PAPEETE, le 30 novembre 2015 - Un exploitant de cercles de jeux bien connu de la place a écopé, ce lundi en comparution immédiate, de 6 mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour la maison d'arrêt de Nuutania. Interpellé en flagrant délit par la DSP samedi dernier dans un logement du lotissement Aute à Pirae, il organisait tous les soirs depuis le mois de juillet des tournois de poker clandestins. Recette d'une journée : au moins 700 000 Fcfp.
Les policiers de la direction de la sécurité publique (DSP) ont démantelé, samedi dernier à Pirae, un tripot qui s'était spécialisé dans les parties de poker clandestines et sur lequel les enquêteurs accumulaient les renseignements depuis des mois. A l'extérieur du lotissement : une dizaine de véhicules de joueurs garés sur le parking par un voiturier qui faisait, aussi, le guet. A l'intérieur : des tables de jeu, des jetons, de l'argent, quatre croupiers... et même une serveuse qui distribuait boissons et repas gratuits. Une quarantaine de joueurs avait ses habitudes dans ce cercle.
L'exploitant, Edouard Chen, 62 ans, connu comme le loup blanc dans le milieu du jeu clandestin à Tahiti et déjà condamné pour cela en mars dernier, a écopé ce lundi après-midi d'une peine de 6 mois de prison ferme en comparution immédiate pour exploitation de cercle de jeu en récidive et travail dissimulé. Il devra également payer une amende de 500 000 Fcfp. Un mandat de dépôt pour la maison d'arrêt de Nuutania a été ordonné.
"On ne se fait pas que des amis dans ce milieu et vous avez été dénoncé à deux ou trois reprises aux autorités par des lettres anonymes", a expliqué le président du tribunal, Bernard Fouqueré. Mobile, visiblement bien renseigné au point d'échapper, parfois, à des descentes de police, Edouard Chen a finalement été localisé dans un logement de Pirae qu'il louait 20 000 Fcfp la soirée -600 000 Fcfp par mois, ndlr- à une mystérieuse Yolande, elle-même connue dans ce petit milieu.
700 000 Fcfp dans une sacoche, la recette de la soirée
Délogé il y a plusieurs mois d'un local du quartier Mamao à Papeete, l'exploitant de tripots n'avait pas tardé à rebondir dans la commune voisine de Pirae. Des parties avaient lieu tous les soirs de la semaine : "Vous ne savez faire que ça de toute façon, c'est votre unique gagne-pain", constate le président. "Combien cela vous rapporte ? Entre le loyer, les croupiers, vous avez des frais quand même ?". "Pas grand chose...", grommelle le sexagénaire, petites moustaches, le crâne dégarni, un vieux polo rouge et bleu lui tombant sous les fesses. On en saura pas plus. Enfin si. Un peu. Le jour de l'interpellation, une sacoche contenant la recette de la soirée en cours contenait tout de même la coquette somme de 700 000 Fcfp.
Un jeune homme de 22 ans au casier judiciaire vierge a également été condamné dans ce dossier, à 6 mois de prison avec sursis. Présenté comme le véritable patron de l'affaire par Edouard Chen, la justice a estimé que son aîné s'en servait en réalité comme d'une couverture, se sachant en état de récidive légale et donc menacé d'une peine de prison ferme.
Les policiers de la direction de la sécurité publique (DSP) ont démantelé, samedi dernier à Pirae, un tripot qui s'était spécialisé dans les parties de poker clandestines et sur lequel les enquêteurs accumulaient les renseignements depuis des mois. A l'extérieur du lotissement : une dizaine de véhicules de joueurs garés sur le parking par un voiturier qui faisait, aussi, le guet. A l'intérieur : des tables de jeu, des jetons, de l'argent, quatre croupiers... et même une serveuse qui distribuait boissons et repas gratuits. Une quarantaine de joueurs avait ses habitudes dans ce cercle.
L'exploitant, Edouard Chen, 62 ans, connu comme le loup blanc dans le milieu du jeu clandestin à Tahiti et déjà condamné pour cela en mars dernier, a écopé ce lundi après-midi d'une peine de 6 mois de prison ferme en comparution immédiate pour exploitation de cercle de jeu en récidive et travail dissimulé. Il devra également payer une amende de 500 000 Fcfp. Un mandat de dépôt pour la maison d'arrêt de Nuutania a été ordonné.
"On ne se fait pas que des amis dans ce milieu et vous avez été dénoncé à deux ou trois reprises aux autorités par des lettres anonymes", a expliqué le président du tribunal, Bernard Fouqueré. Mobile, visiblement bien renseigné au point d'échapper, parfois, à des descentes de police, Edouard Chen a finalement été localisé dans un logement de Pirae qu'il louait 20 000 Fcfp la soirée -600 000 Fcfp par mois, ndlr- à une mystérieuse Yolande, elle-même connue dans ce petit milieu.
700 000 Fcfp dans une sacoche, la recette de la soirée
Délogé il y a plusieurs mois d'un local du quartier Mamao à Papeete, l'exploitant de tripots n'avait pas tardé à rebondir dans la commune voisine de Pirae. Des parties avaient lieu tous les soirs de la semaine : "Vous ne savez faire que ça de toute façon, c'est votre unique gagne-pain", constate le président. "Combien cela vous rapporte ? Entre le loyer, les croupiers, vous avez des frais quand même ?". "Pas grand chose...", grommelle le sexagénaire, petites moustaches, le crâne dégarni, un vieux polo rouge et bleu lui tombant sous les fesses. On en saura pas plus. Enfin si. Un peu. Le jour de l'interpellation, une sacoche contenant la recette de la soirée en cours contenait tout de même la coquette somme de 700 000 Fcfp.
Un jeune homme de 22 ans au casier judiciaire vierge a également été condamné dans ce dossier, à 6 mois de prison avec sursis. Présenté comme le véritable patron de l'affaire par Edouard Chen, la justice a estimé que son aîné s'en servait en réalité comme d'une couverture, se sachant en état de récidive légale et donc menacé d'une peine de prison ferme.
