Tahiti, le 8 décembre 2025 - L’Autorité de la concurrence a ouvert ce lundi la troisième édition des ateliers de la concurrence. L’occasion d’échanger avec les acteurs économiques du Fenua, mais aussi de rappeler que le rôle de l’APC est de conseiller le gouvernement. L’Autorité regrette que certaines de ses recommandations ne soient pas toujours suivies, comme celles prises en mars dernier lors du colloque sur la vie chère à l’assemblée de la Polynésie.
La troisième édition des ateliers de la concurrence, organisés par l’Autorité de la concurrence (APC) et sa présidente Johanne Peyre, ont débuté ce lundi. L’occasion de “diffuser les principes de concurrence aux acteurs économiques” tels que les avocats, les services juridiques des entreprises, les directeurs ou encore les commerciaux, indique Vivien Terrien, vice-président de l’APC et de l'Autorité de la concurrence de métropole.
Le directeur adjoint des impôts, Lucien Yau, considère ces formations utiles car elles permettent aux patrons d’entreprises de poser les limites concernant notamment les ententes et les abus de position dominante, pour éviter notamment le pénal. “C'est très formateur”, dit-il.
“Quelquefois, tu te dis, je vais jouer au golf avec un ami mais qui est aussi mon concurrent. Finalement, on discute de la façon dont on peut améliorer ou se partager le marché. Ce sont des conversations un peu innocentes qu'on a, mais on franchit quand même des limites. Et donc, si ça se sait, on peut te dénoncer. Et si l'Autorité de la concurrence entre en scène, c'est là où tu peux être condamné”, précise Lucien Yau.
Il souligne que sur les îles, “radio cocotier fonctionne toujours et fonctionnera toujours”. Et pour lui, ces formations vont “modeler nos façons d'avoir des conversations (…). Ça va nous permettre de restreindre un peu les cas où on est pris en flagrant délit de non-respect de telle ou telle réglementation”.
Pour Béatrice Kwon, membre permanent de l’APC, ces moments sont également l’occasion de “se rassembler et d’échanger sur des cas pratiques, qui reflètent des situations de gestion ou de stratégies économiques qui sont intéressantes ici à soulever car la frontière, par moments, peut être fine, donc les inquiétudes sont encore plus légitimes”.
Elle reconnaît que c’est un “avantage” d'avoir “des professionnels reconnus” qui viennent de Paris ou d'Europe pour échanger avec les professionnels du Fenua qui “bénéficient d'un effet d’expérience”.
Béatrice Kwon observe même que les participants ont des “questions très ciblées et arrivent avec des attentes particulières”
La troisième édition des ateliers de la concurrence, organisés par l’Autorité de la concurrence (APC) et sa présidente Johanne Peyre, ont débuté ce lundi. L’occasion de “diffuser les principes de concurrence aux acteurs économiques” tels que les avocats, les services juridiques des entreprises, les directeurs ou encore les commerciaux, indique Vivien Terrien, vice-président de l’APC et de l'Autorité de la concurrence de métropole.
Le directeur adjoint des impôts, Lucien Yau, considère ces formations utiles car elles permettent aux patrons d’entreprises de poser les limites concernant notamment les ententes et les abus de position dominante, pour éviter notamment le pénal. “C'est très formateur”, dit-il.
“Quelquefois, tu te dis, je vais jouer au golf avec un ami mais qui est aussi mon concurrent. Finalement, on discute de la façon dont on peut améliorer ou se partager le marché. Ce sont des conversations un peu innocentes qu'on a, mais on franchit quand même des limites. Et donc, si ça se sait, on peut te dénoncer. Et si l'Autorité de la concurrence entre en scène, c'est là où tu peux être condamné”, précise Lucien Yau.
Il souligne que sur les îles, “radio cocotier fonctionne toujours et fonctionnera toujours”. Et pour lui, ces formations vont “modeler nos façons d'avoir des conversations (…). Ça va nous permettre de restreindre un peu les cas où on est pris en flagrant délit de non-respect de telle ou telle réglementation”.
Pour Béatrice Kwon, membre permanent de l’APC, ces moments sont également l’occasion de “se rassembler et d’échanger sur des cas pratiques, qui reflètent des situations de gestion ou de stratégies économiques qui sont intéressantes ici à soulever car la frontière, par moments, peut être fine, donc les inquiétudes sont encore plus légitimes”.
Elle reconnaît que c’est un “avantage” d'avoir “des professionnels reconnus” qui viennent de Paris ou d'Europe pour échanger avec les professionnels du Fenua qui “bénéficient d'un effet d’expérience”.
Béatrice Kwon observe même que les participants ont des “questions très ciblées et arrivent avec des attentes particulières”
“Ce n'est pas à l'APC de prendre des mesures législatives”
Le vice-président de l’APC, Vivien Terrien, rappelle qu’un “acteur dominant sur un marché a énormément d'obligations, il ne peut pas faire tout ce qu'il veut alors qu'un petit acteur, lui, n'a pas cette obligation-là. Il peut faire exactement ce qu'il souhaite s'il n'est pas dominant”.
