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L'Espagne se prépare à rapatrier un deuxième missionnaire atteint d'Ebola


MADRID, 20 septembre 2014 - L'Espagne se prépare à rapatrier de Sierra Leone un deuxième missionnaire catholique contaminé par le virus Ebola, a annoncé le gouvernement espagnol samedi.

Frère Manuel Garcia Viejo, âgé de 69 ans et directeur d'un hôpital dans la ville serra-léonaise de Lunsar, "a été testé positivement (pour Ebola) et a exprimé le désir d'être transféré en Espagne", a déclaré le ministère de la Santé dans un communiqué.

La ministre de la Santé Ana Mato s'est entretenu avec des représentants des ministères des Affaires étrangères et de la Défense "pour organiser le transfert", selon le communiqué.

M.Garcia est membre de l'Ordre hospitalier de San Juan de Dios, un ordre catholique romain qui gère l'association caritative Juan Ciudad travaillant avec les victimes d'Ebola.

Samedi, il était traité dans une unité spécialisée à Freetown, la capitale de la Sierra Leone, selon un communiqué de l'Ordre, qui précise que M.Garcia est un médecin généraliste spécialisé en médecine tropicale, directeur de l'hôpital de Lunsar depuis 12 ans.

Le missionnaire est membre de l'Ordre depuis 52 ans et a travaillé en Afrique pendant 30 ans, précise l'Ordre.

Les autorités espagnoles n'ont pas précisé dans l'immédiat à quel moment M. Garcia sera rapatrié.

La Sierra Leone a vécu samedi le deuxième jour d'un confinement général de 72 heures qui doit permettre de contenir l'expansion du virus.

En août, un prêtre espagnol de 75 ans a été le premier Européen à mourir d'Ebola au cours de l'épidémie qui sévit dans l'ouest de l'Afrique, la plus grave depuis l'apparition du virus il y a quatre décennies.

Ce missionnaire, Miguel Pajares, avait été contaminé au Libera, où il travaillait avec des personnes infectées. Il avait été le premier malade atteint de la fièvre hémorragique à être rapatrié en Europe, avant d'être soigné avec un sérum expérimental américain, ZMapp, alors qu'il était en isolement dans un hôpital madrilène.

Une autre missionnaire espagnole, rapatriée avec M. Pajares, n'était finalement pas porteuse du virus.

Il n'existe aujourd'hui aucun traitement homologué pour lutter contre le virus Ebola dont la pire épidémie jamais enregistrée frappe actuellement la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée.

Rédigé par AFP le Samedi 20 Septembre 2014 à 09:36 | Lu 123 fois