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L'« île bio » de Cicia (Fidji) fournit des ignames à la Communauté du Pacifique Sud


Un cultivateur de Cicia exhibe fièrement le fruit de sa récolte qu’il présentera au festival de la diversité.
Un cultivateur de Cicia exhibe fièrement le fruit de sa récolte qu’il présentera au festival de la diversité.
En avril dernier, les agriculteurs de Cicia, l’« île bio » des Fidji, ont remis 23 variétés d’ignames, D. alata pour l’essentiel, au Centre d’études des cultures et des arbres du Pacifique (CePaCT) du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) à des fins de conservation et de partage.

En échange, le CePaCT leur permettra de bénéficier de nouvelles ressources génétiques végétales améliorées. Le projet est appuyé par la Communauté océanienne pour l’agriculture biologique et le commerce éthique (POETCom) via le Fonds international de développement agricole (FIDA).

Le CePaCT a mis au point plusieurs types de collections de plantes cultivées pour accompagner les programmes de sécurité alimentaire dans les États et Territoires insulaires océaniens.

En collaboration avec le ministère fidjien de l’Agriculture et la POETCom, les agriculteurs de Cicia recevront des variétés de patate douce et de manioc riches en éléments nutritifs. Présentant une chair jaune orangée ou violette, ces variétés sont riches en caroténoïdes et en anthocyanes, qui favoriseront la bonne santé de la population.

Le CePaCT peut aussi proposer aux exploitants agricoles de Cicia des variétés de bananier et de taro. Ces bananiers, résistants à la maladie des raies noires, à la fusariose et aux nématodes, et ces nouveaux cultivars de taro, résistants à la flétrissure des feuilles, contribueront à la résilience de la population face aux apparitions d’organismes nuisibles et de maladies.

Les agriculteurs se verront aussi remettre des variétés de patate douce, de taro et de banane qui résistent aux aléas climatiques et sont productives dans des conditions extrêmes, comme la sécheresse, la salinité et l’engorgement des terres.

L’accès à de nouvelles ressources génétiques végétales améliorées dans un contexte de changements climatiques imprévisibles renforcera la capacité d’adaptation des habitants de Cicia, du point de vue de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance.

Le CePaCT travaille en étroite coopération avec ses partenaires internationaux, via les centres internationaux de recherche agricole, pour acquérir des ressources génétiques végétales améliorées dans le cadre du système multilatéral du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (ITPGRFA), et les mettre à la disposition de la région océanienne.

Dans le cadre d’un projet sur la régénération des collections végétales financé par le Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures, le CePaCT a prêté son concours en vue d’encourager la conservation et l’utilisation de ressources phytogénétiques sur l’île de Cicia.

Selon Stephen Hazelman, Chargé des systèmes de vulgarisation pour l’agriculture biologique de la POETCom, il s’agissait de la première fois que ces agriculteurs de Cicia recevaient de nouvelles variétés culturales, et ceux-ci se réjouissaient à la perspective de les planter.

Les modalités pratiques de cette initiative sont gérées par l’Autorité fidjienne de biosécurité. L’île bio de Cicia et la POETCom ont remercié le CePaCT d’avoir apporté son soutien à la foire de la diversité, tenue sur l’île en avril cette année.

Ces nouvelles variétés sont l’occasion pour l’île biologique certifiée d’ajouter de la valeur à sa production, mais offrent aussi aux agriculteurs d’autres sources de revenus que l’huile de coco vierge.

Pour toute information complémentaire, veuillez prendre contact avec Stephen Hazelman, Chargé des systèmes de vulgarisation pour l’agriculture biologique, POETCom, courriel : [email protected]

Rédigé par () le Vendredi 1 Août 2014 à 10:45 | Lu 880 fois