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L’holothurie ou « le rori » , un invertébré qui a le vent en poupe


L’holothurie ou « le rori » , un invertébré qui a le vent en poupe
Le ministre des ressources marines, en charge de l’aquaculture, Temauri Foster, a tenu à vister la seule ferme aquacole et l’écloserie d’holothuries situées en Nouvelle Calédonie, à St Vincent. Guidé par M. Robert COSTA, Directeur de l’ERPA (Etablissement de Régulation des Prix Agricoles) et conseiller scientifique de la ferme d’holothuries SEALO, Temauri Foster a pu constater l’avancée de ce projet qui a remporté un prix du ministère national de la recherche visant à encourager les entreprises innovantes.
Les « rori » issus de l’aquaculture ne sont pas encore commercialisés à ce jour. L’exploitation de cette ferme aquacole a démarré en septembre 2010. Le premier cycle d’élevage connaît dores et déjà un succès remarquable. En effet, pas moins de 300 000 juvéniles d’holothuries de sable de 1 à 45 gr. sont issus d’une première production initiée en mars 2011. Ils sont,
actuellement, soit disposés en élevage en nurserie pour les plus petits, soit en bassins ou bien en enclos en bordure de lagon pour les plus gros. D’autres essais sont projetés dans les
prochains mois.
« L’exemple calédonien nous permettra de mieux appréhender les techniques nécessaires à la mise en place d’une production aquacole d’holothuries, au travers d’un éventuel partenariat
ou voire même d’un transfert de technologies », précise Temauri Foster.
Du fait de l’exploitation grandissante de cet échinoderme *(de la famille des étoiles de mer) dans les eaux de Polynésie, la réglementation doit être adaptée pour veiller au respect du bon équilibre de l’écosystème marin. L’holothurie a pour fonction principale le recyclage des déchets naturels produits par l’environnement marin en une matière organique réutilisable par tous les organismes vivants.
Un bouleversement de cet écosystème pourrait avoir un impact néfaste et irréversible.
Principalement prisé par les asiatiques pour ses vertus médicinales et culinaires, le « rori » est considéré comme une source de jouvence. Cet espèce marine contribue également à
l’élaboration de nombreux produits pharmaceutiques. Le « rori » représente un marché en développement avec une demande croissante de plus de 6 000 tonnes par an, c’est ce que
représente à lui seul le marché de Hong-Kong, avec d’autres pays importateurs comme Taïwan ou encore Singapour. La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française exporte à
l’heure actuelle 60 tonnes de « rori » par an.
L’exploitation des ressources marines des zones côtières nécessite des études préalables du stock disponible et de la capacité d’exploitation. L’élevage en ferme aquacole est donc une
bonne alternative, qui permettra de répondre aux besoins des marchés, sans pour autant affecter le stock naturel.

La commune de Moorea, avec l’aval de chaque communes associées, a mis en place un projet de charte réglementant la pêche aux « rori ». Le Pays doit désormais élargir cette démarche à
toutes les communes productrices afin de préserver la ressource pour ne pas bouleverser l’écosystème.

L’holothurie ou « le rori » , un invertébré qui a le vent en poupe

Rédigé par communiqué MRM le Mardi 6 Septembre 2011 à 14:29 | Lu 3078 fois
           



Commentaires

1.Posté par pipo le 07/09/2011 07:29 | Alerter
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Bravo,en esperant que suite sera donnée à cette visite dans les îles,enfin peut-être du congret

2.Posté par Rosalie le 08/09/2011 08:01 | Alerter
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La règlementation est trop longue à arriver.
Les récifes de Arue sont razziés. Des sacs entiers de rori partent tous les jours en ce moment (septembre 2011).
Il faut agir vite.