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Journée de présentation privée de la Gendarmerie à Fa’a’a : les grands moyens déployés


Les hommes du Groupement Peloton d'Intervention en action lors d'une prise d'otage (simulation).
Les hommes du Groupement Peloton d'Intervention en action lors d'une prise d'otage (simulation).
PAPEETE. Le 17 avril 2014 - Ce jeudi matin, les différents services de la Gendarmerie nationale ont présenté les moyens humains et matériels déployés lors de reconstitutions grandeur nature. L’un des objectifs était surtout de sensibiliser des policiers municipaux actuellement en stage de qualification.

Plus d’une cinquantaine de gendarmes du PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie), et du GPI (Groupement de Peloton d’Intervention) se sont associés lors de simulations d’intervention. Des engins blindés, véhicules lourds et armes spéciales ont fait partie des différentes panoplies utilisées devant un public privé composé d’élus (tāvana) des îles, des hautes autorités judiciaires, du Haut-Commissaire de la république Lionel Beffre et biensûr de l’état-major de la gendarmerie nationale en Polynésie, dirigé par le colonel Pierre Caudrelier.


Le Groupement de Peloton d’Intervention en action !

les démonstrations effectuées, celle du « pirate-bus » a été la plus impressionnante tant par la qualité du dispositif mis en place que par le réalisme. Le pitch : un forcené vient de prendre les passagers d’un bus en otage. Face à lui, une première équipe de négociateurs de crise tente de raisonner l’individu, mais rien n’y fait. Plus hargneux que jamais, il réclame une discussion avec le Président du Pays. Les négociateurs font semblant de répondre à ses attentes, et voyant l’homme décidé à en finir avec ses otages, font intervenir les hommes du GPI. En l’espace de trois minutes, le trouble-fait est extrait du bus, ainsi que les otages.

Dans la rue contre des manifestants.

La mise en scène également d’un rétablissement de l’ordre lors d’une manifestation a permis de mettre en avant les équipements des gendarmes mobiles. Boucliers, gilets pare-balles, gaz lacrymogènes ont fait leur effet. Enfin, la brigade cynophile a fait partie du « spectacle » avec l’intervention de la chienne Curlie. La gendarmerie nationale est réputée pour posséder des unités complémentaires lesquelles peuvent intervenir sur tout type de terrain (urbain, rural, servitudes, sur les hauteurs et même en pleine mer grâce à l’unité maritime.)

Le territoire compte 410 gendarmes en permanence répartis en 23 brigades territoriales (8 sur l’île de Tahiti et 15 dans les îles) sans oublier le roulement de quelques 150 gendarmes issus de deux escadrons, à raison de tous les trois mois. Quant aux unités d’intervention, leur nombre s’élève à 54 militaires, 36 pour le GPI (Groupement de Peloton d’Intervention) et 18 pour le PSIG.

Des « mūto’i » municipaux en formation

Cette journée a été une découverte pour les quelques tāvana fraichement élus invités pour l’occasion, mais surtout pour 28 policiers municipaux en stage de formation qualifiante dont 18 en APJA, Assistant de Police Judiciaire Adjoint. Ils viennent de Tahiti, Moorea puis des îles-sous-le-vent, des îles marquises et des Tuāmotu. L’objectif étant de constituer des corps de police municipale ayant reçu une instruction précise et efficace pour toutes les procédures quotidiennes.

Cette session de formation 2014 s’adresse exclusivement aux agents de police d’un certain niveau, comme nous l’explique le lieutenant-colonel Didier Pétard, le coordinateur de cette journée réussie : « Elle concerne les agents de catégorie C et D sur l’ensemble de plusieurs mois. Cette journée intervient à la fin d’un tronc commun. Il y a aura une poursuite de la formation qui sera qualifiante pour les mois suivants jusqu’au mois de juillet. »

Pour conclure, le colonel Pierre Caudrelier a souhaité que ses hommes poursuivent leurs missions régaliennes. « Lorsqu’on nous reproche de ne pas être ouvert le soir, nous mobilisons nos ressources humaines là où il y a le plus de besoin, mais en vérité, la gendarmerie est ouverte en continu. Cela mérite d’être souligné. » a-t-il tenu à préciser. Enfin, il a surtout remercié la population en général pour leur respect vis-à-vis de l’autorité, et de la gentillesse des familles polynésiennes « chose qu’on ne retrouve pas ailleurs. » Pour le lieutenant-colonel Bruno Makary, commandant les brigades des îles du vent et des îles-sous-le-vent « Quand j’entends des critiques sur les polynésiens, je conteste fortement car il faut d’abord vivre avec eux et là, seulement on peut se faire un avis. Pour ma part, c’est une population qui est d’une gentillesse que l’on ne trouvera jamais en métropole. Mais là aussi, c’est une question de mentalité et de culture. J’aime profondément ce pays. » Ce dernier quittera le territoire au mois d’août.

TP

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Rédigé par TP le Jeudi 17 Avril 2014 à 15:27 | Lu 2178 fois