait dans mes veines. Mais le 1er septembre 2015, cette famille politique a décidé de m’exclure, après avoir exclu tous ceux qui étaient jugés trop proches de moi.

Depuis, et avec une certaine douleur, j’ai tourné la page orange. C’est à nouveau du sang bien rouge qui parcourt mon corps. Le rouge de notre mouvement ! Le Tapura Huiraatira.

Je ne vais pas revenir sur tous ces attaques qui ont entravé mon action et celle de mon gouvernement depuis septembre 2014. En résumé, ils n’acceptent pas ma façon de gouverner qui diffère avec la vision autocratique de mon prédécesseur qui estime, pense et croit que nul autre que lui-même est capable de diriger notre pays.

Dans ma façon de gouverner, le président de la Polynésie française doit garantir l’intérêt général, le rassemblement de tous, le dialogue avec tous. Ma façon de gouverner est ouverte, et non pas repliée sur soi. Je combats l’idée que je sais mieux que tout le monde ; que je peux tout imposer parce que je suis le chef et sûr de ma force.

Ma force à moi, je le crois, c’est celle du dialogue, de la concertation, là où d’autres ont pensé que le rapport de force devait être élevé en mode de gouvernance.

Notre rassemblement d’aujourd’hui a commencé avec le soutien du groupe ATP lors de mon élection, son soutien à la politique du gouvernement aux côtés du groupe Tapura Huiraatira. Puis nos groupes à l’Assemblée se sont réunis au sein du Rassemblement pour une majorité autonomiste.

Nous avons aujourd’hui décidé, avec vous tous ici réunis, de nous rassembler durablement en créant ce nouveau mouvement populaire, en créant cette nouvelle famille.

C’est un véritable engagement que nous prenons, en tenant compte des leçons tirées de l’expérience et du passé, fondé sur nos valeurs communes.

Notre rassemblement est basé sur la confiance, la confiance dans notre avenir et dans la capacité de développement des Polynésiens, fiers de leur identité, de leur culture et de leur patrimoine, mais ouverts au monde.

Nous avons foi dans les principes de la démocratie. Nos choix s’inspireront des principes de réalisme, de transparence et d’équité. La concertation, l’acceptation des visions différentes, enrichiront toujours notre choix dans les décisions à prendre. Nous affirmons notre volonté de travailler en bonne entente avec les communes qui sont les meilleurs relais des aspirations de leurs administrés et qui sont parti prenantes et acteurs du développement.

Nous avons fait le choix et nous le confirmons, le choix de nous gouverner librement dans le cadre de l’autonomie politique au sein de la République française. Pour nous, l’Etat, les communes et le Pays servent la même population et une bonne coopération entre tous va dans le sens de l’intérêt général.

Nous voulons agir pour un développement durable, équitable et solidaire pour notre pays et pour nos enfants en particulier. Bien sûr, nous considérons qu’une économie moderne et dynamique repose sur l’initiative privée.

Pour moi, l’argent est un moyen mais ne sera jamais, en aucun cas, une finalité. J’ai déjà eu des propos publics sur le fait que je ne vivais pas de corruption. Ça n’a pas plu à certains qui se sont sentis, je ne sais pourquoi, visés par mes déclarations. Je n’ai pas voulu dire que l’argent corrompt systématiquement. Mais que sans aucun doute, des décisions n’ont pas été prises sur le seul critère de l’intérêt général.

Je viens de le dire, le développement de notre économie repose sur l’initiative privée et je conçois aisément que ceux qui prennent des risques veuillent y trouver un profit. Je les encourage à servir notre collectivité à leur manière.

Je le répète, pour moi, l’homme doit rester au centre des préoccupations. Nous ne construirons pas notre pays en oubliant les hommes et les femmes qui le composent. Nous ne construirons pas notre pays contre les Polynésiens. Nous construirons notre pays en partageant les profits et en y associant les Polynésiens. C’est cet élément central, la clé de voûte, qui figure sur notre logo et qui représente une population unie sur le même socle, notre mère la terre.

L’actualité nous rappelle quotidiennement que tous les projets de développement doivent être précédés de concertation. Ce qui ne veut pas dire non plus que nous devons céder devant des lobbies bruyants et médiatiques qui n’ont pas toujours de légitimité populaire.

