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Le développement durable au coeur des débats des îles du Pacifique


NOUMÉA, 18 novembre 2013 (AFP) - Le développement durable est au centre des débats de la conférence des pays insulaires de la Communauté du Pacifique (CPS) qui s'est ouverte lundi à Fidji, ont indiqué ses dirigeants.

Premier ministre de Fidji, Voreqe Bainimarama, a ouvert cette réunion qui se tient tous les deux ans, en présence de délégations d'Etats et territoires insulaires océaniens, et également d'Australie, de France, de Nouvelle-Zélande et des États-Unis.

"Appuyer le développement durable des communautés du Pacifique" est le thème de cette conférence qui doit définir les actions à entreprendre à l'issue des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), cadre international en place jusqu'en 2015.

Dispersés dans un espace grand comme quatre fois la Chine, les Etats du Pacifique souffrent de leur isolement, de la faiblesse de leurs ressources et parfois d'instabilité politique.

"Notre région va de la Papouasie Nouvelle-Guinée, avec 6,5 millions d'habitants et 500.000 km carrés, à Pitcairn, qui fait 47 km carrés et compte 67 habitants", a déclaré à l'AFP, Jimmie Rodgers, directeur général de la CPS, principale organisation d'aide au développement de la région.

"Certaines îles vont voir leur population doubler dans les 50 prochaines années alors que leurs ressources sont limitées et que leur territoire s'amoindrit", a-t-il indiqué.

Le réchauffement climatique est la préocupation dominante des pays insulaires d'Océanie, parmi lesquels Kiribati ou Tuvalu sont menacés de disparition sous les eaux, dans les scénarios les plus pessimistes.

"Dans le Pacifique, le réchauffement global n'est pas un sujet théorique. C'est une question de vie ou de mort", a affirmé M. Rodgers, déplorant que la voix de la région soit insuffisamment entendue.

"Les +grands+ s'intéressent à nous lorsqu'ils ont besoin des voix des îles océaniennes à l'ONU. Mais ça ne suffit pas. Les gens du Pacifique veulent que leurs préoccupations soient reconnues", a-t-il ajouté.

Lors de cette conférence, une réforme du financement de la CPS, dont l'Australie et l'UE sont les principaux contributeurs, doit être examinée et un nouveau directeur général sera désigné.

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Rédigé par () le Lundi 18 Novembre 2013 à 05:26 | Lu 629 fois