PAPEETE, le 19 août 2014. Durant six mois au cours de l’année 2012, cette jeune comptable d’une trentaine d’années a détourné presque quotidiennement de petites sommes d’argent au sein de l’entreprise où elle intervenait. En six mois, elle avait réussi à subtiliser plus de 5 millions, par «envie». L’appât du gain, l’argent facile. A trop manipuler des sommes à six chiffres au sein d’une grosse entreprise commerciale de Tahiti, cette jeune comptable a fini par être tentée. Le stratagème qu’elle met au point est tout simple : chaque jour ou presque entre avril et septembre 2012, elle sortait de la caisse entre 20 et 50 000 Fcfp et faisait ensuite correspondre les sommes détournées avec de fausses factures de fret qu’elle éditait elle-même. Le pot-aux-roses finit par être découvert forcément et s’avère pour les dirigeants de la société plus important que prévu. A l’heure du bilan comptable de la société, effectué en mars 2013, le subterfuge de la comptable est estimé à un total de 5,1 millions de Fcfp. La jeune femme ne conteste pas.
En revanche, elle ne trouve pas d’explication rationnelle à ce détournement d’argent qu’elle opère consciencieusement durant six mois avant d’être découverte : elle vit dans une propriété familiale, n’a pas d’enfants à charge, touche un salaire correct, n’a pas de dette ni de train de vie élevé. «J’étais envieuse de beaucoup de personnes. Je voulais avoir tout ce que je ne pouvais pas avoir » admet-elle à l’audience, sans plus de développement.Car, si les 5 millions ont disparu, elle concède seulement avoir fait l’acquisition d’un ordinateur Apple, payé plus de 150 000 Fcfp avec une partie des sommes détournées. «Je n’aurai pas pu l’acheter, j’étais à découvert » dit-elle encore. Pour réparer ses torts, la jeune comptable, par la voix de son avocate propose de rembourser à la société 40 000 Fcfp par mois, en 128 mois, «cet argent, elle a tout dépensé, ça lui a brûlé les mains». Pour la société flouée, partie civile dans le procès, lui accorder confiance pendant plus de dix ans, c’est un peu trop facile. L’entreprise réclame un remboursement plus rapide et avec intérêts, au taux légal.
Le tribunal a finalement condamné la jeune comptable à 6 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans avec obligation de rembourser les 5 millions de Fcfp détournés à la société, victime de ses fausses factures. Une peine d’avertissement de la part du tribunal envers cette trentenaire qui a, depuis cette affaire, trouvé un nouvel emploi de comptable dans un cabinet d’expertise de Tahiti.
En revanche, elle ne trouve pas d’explication rationnelle à ce détournement d’argent qu’elle opère consciencieusement durant six mois avant d’être découverte : elle vit dans une propriété familiale, n’a pas d’enfants à charge, touche un salaire correct, n’a pas de dette ni de train de vie élevé. «J’étais envieuse de beaucoup de personnes. Je voulais avoir tout ce que je ne pouvais pas avoir » admet-elle à l’audience, sans plus de développement.Car, si les 5 millions ont disparu, elle concède seulement avoir fait l’acquisition d’un ordinateur Apple, payé plus de 150 000 Fcfp avec une partie des sommes détournées. «Je n’aurai pas pu l’acheter, j’étais à découvert » dit-elle encore. Pour réparer ses torts, la jeune comptable, par la voix de son avocate propose de rembourser à la société 40 000 Fcfp par mois, en 128 mois, «cet argent, elle a tout dépensé, ça lui a brûlé les mains». Pour la société flouée, partie civile dans le procès, lui accorder confiance pendant plus de dix ans, c’est un peu trop facile. L’entreprise réclame un remboursement plus rapide et avec intérêts, au taux légal.
Le tribunal a finalement condamné la jeune comptable à 6 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans avec obligation de rembourser les 5 millions de Fcfp détournés à la société, victime de ses fausses factures. Une peine d’avertissement de la part du tribunal envers cette trentenaire qui a, depuis cette affaire, trouvé un nouvel emploi de comptable dans un cabinet d’expertise de Tahiti.
