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La Banque de Tahiti fait son bilan carbone


PAPEETE, le 15 octobre 2014 - La Banque de Tahiti a émis plus de 4500 tonnes d’équivalent CO2 en 2011. C’est la première grosse entreprise polynésienne à effectuer un tel bilan carbone, qui lui donne des pistes pour réduire son empreinte sur le changement climatique mondial.

Quelle est la production de gaz à effet de serre d’une banque ? Ca dépend évidemment de ce qu’on inclut, mais en étant le plus large possible et en comptant les déplacements des employés pour venir au travail, le CO2 émis par la production et le transport des fournitures, la climatisation, les ordinateurs et l’éclairage, ça peut monter vite.

La Banque de Tahiti avec ses plus de 295 employés a émis 4539 tonnes d’équivalent CO2 en 2011, soit 16 tonnes par employé en moyenne. C’est très élevé par rapport au reste du monde. Ainsi les États-Unis atteignent les 16,9 tonnes par an et par habitant, quand la France est à 9 tonnes et que la moyenne mondiale s’établit à 4,5 tonnes…

Dans son bilan, la banque constate que les postes les plus « polluants » sont :
• Déplacement des personnes = 30% des émissions, soit 1375 tonnes d’équivalent CO2
• Matériaux entrants (fabrication initiale) = 25% des émissions
• Énergie = 23% des émissions
• Fret = 13% des émissions

Rien de très spécifique à cette entreprise donc, et on peut imaginer que d’autres grosses structures polynésiennes ne seraient pas mieux loties. Sauf que la Banque de Tahiti, elle, s’est donné pour objectif de réduire son empreinte carbone de 1000 tonnes d’équivalent CO2 en 2015 par rapport à la mesure de 2011. Cet objectif ambitieux représente tout de même une baisse de 22%.

Pour essayer de diminuer son impact sur le réchauffement climatique, l’entreprise a mis en place un plan. Elle a commencé par établir son bilan carbone, ce qui lui a permis de décider de plusieurs actions. « Le plus gros impact c’est le déplacement » résume la responsable de la banque en charge du projet. « Pour agir sur ce poste, en plus du e-learning et du développement des visio-conférences, on va commencer à inciter les employés à faire du covoiturage. » Il devrait être suivi puisque « les employés sont sensibles à ces initiatives, ils en mettent en place eux-aussi dans l’entreprise comme la collecte des piles usagées, et il arrive qu’ils nous contactent avec des idées. »

Une banque qui veut devenir de plus en plus verte

Ces dernières années la Banque de Tahiti se positionne de plus en plus comme « verte », comme en témoigne sa communication officielle, par exemple le flyer ci-contre ou ces extraits de sa communication d’entreprise : « Partenaire des Mouvements Citoyens pour l’Environnement, et aux côtés des associations locales, la Banque de Tahiti soutient les projets et les initiatives qui visent à protéger nos ressources. Cet engagement résonne au sein même de notre entité où nous tentons sans cesse de réduire notre empreinte sur la nature. »

Une volonté qui se traduit déjà par de petites actions, et d’autres projets plus ambitieux. Plusieurs sont déjà totalement opérationnels, comme le développement d’outils à distance, l’installation d’éclairages LED, l’optimisation des achats ou encore l’optimisation du cycle de vie des ordinateurs.

Mais il reste encore du travail. « Plusieurs projets importants sont en cours de formalisation tels que l’éco-impression avec les e-relevés qui devraient voir le jour en 2015-2016 avec une implication de la Banque et de ses clients qui auront fait le choix de recevoir leur relevé de compte par email ou sous format électronique et non plus sous format papier » nous explique la responsable de la Banque de Tahiti.

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mercredi 15 Octobre 2014 à 18:13 | Lu 1435 fois