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Le Khaled bin Sultan Living Oceans Foundation termine son second projet de recherche en Polynésie française


Le Khaled bin Sultan Living Oceans Foundation termine  son second projet de recherche en Polynésie française
Depuis le 13 novembre dernier, une équipe de scientifiques de la Living Oceans Foundation, rejoint par des chercheurs, ont conduit plusieurs centaines de plongées de recherche sur les récifs dans l’archipel des Tuamotu en Polynésie française. Cette étude correspond à la suite des recherches déjà engagées dans les îles de la Société. Les résultats ont démontré des différences notables entre les deux archipels.



Le Khaled bin Sultan Living Oceans Foundation termine  son second projet de recherche en Polynésie française
« Nous répétons les mêmes techniques de recherche partout où nous allons » indique le chef de l’équipe scientifique, le Dr Andrew Bruckner. « Ceci nous permet de comparer deux récifs de façon très exacte » poursuit-il “ et certaines de nos observations ont été surprenantes”.

Alors que l’analyse des données scientifiques va prendre plusieurs mois, les premiers constats de recherche ont montré que :
• Beaucoup des récifs autour des îles de la Société ont été très endommagés par l’étoile de mer épineuse, Acanthaster Planci ou dévoreuse de corail, dit « Taramea », tandis que ceux des Tuamotu sont en très bonne santé en général.
• Les étoiles de mer épineuses s’alimentant de corail ont été trouvées en petit nombre sur les récifs lagonaires de Rangiroa, Aratika, Raraka et Fakarava. Seuls les récifs lagonaires de Toau ont été une exception à la règle. Cependant quelques récifs lagonaires à Rangiroa, Fakarava et Toau possédaient une population inhabituellement élevée d’escargots qui s’alimentent de corail.
• Les récifs des Tuamotu contenaient une plus grande diversité d’espèces de corail, plus âgés et plus grandes que celles trouvées dans les îles de la Société.
• La plupart des maladies coralliennes, présentes aux îles de la société sont les mêmes aux Tuamotu. Parmi elles, se trouve une maladie non identifiée à ce jour qui se manifeste comme un syndrome jaune avec des lésions et tumeurs roses, mais en général, la maladie corallienne est relativement peu présente. Seule exception, le syndrome blanc, qui touche une grande proportion des coraux de rose aux Tuamotu. Celui-ci était plus rare aux îles de la Société.
• Le perroquet « Chlorurus sordidus » était le poisson perroquet le plus commun autour des îles de Société, tandis que les récifs Tuamotu avaient un groupe plus divers d'espèces de poissons perroquets. Ils étaient aussi en plus grand nombre et de plus grande taille aux Tuamotu.
• En général, les communautés de récifs peu profondes des îles Tuamotu ont de plus grandes populations de poissons, particulièrement des herbivores. Mais ils contiennent aussi plus de prédateurs comme des requins, des mérous et des rustres,…

L'équipe de recherche complétera une troisième étude, semblable à celles déjà menées ces derniers mois, aux îles Gambier en janvier 2013. Elle sera suivie de recherches dans les îles Australes et Cook avant mai 2013. Rappelons que cette recherche fait partie de l'Expédition Global Reef de la Khaled bin Sultan Living Oceans Foundation, une expédition d’une durée moyenne estimée à six années pour étudier et catégoriser les écosystèmes de récifs coralliens dans le monde entier (avant 2016).


Rédigé par communiqué KLFcommunication le Mardi 11 Décembre 2012 à 21:36 | Lu 578 fois