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Le combat d'un père de famille pour revoir sa fille


" A l'heure actuelle, la petite fille ne doit plus avoir aucun souvenir de son père. "
" A l'heure actuelle, la petite fille ne doit plus avoir aucun souvenir de son père. "
PAPEETE, le 23 août 2017 - Hier matin, en son absence, une jeune femme était jugée devant le tribunal correctionnel pour non présentation d'enfant. Le père de l'enfant se bat depuis plusieurs années pour revoir sa petite fille qui vit désormais avec sa mère au Canada.

C'est une affaire qui démontre que les instances juridiques françaises sont parfois dans l'incapacité d'agir lorsqu'elles sont confrontées à la réglementation d'autres pays. Début 2011, un père de famille, marié depuis 23 ans, entame une aventure extra conjugale avec une jeune femme. L'histoire s'achève rapidement mais la vahine est enceinte et décide de partir au Mexique. L'homme, qui souhaite éviter l'avortement et assumer ses responsabilités, lui propose de revenir en Polynésie et de l'aider jusqu'à l'accouchement. La jeune femme vient s'installer sur la Presqu'île ou son ex amant l'héberge dans un petit bungalow. Jusqu'à l'accouchement, les choses se passent de manière raisonnable. Mais, dès que naît la petite fille, sa mère tente de récupérer l'homme. En vain.

FUITE

Suite à un premier jugement rendu par le juge aux affaires familiales, un système complexe est trouvé pour que la petite fille puisse aller chez son père. Mais, à partir du 22 juin 2013, l'on ne retrouve aucune trace de la mère et de l'enfant. Une réquisition des listes d'Air Tahiti Nui permettra d'établir qu'elles ont quitté le territoire en direction du Canada où réside le père de la jeune femme. Le père de l'enfant entame alors un combat judiciaire qui est contrarié par un jugement rendu par les autorités canadiennes. Dans cette décision, pour laquelle l'homme n'a pas été entendu, la garde de l'enfant est entièrement confiée à la mère. Hier, l'individu n'était pas présent à l'audience mais comme l'a indiqué son avocate, Me Reynaud, qui suit l'affaire depuis le début, "mon client ne veut pas de dommages et intérêts. Il ne souhaite pas non plus nuire à la mère de sa fille; Il veut juste revoir son enfant. Cela fait des années. A l'heure actuelle, la petite ne doit plus avoir aucun souvenir de son père." L'affaire a été mise en délibéré au 26 septembre prochain.

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 23 Août 2017 à 08:25 | Lu 7186 fois