J’ai confiance dans notre peuple. J’ai confiance dans ses qualités, dans sa joie de vivre, dans sa sympathie naturelle qui évitent les conflits et les divisions inutiles. Notre peuple a la volonté profonde d’aller de l’avant et de construire l’avenir.

J’ai confiance dans notre jeunesse qui ne demande qu’à être utile, qu’à être reconnue, qu’à s’investir, et qui ne trouve pas toujours sa place dans cette société qu’elle veut servir.

Trop souvent, je constate que nous nous complaisons dans la sinistrose. Que nous dénigrons notre potentiel de réussite. Moi, je suis convaincu que nous avons le même potentiel que les autres. Que nous avons en nous les capacités de réussir. Que nos jeunes portent notre avenir.

Pourquoi sous-estimer nos capacités ? Moi, je crois en nos capacités individuelles, en nos capacités collectives. Je veux que nous ayons confiance en nous, que nous restions positifs, que nous soyons optimistes.

Soyons tous conscients, et j’en suis intimement persuadé, que nous réussirons si nous utilisons les ressources qui sont en nous.

Trop de gens agitent la sinistrose et veulent nous monter les uns contre les autres, prôner le défaitisme et la haine pour nous diviser et satisfaire des ambitions personnelles. Je sais que ce n’est pas ce que vous voulez.

Nous ne voulons plus de ceux qui nous divisent !

Notre pays, c’est nous tous. Comment réussirons-nous autrement ?

Nous réussirons en étant rassemblés. Nous réussirons en ayant confiance en nous. Nous réussirons en nous appuyant sur toutes les forces vives de notre pays.

C’était le sens de mon appel de septembre 2014. Ensemble, nous sommes forts, unis et solides comme le tressage symbolisé sur notre logo !

Au-delà de cette unité, qui nous permettra de construire ensemble, quelle est mon ambition pour notre pays ?

Mon ambition, c’est que chacun puisse vivre dignement.

La dignité c’est d’avoir un travail, une terre, une maison.

Ce sont ces bases de la dignité qui fondent les valeurs polynésiennes. Nos valeurs, ce sont avant tout celles de la famille. Je ne pense pas que ces valeurs familiales soient rétrogrades. Elles sont le fondement de notre société. Sa refondation est l’assurance de notre avenir et notre modernité.

Nous avons subi de plein fouet une évolution rapide de notre société sans la maîtriser. Nous en observons les dérives et les violences. Nous ne pouvons pas restés passifs et admettre que ces images de violence qui nous viennent de l’extérieur, qui contaminent aujourd’hui notre société, s’imposent à nous comme un nouveau mode de vie. Nous sommes un peuple pacifiste. Nous ne voulons pas de cela !

C’est vrai, notre société actuelle a généré des exclusions, surtout après dix ans d’errance politique et de perte de repères. Dix ans qui ont détruit des pans de notre économie et favorisé l’exclusion sociale. C’est ce que nous voulons combattre aujourd’hui avec détermination..

Je veux nous protéger de la misère morale et sociale. Je veux que nos familles se sentent en sécurité. C’est le sens de ces écailles de coquilles de notre logo qui traduisent ce besoin de protection et de sécurité.

Mon programme, c’est l’Homme avec un grand H. C’est le Polynésien, Mon programme, c’est la dignité retrouvée.

Mon ambition, c’est que chacun ait un emploi, une terre, un logement. C’est dans cette spirale vertueuse que doit s’inscrire notre société.

L’emploi, et plus généralement l’intégration économique, c’est la base de notre construction commune. Notre société ne peut plus accepter que nombre d’entre nous vivent en marge, comme dans les sociétés occidentales où la solidarité entre les citoyens est assimilée aujourd’hui à une charge financière insupportable en raison de la montée des individualismes.

Nous ne pouvons plus vivre sur le modèle économique né des années CEP, quand l’argent coulait à flots, que l’emploi salarié était la norme dans un contexte d’opulence pour les entreprises.

Ce temps est définitivement révolu et nous devons réviser nos modèles. Gardons à l’esprit que nous ne pouvons plus vivre sur le même pied comme il y a vingt ans car aujourd’hui il y a une urgence sociale.

