Tahiti Infos

La tahitienne : Record de participation battu !


Samedi 9 mars 2013 à Pirae. C’est une véritable marée de femmes qui a envahi Pirae samedi vers 17 heures. La 12ème édition de cette course a été un francs succès et les fonds recueillis à travers des droits d’inscription seront reversés à l’Association Polynésienne de Recherche et de Lutte contre le Cancer et notamment les cancers dits gynécologiques.

Avec ces fonds, l’association présidée par Sylviane Puhetini met en place différentes actions d’accompagnement des malades et d’amélioration du quotidien. Aquariums, fresques murales mais également massages, soins d’onglerie qui apportent un réconfort aux malades qui sont parfois coupés du monde en raison de la mauvaise connaissance de la maladie et des effets secondaires des traitements.

Elodie Mevel, la gagnante de la course :
« Je participe tous les ans parce qu’on court pour une bonne cause, j’apprécie le principe. J’ai apprécié aussi cette année qu’il n’y ait pas Sophie Gardon, Salomé ou les petites Montuclard, c’était plus dégagé devant nous, on n’est pas parties en se grillant, c’était plus facile à gérer. »

«Oui, 3 km pour nous c’est du court, il faut essayer d’aller le plus vite possible tout le temps. Lorsque on se place bien sur la ligne de départ, on est pas gêné par le monde derrière, sinon on ne peut pas partir en courant. Je pense qu’on est tous concernés par le cancer, on a tous quelqu’un dans notre famille qui est touché, je mets un point d’honneur à venir là tous les ans. »

Evelyne Ramond de l’Ascep au micro de Tahiti Infos :

« Les femmes sont venues courir pour les femmes, pour les soutenir moralement et physiquement aussi. L’année dernière on était 3400, là on a plus de 3700 femmes donc c’est formidable comme elles savent être solidaires. Les femmes il faut les respecter, il faut les soutenir, elles savent se mobiliser, elles sont généreuses. »

« Hélas je n’arrive jamais à faire comprendre par les hommes : Il faut venir encourager les femmes, ne pas se déguiser, rester dans un petit coin mais pas sur le parcours à faire un peu les fous ! Mais je suis contente, tout est bien. »

« C’est l’ambiance, et encore plus quand celles qui ne sont pas habituées viennent quand même pour marcher. Elles font un geste formidable. Vu le nombre, c’est difficile de faire partir tout le monde, il nous faudrait une rue plus large, mais on ne peut pas couper toute la circulation, c’est le grand souci. »

Tiaré Forges Davanzati prestataire de services auprès de l’association au micro de Tahiti Infos :

« Ces massages ou ces soins d’onglerie, cette parole, c’est un soutien, un réconfort. On essaye de les relaxer, de former comme une bulle de protection. C’est bien dans le moment présent mais c’est bien aussi après, pour leur moral, leur bien être. »

« Les cheveux qui tombent, les ongles qui s’assombrissent, la peau qui se dessèche, c’est important de parler de ces effets secondaires suite à la chimio pour ne pas que ce soit tabu. Le regard des gens blesse et ce n’est pas bon pour le patient. C’est hyper important. Le fait d’en parler, de montrer même, sert à dédramatiser. J’ai des retours de patients qui m’ont dit texto ‘Mon voisin ne m’adresse plus la parole depuis que j’ai perdu mes cheveux’. Les gens connaissent mal la maladie. »

« On les pouponne un peu, pour qu’ils aient de belles mains, de beaux pieds, une belle peau, pour qu’ils se sentent mieux. On agit parfois à deux, pendant que la psychologue Tiare De Balman discute avec le malade je lui masse les mains ou les pieds, cela fait une double attention et c’est super pour le patient. »

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Rédigé par SB le Lundi 11 Mars 2013 à 09:15 | Lu 1635 fois