Crédit : Christophe Coulombe
PAPEETE, le 30 juin 2015 - Le photographe Christian Coulombe, bien connu pour ses clichés de sirènes sous-marines, vient de signer une série de nus intitulée "Océan mon amour". Il a réalisé ce travail pour prêter main forte aux défenseurs des eaux polynésiennes, mais aussi pour revenir à ses premières amours.
"Il faut agir", tel est le message du photographe Christian Coulombe et la raison de son tout dernier travail photographique Océan mon amour. Inspiré du projet britannique Fishlove, ce travail consiste en une cinquantaine de photos de 15 modèles posant nus avec des poissons. "Ces 50 dernières années ont été fatales aux lagons des îles du Vent et des îles Sous-le-vent. Ils ne cessent de se détériorer et finiront par être des espaces inertes comme c’est le cas aujourd’hui à Cook par exemple si rien n’est fait très rapidement pour les sauver. La situation est urgente (…)", annonce en préambule Christian Coulombe sur la page Internet consacrée à son projet. Toujours d’après la page, les causes de cette situation sont multiples : "La pollution due aux réseaux d’assainissement inexistants face à une densité de population qui a explosé, les rivières qui (…) déversent des torrents de boue, de détritus et de produits chimiques de toute nature, les plaisanciers (plus de 200 à Punaauia en saison) qui déversent leurs eaux usées dans le lagon en tout impunité, les méthodes de pêches en lagon, ancestrales, plus ou moins illégales, toujours utilisées, la pêche hauturière hors de contrôle", etc. Des réponses sont présentées : "faire pression auprès des politiques afin que la sauvegarde des espaces maritimes devienne une priorité, interdire les méthodes destructives de pêche, encadrer strictement la pêche en lagon," etc. C’est pour porter ces constats et ces réponses à la connaissance du plus grand nombre que Christian Coulombe a lancé la série de nus. "Les gens vont s’arrêter sur les photos et lire les messages", espère-t-il.
RETOUR AUX SOURCES
Le travail Christian Coulombe a aussi été un moyen pour lui de revenir à ses premières amours. Avant d’arriver en Polynésie, en 2007, il était installé à Marseille où il faisait du nu artistique. "J’ai bien essayé de poursuivre cette activité sur le territoire mais je n’ai pas trouvé de modèle. Le nu reste tabou, les gens sont complètement bloqués à ce propos ici. Pourtant on peut tout à fait faire du nu complètement soft". Il y a un an, Christian Coulombe avait tenté une première série de clichés en tenue d’Adam, les modèles étaient immortalisés avec leur chien. "Il s’agissait là de parler de la condition canine qui est ici, parfois, déplorable. La démarche de tout ça c’est de faire une belle image pour faire passer un message." Les volontaires avaient été peu nombreux. Pour la série Océan mon amour, il aurait aimé n’avoir que des Polynésiens pour modèles, "car c’est leur océan, c’est pour eux cette initiative", explique le photographe "mais je n’ai pas eu assez de retour".
UN PARADOXE QUI FAIT RÉAGIR
Les prises de vue de Océan mon amour ont commencé début mai, se poursuivant pendant un mois. Les derniers clichés ont été postés mi-juin sur le site Internet. "La difficulté a été de rassembler les prises et les modèles en même temps. Le mareyeur qui m’a prêté les poissons m’appelait en fonction des arrivages." Depuis leur diffusion, les images font réagir. Le public polynésien, à l’image du public britannique, relève un paradoxe : pourquoi utiliser des poissons morts pour véhiculer un message de préservation des océans ? "Donc si on résume", note une internaute sur la page Facebook du photographe, "pour la photo ils ont tués au moins 10 poissons pour protéger les océans (…) je crois que l’absurdité parole d’elle-même…(…) le respect et la paix se communiquent en montrant l’exemple…" ou encore "Je peux comprendre l’idée et l’intention mais difficile d’exprimer l’amour en montrant quelque chose de mort, c’est un message complètement contradictoire ! (…)" À ces remarques, les partisans de la campagne fishlove répondent que les animaux n’ont pas été tués pour la campagne. D’ailleurs, Christian Coulombe a choisi un requin en plastique, comme un clin d’œil pour mettre en lumière les interdictions et le respect de la règlementation.