Au cours de ces dix dernières années, nous avons détruit près de 10.000 emplois, sans compter tous ces jeunes, y compris les plus diplômés d’entre eux, qui chaque année arrivent sur le marché du travail sans pouvoir s’insérer. Sans perspective de construire leur vie, d’avoir leur logement.

Pouvons-nous fermer les yeux sur cette société à deux vitesses en nous disant : « tant que ça ne pète pas, tout va bien » ? Parce que finalement, et fort heureusement, nous avons traversé 10 ans de casse sans heurts et sans révolte. J’ai envie de vous dire qu’il y a un Dieu qui nous aime et nous protège.

Certes, il n’y a pas eu de révolte au sens où il n’y a pas eu de manifestations d’ampleur. Mais la révolte de la société est plus sourde. Elle nous mine de façon rampante. Sa manifestation, c’est la désintégration progressive des valeurs, la montée des violences familiales, la montée des violences humaines. Ce sont ces jeunes qui glorifient des « fight » en les postant sur les réseaux que l’on qualifie de sociaux.

Moi, je suis sur les réseaux sociaux. J’ai ma page Facebook où je souhaite partager des valeurs positives. Mais je suis atterré par les flots de haine, de destruction, qui peuvent être partagés sur ces réseaux où il n’y a plus aucune retenue.

C’est le paradoxe de notre société polynésienne, bercée de chrétienté, où nous allons tous au culte du dimanche avant de répandre nos méchancetés sur internet.

Je vous le dis, nous risquons d’aller à l’explosion de notre société, si nous nous montrons incapables de proposer des solutions face à des dérives sociétales que nous ne pourrions pas temporiser.

C’est pour cela que j’ai mis en place la conférence de la famille qui a pour vocation de nous proposer, d’ici la fin du premier semestre, des actions opérationnelles pour résorber à terme cette fracture sociétale.

Et je veux vous dire que cette conférence n’est pas un nouveau « machin » à produire des rapports destinés aux tiroirs. Les personnes que j’ai choisies, sont toutes libres d’esprit, exigeantes et impliquées dans l’action sociale. Je suis certain qu’elles produiront des propositions de qualité que nous mettrons en œuvre. Je m’y engage !

Un autre foyer de désintégration sociale, c’est celui du logement. Comment nos jeunes peuvent-ils s’épanouir, fonder leur vie autonome, s’ils ne sont pas en mesure de quitter le foyer parental ?

Notre gouvernement a décidé que la construction de logements est une priorité. Par le biais de financements publics et privés, avec le soutien de l’Etat, nous mettons en œuvre une politique volontariste de construction de logements sociaux. Les budgets consacrés sont à la hauteur des milliers de demandes parce que, pour nous, avoir un toit est un facteur indispensable de la dignité sociale.

Là encore, nous ne sommes pas dans le domaine de l’incantation, nous sommes dans l’action.

Je parlais à l’instant du soutien de l’Etat. Nous avons réussi, après des années de rupture et d’insultes, à renouer le dialogue et restaurer la confiance.

La Polynésie française et l’Etat voguent à nouveau ensemble et c’est la symbolique de cette double voile qui traduit notre volonté de dialoguer. Si on ne se parle pas, on ne se respecte pas, on ne se comprend pas et on reste éloignés l’un de l’autre au risque de se tourner définitivement le dos.

François Hollande nous est reconnaissant d’avoir rétabli ce dialogue et c’est la raison pour laquelle il vient à la rencontre des Polynésiens malgré un agenda chargé.

Le président de la République et son gouvernement sont à notre écoute et n’hésitent pas à nous accompagner. Je pense notamment à la signature du contrat de projet Etat-Pays numéro 2, avec en plus un contrat de projets spécifique pour les communes ; je pense au retour de l’Etat au financement du RSPF ; je pense à la prorogation du dispositif de défiscalisation attendue par nos entreprises. Je tiens à saluer l’excellent travail de nos parlementaires qui, à Paris, ont œuvré à la concrétisation de ces dossiers.

