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"Je salue son courage" déclare Edouard Fritch à propos du renoncement de François Hollande


François Hollande, lors de sa visite officielle en Polynésie française, le 22 février 2016.
François Hollande, lors de sa visite officielle en Polynésie française, le 22 février 2016.
PAPEETE, 1er décembre 2016 - Élu en 2012 face à Nicolas Sarkozy, François Hollande a annoncé jeudi à Paris qu’il ne se présenterait pas à la présidentielle de 2017. Interrogé jeudi matin, le président Fritch a salué une "décision très courageuse".

Au plus bas dans les sondages de popularité, François Hollande sera le premier président de la Ve République à renoncer à briguer à sa succession. "C’est une décision très courageuse", a réagi Edouard Fritch à l’annonce de cette décision. "Nous avons tous bien compris que c’est pour l’intérêt de la France. (…) Il a pris cette décision et je salue son courage".

"Je dois avouer que ça m’affecte de voir cet homme décider de se retirer pour tenter de ramener de l’unité dans son parti politique. Ca ne se trouve pas partout", a aussi déclaré Edouard Fritch en faisant une allusion à peine déguisée à la situation du camp autonomiste polynésien et aux relations tendues qu'il entretient avec Gaston Flosse.

Il reste que le président de la République avait pris des engagements devant les élus polynésiens, lors de sa visite officielle à Tahiti en février 2016 : rétablissement du montant de la Dotation globale d’autonomie (DGA) à 10,8 milliards Fcfp et "sanctuarisation" de cette rente dans le statut d’autonomie actuellement en voie de toilettage ; modification du décret d’application de la loi Morin d’indemnisation des victimes du nucléaire ; convention d’un "accord de Papeete pour le développement de la Polynésie française dans la République".

Ces promesses ont été "traduites pour une grande part dans la loi de finances 2017", estime Edouard Fritch, notamment en ce qui concerne la DGA. Et "le projet de décret modificatif de la loi Morin nous a été transmis".

Mais on sait aujourd’hui que le toilettage statutaire de la Polynésie française n’aura pas lieu avant la présidentielle de 2017 et, s’il doit l’être, ne sera examiné que sous la prochaine législature. Quant à l’Accord de Papeete : "Je vais envoyer quelqu’un à Paris, dans les jours à venir, pour ça", a précisé Edouard Fritch, jeudi.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 1 Décembre 2016 à 16:36 | Lu 2304 fois