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L'affaire de la vaisselle présidentielle au menu du tribunal


Le procès, qui devait se tenir en mai dernier, avait été renvoyé au 9 août pour cause d'empêchement des deux avocats représentant Gaston Flosse et Pascale Haiti.
Le procès, qui devait se tenir en mai dernier, avait été renvoyé au 9 août pour cause d'empêchement des deux avocats représentant Gaston Flosse et Pascale Haiti.
PAPEETE, le 9 août 2016 - Le procès en détournement de biens publics et recel visant Pascale Haiti et son compagnon, l'ex-président Gaston Flosse, est au menu du tribunal correctionnel ce mardi.

Renvoyée à une date ultérieure en mai dernier pour cause d'indisponibilité de leurs avocats respectifs, retenus de longue date dans d'autres dossiers, l'affaire de la vaisselle présidentielle dans laquelle Gaston Flosse et sa compagne, Pascale Haiti, sont mis en examen pour recel et détournement de biens publics, devrait être jugée ce mardi, sauf nouveau rebondissement procédural.

Rappelons qu'il est reproché dans ce dossier au couple Flosse-Haiti d'avoir fait main basse, fin 2014, sur un service complet de vaisselle au blason de la Polynésie française. Un service appartenant à la présidence et d'une valeur que le parquet avait estimé à 6 millions de francs.

"Royal Limoges"

C'est le service restauration de présidence de la Polynésie française, après inventaire, qui avait attiré l'attention du nouveau président, Edouard Fritch, sur un certain nombre de pièces manquantes dans ses placards. De la vaisselle haut de gamme commandée auprès de la maison "Royal Limoges", en métropole, et que la police retrouvera en partie au domicile de Gaston Flosse, à Erima, lors de ses perquisitions. Les frais de dédouanement avaient également été réglés sur le budget du Pays. Une plainte avait été déposée et une enquête ouverte par le parquet.

Il est reproché à Pascale Haiti, considérée comme l'auteur principal du délit, d'avoir emporté avec elle les assiettes, l'argenterie et autres verres en cristal après la perte des mandats de Gaston Flosse et son départ de la présidence, en septembre 2014.

Convoqué au commissariat de police de Papeete en vue de son placement en garde à vue, Gaston Flosse s'était présenté en possession d'une série de documents qu'il assurait être des factures justifiant de l'acquisition à titre personnel de ce service.

Le chef du service des moyens généraux de la présidence avait lui aussi été convoqué par la police, mais pour se rendre au domicile de Gaston Flosse à Erima afin de reprendre possession de la vaisselle et la restituer au Pays.


Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 9 Août 2016 à 05:30 | Lu 2602 fois