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Intempéries : 120 militaires mobilisés pour aider les sinistrés


Les militaires ont dégagés les routes, ponts et lieux publics en priorité, et ils aident désormais les particuliers les plus affectés.
Les militaires ont dégagés les routes, ponts et lieux publics en priorité, et ils aident désormais les particuliers les plus affectés.
PIRAE, le 23 janvier 2017 - Les autorités de l'État se sont mobilisées, en coordination avec le Pays, pour répondre à la catastrophe. 6 sections d'intervention du RIMAP-P ainsi le RSMA sont sur le terrain depuis dimanche, représentant 120 militaires. Les efforts de l'armée se concentrent pour l'instant sur Pirae, Mahina et Paea.

L'aide des forces armées dans la réponse publique à la catastrophe a été remarquée par le Président du Pays à l'occasion d'un point presse commun entre le président Fritch, le haut-commissaire et contre-amiral Denis Bertrand qui commande les forces armées en Polynésie. Le Pays les remercie chaleureusement car ils ont été à la pointe de la réponse d'urgence.

Car ce sont 120 militaires qui sont déployés depuis dimanche sur Pirae, Mahina et Paea, identifiées comme les communes les plus touchées. Elles travaillent à déblayer les routes, les lieux publics et les jardins de Tenaho/Hamuta à Pirae, et dans les vallées de Mahina et de Paea.

L'armée a en fait enclenché le plan de réaction d'urgence prévue pour les cyclones. Elle a donc pu immédiatement mobiliser les 6 sections du RIMAP-P équipées de tronçonneuses et de moyens de dégagement légers. 57 militaires réservistes, des Polynésiens qui cumulent un contrat avec l'armée et un travail civil, ont ainsi été mobilisés pour prêter main forte à la population. De plus la section travaux publics du RSMA (Régiment du service militaire adapté) a été déployée à Mahina avec des grues et des pelleteuses pour dégager les routes.

LA COORDINATION ENTRE LES SERVICES EST PRIMORDIALE

Ce mur séparant deux parcelles s'est effondré
Ce mur séparant deux parcelles s'est effondré
Edouard Fritch, en tant que maire de Pirae haranguant ses équipes municipales, a rappelé qu'il était primordial de se coordonner du mieux possible avec les services du Pays et de l'État. Un PC de crise est ainsi installé au haut-commissariat pour orienter tous les acteurs et éviter des gaspillages de temps et de moyens. "Les gens que vous allez voir sont dans une grande tristesse aujourd'hui, il faut leur tenir un discours d'espoir. Il faut aussi que tous les acteurs publics disent la même chose pour éviter les messages confus. Et il ne faut pas visiter 4 fois la même famille parce qu'on n'a pas su se coordonner avec les autres services" a insisté le maire/Président. Il a également demandé à ses équipes de traiter toutes les familles de façon rigoureusement équitable, "je ne veux pas que l'on traite certaines familles mieux que les autres."

Le haut-commissaire René Bidal a terminé le point presse en saluant la solidarité incroyable du peuple Polynésien : "C'est miraculeux qu'il n'y ait eu aucune victime, surtout dans les vallées les plus touchées comme à Pirae et Mahina. Ce miracle est entièrement dû à la solidarité des Polynésiens. Dans les familles et dans les quartiers on a aidé les personnes âgées, les personnes incapables de se déplacer, les dialysés, les enfants, à se mettre à l'abri. Car quand la route de ceinture est coupée, seuls les habitants peuvent intervenir. Je tiens aussi à exprimer ma gratitude aux églises et aux associations qui se sont mobilisées avec les tavana pour nourrir, loger et habiller les victimes."



Les déchets abandonnés par les flots déchainés sont entreposés où il y a de la place, en attendant des lieux de stockage plus appropriés.
Les déchets abandonnés par les flots déchainés sont entreposés où il y a de la place, en attendant des lieux de stockage plus appropriés.
L'armée peut encore loger 150 familles isolées
Parmi les moyens de l'armée mobilisables en cas de catastrophe naturelle, une carte maitresse peut encore être déployée si le besoin en était exprimé : des logements sommaires, avec cuisines et sanitaires, pouvant héberger en urgence 150 personnes qui seraient isolées. Les moyens de transport tout terrain ou aérien de l'armée pourraient acheminer et installer ce camp de fortune n'importe où à Tahiti.


Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Lundi 23 Janvier 2017 à 18:16 | Lu 7783 fois