Il précise que les petits acteurs peuvent “se défendre par rapport à des pratiques qui les empêcheraient de se développer. Et c'est ça l'idée, c'est de montrer que le droit de la concurrence permet d'ouvrir les marchés, de donner à ces petites entreprises des outils pour pouvoir se développer, et aux grandes entreprises de ne pas pouvoir écraser les petites entreprises”.
Ça, c’est la théorie, car sur le terrain, cela ne se passe pas tout à fait comme cela. Le vice-président de l’APC se défend et explique que le droit de la concurrence au Fenua existe depuis seulement dix ans. “Ça prend du temps de diffuser une culture de concurrence.” Il affirme que l’APC pourrait faire plus mais elle manque de moyens. “Faire en sorte que le droit de la concurrence soit effectif, c'est aussi donner des moyens à l'Autorité de la concurrence. Il est vrai qu'il faudrait aller plus vers donner des ressources que les retirer, par exemple (…). Les retirer, c'est un véritable problème parce que les retirer, c'est enlever les pouvoirs d'action qui sont déjà limités (...). Pour être tout à fait honnête, pour moi, c'est un anachronisme. Le sens de l'évolution, c'est d'avoir une Autorité de la concurrence forte.”
Il rappelle que l’APC, après avoir “identifié un certain nombre de problèmes potentiels, conseille le gouvernement. Il reste au gouvernement de prendre les mesures adéquates pour mettre en place nos recommandations.”
Rappelons d’ailleurs que lors du colloque sur la vie chère, qui a eu lieu en mars dernier à l’assemblée de la Polynésie, dix mesures ont été identifiées. “Où cela en est ? C'est la vraie question, parce que ce n'est pas à l'Autorité de la concurrence de prendre des mesures législatives. Elle n'en a pas le pouvoir, elle n'en a pas la compétence et elle n'en a pas l'ambition”, assure Vivien Terrien.
Selon le vice-président de l’APC, la prise en considération des recommandations de l’Autorité “permettrait de faire évoluer le droit de la concurrence et surtout son impact sur les Polynésiens (…). Mais la question est toujours la même, est-ce que certaines recommandations sont vraiment prises en compte pour faire en sorte qu'elles aient un impact ? Là, c'est un peu plus discutable”.
Les ateliers se poursuivent jusqu'à mercredi.
Il précise que les petits acteurs peuvent “se défendre par rapport à des pratiques qui les empêcheraient de se développer. Et c'est ça l'idée, c'est de montrer que le droit de la concurrence permet d'ouvrir les marchés, de donner à ces petites entreprises des outils pour pouvoir se développer, et aux grandes entreprises de ne pas pouvoir écraser les petites entreprises”.
Ça, c’est la théorie, car sur le terrain, cela ne se passe pas tout à fait comme cela. Le vice-président de l’APC se défend et explique que le droit de la concurrence au Fenua existe depuis seulement dix ans. “Ça prend du temps de diffuser une culture de concurrence.” Il affirme que l’APC pourrait faire plus mais elle manque de moyens. “Faire en sorte que le droit de la concurrence soit effectif, c'est aussi donner des moyens à l'Autorité de la concurrence. Il est vrai qu'il faudrait aller plus vers donner des ressources que les retirer, par exemple (…). Les retirer, c'est un véritable problème parce que les retirer, c'est enlever les pouvoirs d'action qui sont déjà limités (...). Pour être tout à fait honnête, pour moi, c'est un anachronisme. Le sens de l'évolution, c'est d'avoir une Autorité de la concurrence forte.”
Il rappelle que l’APC, après avoir “identifié un certain nombre de problèmes potentiels, conseille le gouvernement. Il reste au gouvernement de prendre les mesures adéquates pour mettre en place nos recommandations.”
Rappelons d’ailleurs que lors du colloque sur la vie chère, qui a eu lieu en mars dernier à l’assemblée de la Polynésie, dix mesures ont été identifiées. “Où cela en est ? C'est la vraie question, parce que ce n'est pas à l'Autorité de la concurrence de prendre des mesures législatives. Elle n'en a pas le pouvoir, elle n'en a pas la compétence et elle n'en a pas l'ambition”, assure Vivien Terrien.
Selon le vice-président de l’APC, la prise en considération des recommandations de l’Autorité “permettrait de faire évoluer le droit de la concurrence et surtout son impact sur les Polynésiens (…). Mais la question est toujours la même, est-ce que certaines recommandations sont vraiment prises en compte pour faire en sorte qu'elles aient un impact ? Là, c'est un peu plus discutable”.
Les ateliers se poursuivent jusqu'à mercredi.






































