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L'assurance-maladie réformée avant la retraite


Des ateliers se sont tenus ce jeudi sur les thèmes de la prévention, l'accès aux soins, la retraite, la longue maladie, la dépendance et le financement.
Des ateliers se sont tenus ce jeudi sur les thèmes de la prévention, l'accès aux soins, la retraite, la longue maladie, la dépendance et le financement.
PAPEETE, le 23 février 2017. Six ateliers se sont tenus ce jeudi. Ils ont réuni des représentants du patronat, des professionnels de la santé et des associations. A l'exception de A Ti'a i Mua, les syndicats de salariés ont boycotté ce premier rendez-vous.

La semaine dernière, la CSTP-FO, A Ti'a i Mua, la CSIP, Otahi et O O to oe rima ont à l'unanimité demandé que "la mise en œuvre d'une réforme en profondeur de l'assurance-maladie (soit) préalable à celle des retraites". Le ministre de la Santé Jacques Raynal a répondu favorablement à cette demande, ce qui n'a pas empêché les syndicats de ne pas venir finalement aux ateliers organisés ce jeudi dans le cadre du comité de pilotage pour la réforme de la Protection sociale généralisée. Seul A Ti'a i Mua a envoyé des représentants. "La priorité c'est l'assurance-maladie", souligne le ministre de la Santé. "C'est quelque chose qui est techniquement faisable assez rapidement. Dès qu'on aura fait cela, ce sera ensuite la retraite. On ne peut pas ne pas y toucher car il faut qu'on ait pris des mesures en 2018. Les mesures que nous prenons maintenant permettront la perpétuation du système pour que tout le monde puisse toucher sa retraite dans 20 - 30 ans."

Six ateliers (prévention, financement, longue maladie…) se sont tenus ce jeudi. Parmi les participants, il y avait des représentants du patronat, des associations travaillant auprès des malades, des professionnels de la santé et aussi des tavana venus des îles. Chacun des ateliers était animé par un modérateur qui a pour mission maintenant de synthétiser les propositions faites.

Le président du Pays a demandé à son ministre d'accélérer le calendrier. Le ministre de la Santé devrait discuter des propositions en conseil des ministres le 8 mars. Dans la foulée, les modifications qui seront apportées à la protection sociale généralisée seront publiques. Pour le gouvernement, un gros travail de communication commencera alors.

Fred Teriitetoofa, conseiller municipal aux Tuamotu

"Une égalité de traitement entre tous les archipels"

Plusieurs tavana étaient conviés pour participer à ces ateliers. C'était important pour vous de vous exprimer ?
"Si nous ne le faisons pas, qui le fera à notre place ? Je remercie le ministère de nous avoir conviés. C'est au travers de discussions que nous pourrons faire évoluer la situation. On a discuté du dispositif existant et de la manière de se projeter dans l'avenir pour offrir le même traitement médical aux patients de Tahiti qu'aux malades des îles éloignées."

Sur votre atoll, avez-vous l'impression de ne pas être soignés de la même manière qu'à Tahiti ?
"Sur mon atoll, en 2002, nous avons pu avoir une infirmerie avec un infirmier du Pays. Par contre dans d'autres communes associées, cela fonctionne avec un poste de secours, géré par la commune, et avec un auxiliaire de santé. Là le traitement est différent. On n'a pas les mêmes moyens, les mêmes compétences. Pendant cette réunion, on a dénoncé ces situations pour qu'il y ait une égalité de traitement entre les malades de tous les archipels puisque nous faisons partie de la population avec les mêmes droits.
On dit souvent que les tavana sont des élus de proximité. Là où il n'y a pas de solutions du Pays ou de l'Etat, la commune est là. Nous sommes confrontés régulièrement à ce genre de problèmes."





Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 23 Février 2017 à 16:57 | Lu 2992 fois
           



Commentaires

1.Posté par zozo le 23/02/2017 19:08 | Alerter
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BRAVO A TIA I MUA !!!! honte aux 5 autres syndicats qui ont pratiqué la politique de la chaise vide. Mais cela prouve bien qu'ils n'ont rien à dire. Surtout CSTP FO qui a été si longtemps à la présidence de la CPS et notamment quand G FLOSSE piquait dans les caisses des retraites . Ces 5 syndicats se contenteront de s'opposer mollement aux décisions qui seront prises en négociant des petits arrangement perso comme un siege au CESC national. Nous verrons bien cette fois si E FRITCH pliera devant les secrétaires généraux et président d'honneur à vie de ses organisations qui n'ont pour but que d'offrir des avantages à leur dirigeant et se moquent bien de l'intérêt des salariés et de la population. Il faut supprimer leur subvention

2.Posté par Le blaireau le 23/02/2017 22:53 | Alerter
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Allons, allons, messieurs les journalistes, ne mettez pas de l'huile sur le feu par plaisir : l'inégalité de traitement médical selon la situation géographique est une évidence que ce soit ici ou dans n'importe quel pays ! La couverture médicale dans les TG a fait un bon spectaculaire depuis 30 ans et au lieu de voir le verre à moitié vide, regardez un peu la partie à moitié pleine et remercier les gouvernements successifs. Il est parfois plus utile de dire merci !

3.Posté par microstring le 25/02/2017 08:03 | Alerter
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La politique de l'autruche par les syndicats conduira inévitablement à un échec des négociations.Tant pis pour l'équilibre des comptes. Faut-il couler le régime des salariés et celui de la retraite en évitant de négocier ?