http://www.smartshot.net/art-nudes/ocean-mon-amour
Facebook : Smartshot – Underwater Mermaids Photographer
"Il faut agir", tel est le message du photographe Christian Coulombe et la raison de son tout dernier travail photographique Océan mon amour. Inspiré du projet britannique Fishlove, ce travail consiste en une cinquantaine de photos de 15 modèles posant nus avec des poissons. "Ces 50 dernières années ont été fatales aux lagons des îles du Vent et des îles Sous-le-vent. Ils ne cessent de se détériorer et finiront par être des espaces inertes comme c’est le cas aujourd’hui à Cook par exemple si rien n’est fait très rapidement pour les sauver. La situation est urgente (…)", annonce en préambule Christian Coulombe sur la page Internet consacrée à son projet. Toujours d’après la page, les causes de cette situation sont multiples : "La pollution due aux réseaux d’assainissement inexistants face à une densité de population qui a explosé, les rivières qui (…) déversent des torrents de boue, de détritus et de produits chimiques de toute nature, les plaisanciers (plus de 200 à Punaauia en saison) qui déversent leurs eaux usées dans le lagon en tout impunité, les méthodes de pêches en lagon, ancestrales, plus ou moins illégales, toujours utilisées, la pêche hauturière hors de contrôle", etc. Des réponses sont présentées : "faire pression auprès des politiques afin que la sauvegarde des espaces maritimes devienne une priorité, interdire les méthodes destructives de pêche, encadrer strictement la pêche en lagon," etc. C’est pour porter ces constats et ces réponses à la connaissance du plus grand nombre que Christian Coulombe a lancé la série de nus. "Les gens vont s’arrêter sur les photos et lire les messages", espère-t-il.
RETOUR AUX SOURCES
Le travail Christian Coulombe a aussi été un moyen pour lui de revenir à ses premières amours. Avant d’arriver en Polynésie, en 2007, il était installé à Marseille où il faisait du nu artistique. "J’ai bien essayé de poursuivre cette activité sur le territoire mais je n’ai pas trouvé de modèle. Le nu reste tabou, les gens sont complètement bloqués à ce propos ici. Pourtant on peut tout à fait faire du nu complètement soft". Il y a un an, Christian Coulombe avait tenté une première série de clichés en tenue d’Adam, les modèles étaient immortalisés avec leur chien. "Il s’agissait là de parler de la condition canine qui est ici, parfois, déplorable. La démarche de tout ça c’est de faire une belle image pour faire passer un message." Les volontaires avaient été peu nombreux. Pour la série Océan mon amour, il aurait aimé n’avoir que des Polynésiens pour modèles, "car c’est leur océan, c’est pour eux cette initiative", explique le photographe "mais je n’ai pas eu assez de retour".
UN PARADOXE QUI FAIT RÉAGIR
Les prises de vue de Océan mon amour ont commencé début mai, se poursuivant pendant un mois. Les derniers clichés ont été postés mi-juin sur le site Internet. "La difficulté a été de rassembler les prises et les modèles en même temps. Le mareyeur qui m’a prêté les poissons m’appelait en fonction des arrivages." Depuis leur diffusion, les images font réagir. Le public polynésien, à l’image du public britannique, relève un paradoxe : pourquoi utiliser des poissons morts pour véhiculer un message de préservation des océans ? "Donc si on résume", note une internaute sur la page Facebook du photographe, "pour la photo ils ont tués au moins 10 poissons pour protéger les océans (…) je crois que l’absurdité parole d’elle-même…(…) le respect et la paix se communiquent en montrant l’exemple…" ou encore "Je peux comprendre l’idée et l’intention mais difficile d’exprimer l’amour en montrant quelque chose de mort, c’est un message complètement contradictoire ! (…)" À ces remarques, les partisans de la campagne fishlove répondent que les animaux n’ont pas été tués pour la campagne. D’ailleurs, Christian Coulombe a choisi un requin en plastique, comme un clin d’œil pour mettre en lumière les interdictions et le respect de la règlementation.
http://www.smartshot.net/art-nudes/ocean-mon-amour
Facebook : Smartshot – Underwater Mermaids Photographer
Fishlove : les célébrités aussi
La série Océan mon amour du photographe Christian Coulombe s’inspire du projet Fishlove. Du nom d’une association qui se bat pour la protection de l’écosystème marin et la promotion de techniques de pêches durables. Lancé en 2012 dans le droit chemin de campagnes significatives (Ocean2012n Deep sea coalition, The end of the line, Blue marine foundation), ce projet rassemble les clichés de personnalités prises nues avec des animaux de la mer : poissons, crustacés, etc. Plusieurs stars se sont déjà prêtées au jeu comme Judi Dench (Philomena, Skyfall, Shakespeare in love, etc.), Richard Branson (Casino Royal, Le tour du monde en 80 jours, etc.), Gillian Anderson (X-Files, Hannibal, etc.) ou Helena Bonham Carter (Cendrillon, Lone Ranger, naissance d’un héros, etc.).
https://fishlove.co.uk
La série Océan mon amour du photographe Christian Coulombe s’inspire du projet Fishlove. Du nom d’une association qui se bat pour la protection de l’écosystème marin et la promotion de techniques de pêches durables. Lancé en 2012 dans le droit chemin de campagnes significatives (Ocean2012n Deep sea coalition, The end of the line, Blue marine foundation), ce projet rassemble les clichés de personnalités prises nues avec des animaux de la mer : poissons, crustacés, etc. Plusieurs stars se sont déjà prêtées au jeu comme Judi Dench (Philomena, Skyfall, Shakespeare in love, etc.), Richard Branson (Casino Royal, Le tour du monde en 80 jours, etc.), Gillian Anderson (X-Files, Hannibal, etc.) ou Helena Bonham Carter (Cendrillon, Lone Ranger, naissance d’un héros, etc.).
https://fishlove.co.uk