Lundi, nous accueillerons le président de la République et je me féliciterais de cette relation de confiance mutuelle retrouvée après avoir été oubliés sous la présidence de Nicolas Sarkozy. C’est vrai que nous avions demandé plus que ce que nous avons obtenu. Mais il faut savoir dire merci à l’Etat dont les moyens sont de plus en plus limités. Mais nous aurons l’occasion de lui demander de confirmer cette solidarité nationale réussir notre mutation économique et sociale.



Mes amis, vous comprenez bien que, comme vous, je souhaite une société plus juste, qui sait s’appuyer sur des valeurs, dont la valeur primordiale est à mon sens, celle de la solidarité.

La solidarité, c’est la base de notre société polynésienne. C’est celle qui se met en œuvre au sein de la famille polynésienne quand un membre est dans la souffrance ou dans la désespérance.

C’est sur ce modèle familial, protecteur de l’humain, que nous avons mis en place la protection sociale généralisée, la PSG, en 1995, qui a servi de modèle, beaucoup plus tard, à d’autres initiatives comme la couverture médicale universelle, la CMU, en métropole.

Au bout de 20 ans, cette PSG a atteint ses limites. Elle a atteint ses limites parce qu’elle est confrontée à une augmentation de la paupérisation qui n’a pas été maîtrisée ces dernières années, parce qu’elle a été victime de décisions politiques irresponsables, ou tout simplement victime de l’absence de décisions politiques de redressement des comptes sociaux.

Il nous revient la rude tâche de prendre ces décisions pour garantir la pérennité de notre système de solidarité, pour garantir l’universalité des soins, pour garantir le paiement des retraites.

Avant même d’annoncer les orientations retenues pour maintenir cette solidarité, nous sommes critiqués par ceux qui n’ont rien fait et ceux qui n’ont pas voulu participer aux travaux préparatoires pour se dédouaner de toutes les décisions difficiles que nous devrons prendre. Aucun gouvernement avant le nôtre n’a eu le courage politique de mener les réformes indispensables. Cet immobilisme n’a eu de cesse d’aggraver la situation.

Pour préserver notre solidarité, il faudra prendre des décisions courageuses qui demanderont des efforts à tous, que ce soit au niveau des cotisants comme des professionnels de santé.

Notre gouvernement va prendre les mesures nécessaires au rétablissement des comptes sociaux pour assurer la pérennité des prestations médicales et sociales, ainsi que des retraites.

Encore une fois, et comme je le disais tout à l’heure, il faut changer notre modèle économique. La période des vaches grasses de l’ère post-CEP est révolue, le modèle est cassé. Nous devons, collectivement faire œuvre de responsabilité.

Nous devons faire preuve de responsabilité, là encore parce que notre société est en danger. Aujourd’hui, le nombre de ressortissants du régime de solidarité est supérieur au nombre de cotisants du régime des salariés. 45% des jeunes âgés de 20 à 29 ans relèvent du RSPF. Parallèlement, nos dépenses de santé explosent sous la pression de maladies liées à l’absence d’hygiène de vie, comme l’obésité ou le diabète.

Mes chers amis, la réussite de cette réforme est impérieuse. Si elle devait être mise en échec, nous assisterions sans aucun doute à la désintégration de notre société polynésienne, parce qu’elle aurait mis à bas la valeur primordiale de notre société, la solidarité.

Mais, j’ai foi en vous ! J’ai foi dans les Polynésiens qui, bien que bercés dans des valeurs traditionnelles et religieuses, ont toujours su s’adapter aux évolutions de la modernité du monde. Je sais que nous réussirons.

Je sais que collectivement, avec la foi de réussir, nous saurons préserver les valeurs intrinsèques de notre société tout en restant ouverts aux apports extérieurs dont nous tirerons tous les profits en préservant notre identité.
Si nous avons confiance en nous, si nous sommes persuadés que nous pouvons évoluer vers une nouvelle société qui intègre nos valeurs essentielles, nous serons forts et nous réussirons.

Croyons en nous, croyons dans notre force collective et fraternelle. Croyons en notre rassemblement. Croyons dans notre nouvelle famille. Et que vive le Tapura Huiraatira, que vive la Polynésie française !

Rédigé par JPV le Samedi 20 Février 2016 à 15:23 | Lu 2078 fois