Papeete, le 1er août 2015 - Le dernier bateau de la société de navigation des Tuamotu a été baptisé le 1er août. Il s’agit du St X. Maris-Stella IV. Pour l’occasion, les Salem étaient réunis au grand complet. Instant d’émotion.
Dès 7h du matin, la famille Salem était sur le pied de guerre pour préparer l’inauguration de son dernier bateau : le Saint Xavier Maris-Stella IV. C’est l’effervescence sur le quai de Motu Uta. Linda, la sœur de l’armateur Elias Salem mène tout le monde d’une main de maître. Le dress-code pour cette journée sera le rouge et le blanc, les couleurs des bateaux Saint Xavier Maris-Stella.
Le premier bateau en acier acheté par la famille Salem venait des îles Féroé. En 1984, il desservait, tout comme aujourd’hui, les îles des Tuamotu. Puis, les besoins de ces îles ne cessant de grandir, la famille Salem a été contrainte d’investir dans des bateaux toujours plus grand : le St X. Maris-Stella II a été acquis en 1994, le III en 2001 et enfin le numéro IV en 2015.
Le nouveau navire a une capacité de 2 700 tonnes soit 5 000 mètres cubes de marchandises, la nouvelle unité double son volume par rapport à la plus ancienne qui transporte 1 200 tonnes. La grue du Maris-Stella IV peut soulever 40 tonnes et une deuxième grue de 15 tonnes est en train d’être installée. La vitesse du bateau est également doublée, passant de 9-10 nœuds à 15- 16 nœuds.
Le fils d’Elias Salem, Emana, sera aux commandes du IV pour les Tuamotu Ouest, tandis qu’Elias reprendra du service en tant que capitaine sur le St X. Maris-Stella III pour desservir les lignes Est, centre et Nord-Est des Tuamotu. « Depuis 35 ans je navigue sur un Maris-Stella. J’ai commencé comme matelot avec mon père à 19 ans », se rappelle-t-il.
Une famille venue du Liban
Si la famille Salem est installée en Polynésie depuis le début du 20ème siècle, une partie de son cœur reste attachée au Liban. Les Salem, déjà navigateurs, sont arrivés une première fois en Polynésie en 1906 et se sont installés à Rangiroa. Puis ils sont retournés vivre au Liban pour ensuite revenir en Polynésie à cause de la guerre. « Ils parlaient ni le Français, ni le tahitien », raconte Linda Salem.
En 1944, la famille s’installe définitivement à Tahiti. Avant de passer au bateau en coque acier, le tout premier navire acquis par les Salem était une goélette en bois de 20 mètres acheté par le grand oncle, Abraham Salem, qui a été pionner dans le cabotage entre les îles des Tuamotu.
Puis son fils, Maurice a repris sa succession et a fortement contribué au développement de la société de navigation des Tuamotu. Avec son frère Michel, ils ont construit un bateau tout en bois, le St Xavier Maris-Stella, qui a pendant 15 ans a sillonné les Tuamotu de l’Ouest pour embarquer le coprah et acheminer les marchandises. La suite de l’histoire on la connaît : les bateaux sont passés du bois à l’acier et la famille a continué de desservir les Tuamotu jusqu’à l’acquisition du dernier bateau, le numéro 4. Pour l’inauguration de ce dernier, le 1er août, la photo de Maurice était accrochée et le drapeau du Liban flottait au-dessus du portrait. La femme de Maurice, Alice, aujourd’hui très âgée, était présente et semblait visiblement émue par toutes ces festivités. C’est elle qui a lancée la bouteille pour baptiser le bateau. Instant d’effusion et d’émotion, tous les membres de la famille sont venus embrasser leur grand-mère ou leur maman.
Dès 7h du matin, la famille Salem était sur le pied de guerre pour préparer l’inauguration de son dernier bateau : le Saint Xavier Maris-Stella IV. C’est l’effervescence sur le quai de Motu Uta. Linda, la sœur de l’armateur Elias Salem mène tout le monde d’une main de maître. Le dress-code pour cette journée sera le rouge et le blanc, les couleurs des bateaux Saint Xavier Maris-Stella.
Le premier bateau en acier acheté par la famille Salem venait des îles Féroé. En 1984, il desservait, tout comme aujourd’hui, les îles des Tuamotu. Puis, les besoins de ces îles ne cessant de grandir, la famille Salem a été contrainte d’investir dans des bateaux toujours plus grand : le St X. Maris-Stella II a été acquis en 1994, le III en 2001 et enfin le numéro IV en 2015.
Le nouveau navire a une capacité de 2 700 tonnes soit 5 000 mètres cubes de marchandises, la nouvelle unité double son volume par rapport à la plus ancienne qui transporte 1 200 tonnes. La grue du Maris-Stella IV peut soulever 40 tonnes et une deuxième grue de 15 tonnes est en train d’être installée. La vitesse du bateau est également doublée, passant de 9-10 nœuds à 15- 16 nœuds.
Le fils d’Elias Salem, Emana, sera aux commandes du IV pour les Tuamotu Ouest, tandis qu’Elias reprendra du service en tant que capitaine sur le St X. Maris-Stella III pour desservir les lignes Est, centre et Nord-Est des Tuamotu. « Depuis 35 ans je navigue sur un Maris-Stella. J’ai commencé comme matelot avec mon père à 19 ans », se rappelle-t-il.
Une famille venue du Liban
Si la famille Salem est installée en Polynésie depuis le début du 20ème siècle, une partie de son cœur reste attachée au Liban. Les Salem, déjà navigateurs, sont arrivés une première fois en Polynésie en 1906 et se sont installés à Rangiroa. Puis ils sont retournés vivre au Liban pour ensuite revenir en Polynésie à cause de la guerre. « Ils parlaient ni le Français, ni le tahitien », raconte Linda Salem.
En 1944, la famille s’installe définitivement à Tahiti. Avant de passer au bateau en coque acier, le tout premier navire acquis par les Salem était une goélette en bois de 20 mètres acheté par le grand oncle, Abraham Salem, qui a été pionner dans le cabotage entre les îles des Tuamotu.
Puis son fils, Maurice a repris sa succession et a fortement contribué au développement de la société de navigation des Tuamotu. Avec son frère Michel, ils ont construit un bateau tout en bois, le St Xavier Maris-Stella, qui a pendant 15 ans a sillonné les Tuamotu de l’Ouest pour embarquer le coprah et acheminer les marchandises. La suite de l’histoire on la connaît : les bateaux sont passés du bois à l’acier et la famille a continué de desservir les Tuamotu jusqu’à l’acquisition du dernier bateau, le numéro 4. Pour l’inauguration de ce dernier, le 1er août, la photo de Maurice était accrochée et le drapeau du Liban flottait au-dessus du portrait. La femme de Maurice, Alice, aujourd’hui très âgée, était présente et semblait visiblement émue par toutes ces festivités. C’est elle qui a lancée la bouteille pour baptiser le bateau. Instant d’effusion et d’émotion, tous les membres de la famille sont venus embrasser leur grand-mère ou leur maman.
