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L’écurie bleu outre-mer pour développer l’hippisme et la destination Polynésie


PAPEETE, le 22 août 2017 - Le fondateur et gérant de l’Écurie bleu outremer est de passage en Polynésie. Il profite de l’occasion pour présenter son écurie de groupe, "la seule qui soit composée de propriétaires ultramarins" précise-t-il. Il est aussi à la recherche de nouveaux actionnaires "pour que tous les départements et territoires des outremers soient représentés", insiste-t-il.

Ancien journaliste pour France Ô, Jack Vautrin a une affinité pour les outremers. Et pour le milieu hippique. Il a fondé l’Écurie bleu outre-mer en 2015, gérant aujourd’hui une société de douze actionnaires. La Polynésie n’étant pas représentée, il vient de passer quelques jours au fenua pour présenter la société et susciter des intérêts.

Tahiti Infos : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’Écurie bleu outre-mer ?
Jack Vautrin : "C’est une écurie de groupes qui compte aujourd’hui dix actionnaires en outremer et deux en métropoles. Soit douze au total qui sont autant de propriétaires des chevaux dont nous avons fait l’acquisition et que nous faisons courir. "

Tahiti infos : Une écurie, c’est-à-dire ?
Jack Vautrin : "Une écurie est l’ensemble des chevaux d’un propriétaire. On parle d’écurie à partir du moment où l’on possède deux chevaux. Deux chevaux qui courent bien sûr. Une écurie de groupe, le concept est assez nouveau puisqu’il ne date que d’il y a une dizaine d’années, est un ensemble de propriétaires fédérés par une structure juridique particulière. L’Écurie bleu outre-mer est constituée en SAS."

Tahiti infos : Qu’est-ce qui a poussé la création d’écuries de groupe ?
Jack Vautrin : "Le principe est simple, les chevaux de course sont chers à acheter et à entretenir. Il faut compter 10 et 25 000 euros (1,2 million à 3 millions de Fcfp) pour en acquérir un, puis entre 2 000 et 2 500 euros (240 000 à 300 000 Fcfp) pour en prendre soin tous les mois. Peu de gens ont les moyens de réaliser ce rêve. En devenant actionnaire d’une écurie de groupe, le rêve devient accessible."

Tahiti infos : De quand date l’Écurie bleu outre-mer ?
Jack Vautrin : "Il y a en fait deux grandes dates. La création officielle, en mars 2015, et l’achat de notre premier cheval qui pour moi marque véritablement la naissance de notre écurie. C’était en juillet 2015."

Tahiti infos : Combien de chevaux possèdent les Écuries bleu outremer ?
Jack Vautrin : "Nous avons trois chevaux, des galopeurs : un hongre baptisé Calamari, une femelle, Bamba qui court toujours et une autre femelle, Houteville qui est maintenant une poulinière au Haras du Pallaton près du Mont-Saint-Michel."

Tahiti infos : Quels résultats avez-vous fait avec ces trois chevaux ?
Jack Vautrin : "Nous pouvons être fiers. Houteville, premier investissement de notre écurie, a terminé 3ème d’un Quinté (voir encadré) à Clairefontaine puis a remporté le Quinté préparatoire de l’Arc de Triomphe le 13 septembre 2015. Ce qui a apporté une certaine reconnaissance à l’écurie. Calamari a réalisé un véritable exploit, il a gagné deux Quinté en quatre mois l’an dernier. Acheté 20 000 euros (2,4 millions de Fcfp) il nous en a rapporté 110 000 hors frais (13,2 millions de Fcfp). Quant à Bamba, acquis en avril 2017, il a gagné récemment sur 2 400 mètres à Nantes avec 6,5 longueurs d’avance."

Tahiti infos : Qu’est-ce qui rassemble les douze actionnaires ?
Jack Vautrin : "La passion pour les chevaux, le plaisir de les voir courir sur des courses de renom, de les suivre. Ce sont eux, s’ils le souhaitent, qui prennent les décisions de leur parcours, des courses, des entraînements…"

Tahiti Infos : Quel intérêt pour des passionnés de course hippique de voir courir ses chevaux à l’autre bout de la terre sans pouvoir les voir, ou de façon très occasionnelle ?
Jack Vautrin : "Quand les actionnaires viennent en métropole, ils peuvent les voir et c’est ce qu’ils font. Ils les suivent le reste de l’année par écran interposé. Ils peuvent profiter de leur passage dans des courses prestigieuses. Pour les milieux hippiques des outremers cela peut créer des emplois, contribuer au développement du secteur. Cela peut donner plus de crédit aux courses locales. En outre, cela peut participer à mieux faire connaître les outremers."

Tahiti infos : Comment le développement des courses locales peuvent-elles faire connaître la Polynésie ?
Jack Vautrin : "Il existe déjà de nombreux organisateurs de voyage autour du cheval. Il y a un véritable potentiel, d’autant qu’en Polynésie, je le découvre en venant ici pour la première fois, il y a un vrai engouement pour les chevaux. J’ai vu deux ranchs à Raiatea, il y en a aux marquises avec des chevaux sauvages. Je ne m’attendais pas du tout à ça. Cela mérite d’être valorisé. En parallèle, en France, avec l’Écurie bleu outre-mer nous parlons des outremers. Nous serons mis à l’honneur en septembre à l’occasion d’une course où nous ferons courir une jockette martiniquaise sur l’un de nos chevaux, une première !"

Le PMU en quelques dates

Le PMU ou Pari Mutuel Urbain est un groupement d’intérêt économique créé par les associations qui organisent les courses de chevaux pour gérer les paris hippiques sous une forme de pari mutuel. Il n’a aucun intérêt propre dans les résultats des courses et les enjeux sont répartis entre parieurs gagnants après déduction des prélèvements légaux revenant à l’État et aux sociétés de courses.
Le PMU est né en 1891, mettant fin aux bookmakers.
1954 : création du tiercé (proposé une fois par jour)
1968 : les joueurs peuvent parier par téléphone
1989 : création du Quinté + (une course par jour)
2000 : pari par télévision interactive
2005 : naissance du nouveau Quinté +

Contact

Site internet l'Écurie bleu outre-mer
[email protected]


Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 22 Août 2017 à 15:52 | Lu 1399 fois