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Intense activité sismique dans le Pacifique


APIA, lundi 30 mars 2015 (Flash d’Océanie) – L’activité sismique a été particulièrement intense lundi dans le bassin Pacifique, avec, après une première secousse sous-marine de magnitude 7,5 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, un autre séisme enregistré à 6,8 au large des îles Samoa, rapporte l’institut géophysique américain USGS, basé à Denver (Colorado).

Le séisme de Samoa s’est produit à 8h18 GMT lundi, à une profondeur estimée à dix kilomètres en-dessous du niveau de la mer, selon les mêmes sources.
L’épicentre a été localisé à 155 kilomètres au Sud-sud-ouest de la capitale samoane Apia, à l’Ouest des îles françaises de Wallis-et-Futuna et au Nord du royaume de Tonga.

Aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement signalé.

Dans un bulletin unique consacré à cet événement, le centre d’alerte aux tsunamis pour le Pacifique (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii) estime qu’il « n’existe pas de danger de tsunami » car ce séisme « n’était pas suffisant » pour en générer un.
À Samoa, un puissant séisme, le 30 septembre 2009, avait généré un tsunami qui avait coûté la vie de plus de 185 personnes, à Samoa, aux Samoa américaines voisines et au Nord du royaume de Tonga.
Ce tsunami avait été généré par un puissant séisme sous-marin d’une magnitude de 8,3 sur l’échelle ouverte de Richter, au Sud de Samoa.



Quelques heures plus tôt, lundi, une brève alerte au tsunami avait été lancée dans le Pacifique Sud-ouest, à la suite d’un séisme plus puissant encore, de magnitude 7,5 qui s’est produit tout près de l’île papoue de Nouvelle-Irlande.

Dans sa série de bulletins, le PTWC a précisé que ce séisme sous-marin avait eu lieu le 29 mars 2015 à 23h49 GMT (9h49, GMT+9 en heure locale) à une trentaine de kilomètres de profondeur, sur l’île de Nouvelle-Irlande, où se trouvent aussi les volcans jumeaux Tavurvur et Vulcain.
Ces deux volcans flanquent la ville de Rabaul.
Le PTWC a estimé qu’à la suite de cet événement sismique, des vagues pouvant atteindre les trois mètres de hauteur pourraient se produire le long des côtes de l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Toutefois, tout risque de tsunami destructeur et d’ampleur régionale avait rapidement été écarté et les pays du bassin Pacifique n’ont constaté au cours des heures suivantes, que des élévations du niveau de la mer de l’ordre d’une dizaine de centimètres.
Selon les premiers comptes-rendus, une vague de trente centimètres de hauteur a été observée dans la baie de Rabaul, toute proche de l’épicentre.
Aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement signalé, selon le bureau papou de gestion des catastrophes naturelles.

« Sur la base de toutes les données disponibles, (…) la menace de tsunami concernant ce séisme est maintenant largement passée. Toute menace résiduelle doit être évaluée par les autorités locales, dans les zones potentiellement impactées », a noté lundi le PTWC dans sa dernière note à 2h30 GMT lundi.
Quant au séisme à l’origine de cette alerte, il a été fortement ressenti à Rabaul, où de nombreuses personnes se sont précipitées en dehors des bâtiments.
« C’est la plus grande secousse que j’ai jamais vécue. J’étais terrorisé. Tous les meubles de ma chambre ont commencé à trembler. Ça a duré environ trente secondes, interminables », a raconté Ephata Samuel, directeur des sports de la chaîne nationale publique NBC, qui se trouvait à Kokopo, non loin de l’épicentre, au moment du séisme.


Rédigé par PAD le Lundi 30 Mars 2015 à 06:50 | Lu 982 fois