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Le Pacte de croissance est toujours en négociation avec l’Etat


PAPEETE, jeudi 21 novembre 2013. A quelques jours de l’arrivée du ministre des outre-mer Victorin Lurel attendu dès mardi prochain en Polynésie française, le gouvernement a admis ce jeudi à l'assemblée que le pacte de croissance qui doit être signé est toujours l’objet d’arbitrages. Armelle Merceron du groupe A Ti’a Porinetia a interrogé lors des questions orales au gouvernement le vice-président sur le «pacte de confiance». L’élue ATP s’interrogeait à voix haute : «Le silence qui semble planer sur ce pacte de confiance laisse penser que les négociations pour le finaliser sont difficiles. Effectivement la confiance peut-elle naître d'un esprit de défiance, son contraire par définition?»

Dans sa réponse le vice-président Nuihau Laurey écarte rapidement l’erreur de formulation car, entre le Pays et l’Etat il ne s’agit pas d’un pacte de confiance, mais d’un pacte de croissance, en négociation serrée depuis le mois de juillet dernier, et qui n’est pas achevée. Si l’avance de trésorerie accordée par l’Etat est l’un des éléments de ce pacte en réponse à la réforme fiscale adoptée mi juillet, d’autres points de ce «cadre général de coopération bilatérale avec l’Etat» ne sont pas encore décidés et ne le seront certainement pas tous pendant la visite de Victorin Lurel.

Ainsi, la mission de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) est annoncée pour mi décembre et ne rendra son rapport qu’à la fin du mois de janvier 2014. Or, des conclusions de cette mission dépend le retour de l’Etat dans le financement du RSPF (régime de solidarité de Polynésie française). Aussi en attendant que ces diverses négociations arrivent à leur terme, le pacte de croissance se traduira sans doute la semaine prochaine par la signature de différentes «conventions spécifiques». Il sera question notamment de «redéfinir les partenariats financiers de l’Etat» dans le cadre des investissements partagés réalisés par le biais du 3e instrument financier. Ainsi, pour ces investissements les avances de l’Etat limitées jusqu’alors à 10% pourraient être relevées à 30%. Enfin l’aide de l’Etat pour financer pour moitié le plan de départ volontaire des fonctionnaires est également encore au menu des discussions.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 21 Novembre 2013 à 13:59 | Lu 953 fois
           



Commentaires

1.Posté par tahana le 22/11/2013 12:08 | Alerter
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Pacte de croissance ou pacte de corruption?lol quand on apprend que tous les inéligibles n'ont pas été notifiés après leur condamnation. Vive le pays de l'égalité; pauvre de nous tetuanui on aurait vite été en prison pour moins que ça*.