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L’association Wen Fa dote la bibliothèque de 200 ouvrages sur la Chine et sa culture


L’association Wen Fa dote la bibliothèque de 200 ouvrages sur la Chine et sa culture
Eduquer les polynésiens, et favoriser un dialogue interculturel : c’est l’objectif de l’association Wen Fa, qui a mis à la disposition du public un fonds d’ouvrages portant sur la Chine, dans sa dimension culturelle, philosophique ou politique. Des ouvrages "qui sortent des sentiers battus" a précisé l’association, qui a présenté ce fonds à la presse jeudi matin. Les livres sont accessibles aux abonnés de la bibliothèque de la maison de la culture, et leur lecture est hautement recommandée par Victor Lau, vice-président de l’association Wen Fa, dans ce contexte d’émergence de la Chine.

"La montée en puissance de la Chine rend nécessaire la connaissance et la compréhension de la Chine, pour mieux l’appréhender" explique-t-il. "Avant la nouvelle année lunaire, placée sous le signe du Dragon, nous souhaitions présenter ce fonds d’ouvrage sur la Chine, qui couvre un champ très varié de thématiques. Cela va de l’histoire, à la philosophie, les religions, au roman, en passant par la diététique ou les horoscopes chinois… » Pour mieux comprendre la pensée chinoise, des ouvrages sur le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme sont ainsi disponibles au prêt, ou à la consultation sur place.

Le XXIème siècle sera-t-il le siècle de la Chine ? C’est ce que pensent les membres de l’association Wen Fa, qui tentent, par ce type d’actions, d’ancrer la communauté chinoise dans sa culture d’origine, et de convaincre le reste de la Polynésie de s’intéresser à la deuxième puissance mondiale. Pour sa culture, mais aussi ses débouchés économiques. En cette période de crise, de plus en plus de jeunes polynésiens lorgnent sur l’Empire du Milieu. "30% des réserves mondiales en devises sont détenues par la Chine" rappelle l'association. Qui cite pour appuyer son propos François Jullien, philosophe et sinologue, sur la "transformation silencieuse" de la Chine : "Les Européens ne savent pas lire cet art politique des transformations silencieuses et de leurs affleurements sonores. Car qu'est-ce que c'est qu'un 'événement', si ce n'est précisément l'affleurement sonore d'une transformation silencieuse?"

"Aussi, parce que les Européens n'ont pas suffisamment su percevoir la montée silencieuse de la puissance chinoise, cela leur revient maintenant en plein visage, de façon bruyante : la Chine des Jeux Olympiques, la Chine de l'exposition universelle, etc. Et ce n'est qu'un début".

200 ouvrages permettent désormais au public d'appréhender une culture qui deviendra incontournable à l'avenir.

Zoom sur le Dictionnaire de médecine chinoise (Larousse, 2001).

L’association Wen Fa dote la bibliothèque de 200 ouvrages sur la Chine et sa culture
Grâce à l'association Wen Fa, on retrouve désormais à la bibliothèque du Fare Tauhiti Nui le Dictionnaire de médecine chinoise, de Hiria Ottino, publié chez Larousse. Cet ouvrage offre une approche des principales notions de l'univers de la médecine chinoise.

Hiria, qui a étudié la médecine traditionnelle dans une université chinoise, s'est consacré entièrement à cette passion pendant une dizaine d'années. "J’ai toujours voulu être médecin chinois, car c’était pour moi le symbole de la liberté" explique-t-il. "On pouvait soigner avec pratiquement rien. Une cinquantaine de plantes, quelques aiguilles… c’est ça qui m’avait beaucoup impressionné. Ainsi que le fait que la médecine chinoise prenne l’homme dans son entier. Quand tu abordes une personne, tu abordes aussi sa psychologie. Et dans les hopitaux psychiatriques, on soigne les hommes avec des aliments. C’est un monde parallèle au nôtre, mais qui fonctionne."

Il y a plusieurs types de médecine chinoise : l’acupuncture, la phytothérapie, le massage, le Qi Gong (se prononce [tsi kong]), c'est-à-dire le travail énergétique. "C’était avant l’ouverture de la Chine. Les médecins étaient toujours philosophe. La médecine chinoise, c’est quatre membres, qui sont aujourd’hui séparés" regrette Hiria Ottino, aujourd’hui conseiller d’Oscar Temaru, et toujours très impliqué dans la communauté chinoise.


De g. à d. : Victor Lau, vice-président de l'association WEN FA, Shi Guangeng, consul de Chine, Heremoana Maamaatuaiahutapu, directeur de la maison de la culture, et Guy Yeung, président de l'association
De g. à d. : Victor Lau, vice-président de l'association WEN FA, Shi Guangeng, consul de Chine, Heremoana Maamaatuaiahutapu, directeur de la maison de la culture, et Guy Yeung, président de l'association

le Jeudi 19 Janvier 2012 à 11:16 | Lu 1898 fois