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L'Australie octroie des fonds à la pêche océanienne


Débarquement de germons à Nouméa, Nouvelle Calédonie (Source : Anne Lefeuvre, Copyright : Secrétariat général de la Communauté du Pacifique)
Débarquement de germons à Nouméa, Nouvelle Calédonie (Source : Anne Lefeuvre, Copyright : Secrétariat général de la Communauté du Pacifique)
Vendredi 1er août 2014, Siège du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS), Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Constatant que la pêche est d’une importance capitale pour l’Océanie, M. Colin Tukuitonga du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) s’est félicité de l’annonce faite aujourd’hui par l’Australie, lors du 45e Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays membres du Forum des Îles du Pacifique, à Palau, de consacrer une enveloppe de 9,6 millions de dollars australiens au secteur de la pêche. Ce montant, réparti sur une période de quatre ans, servira notamment au développement de la pêche côtière.

M. Tukuitonga, Directeur général de la CPS, a déclaré : « Cette nouvelle approche programme renforcera considérablement la capacité de la CPS à procurer des informations et une assistance technique fondées sur des connaissances scientifiques aux pays océaniens, qui seront ainsi à même de gérer et de conserver de manière pérenne les ressources halieutiques hauturières et côtières. »

Les pays concernés se sont eux aussi félicités de ce financement et ont exprimé leur reconnaissance au gouvernement australien pour cette assistance supplémentaire qui témoigne de la confiance accordée aux services fournis par la CPS dans le domaine de la pêche côtière.

La pêche conditionne en grande partie l’activité économique et la sécurité alimentaire des États et Territoires du Pacifique. Pour les espèces océaniques de grands migrateurs, et notamment pour les thonidés, la gestion des pêches dans les eaux territoriales d’un pays a des conséquences à l’échelon de la région alors que pour la pêche côtière, les incidences d’une bonne ou d’une mauvaise gestion se font longtemps sentir à l’échelon national. Par conséquent, la durabilité des ressources halieutiques dépend de la mise en place de cadres nationaux, infrarégionaux et régionaux ainsi que des dispositions prises en matière de gouvernance et de gestion.

La CPS joue un rôle clé en matière d’évaluations scientifiques effectuées non seulement sur l’état des stocks de thonidés à l’échelon régional mais également sur les ressources halieutiques côtières des différents pays. Le travail accompli par la Division pêche, aquaculture et écosystèmes marins de la CPS permet d’étayer les décisions de gestion, afin d’optimiser les avantages socioéconomiques liés à la pêche, tout en garantissant une exploitation durable des ressources halieutiques.

Au fil du temps, la CPS a apporté sa pierre à l’amélioration des connaissances relatives aux stocks de poissons et d’invertébrés marins ainsi qu’à l’appui accordé aux entreprises locales pratiquant des activités pérennes connexes à la pêche (flottilles de pêche, usines de transformation, projets individuels ou initiatives communautaires). La CPS, en étroite collaboration avec ses pays membres, s’efforce également d’incorporer des outils informatiques à des systèmes nationaux de gestion des informations sur la pêche plus complets. Ainsi, les pays concernés seront à même de faire le lien entre différents types de données, ce qui leur permettra de mieux étayer la gestion et de lutter plus efficacement contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée dans leurs zones économiques exclusives.


Culture d’algues marines à Tabiteuea, Kiribati (Source : Antoine Teitelbaum, Copyright : Secrétariat général de la Communauté du Pacifique)
Culture d’algues marines à Tabiteuea, Kiribati (Source : Antoine Teitelbaum, Copyright : Secrétariat général de la Communauté du Pacifique)

Rédigé par Communauté du Pacifique Sud le Lundi 11 Août 2014 à 05:31 | Lu 717 fois