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Il harponne le chien des voisins et le laisse mourir de chaud dans un sac de coprah


"J'ai pété les plombs, j'étais fatigué, je rentrais du travail, j'aime les animaux, j'ai moi-même des animaux…", a expliqué le prévenu au tribunal.
"J'ai pété les plombs, j'étais fatigué, je rentrais du travail, j'aime les animaux, j'ai moi-même des animaux…", a expliqué le prévenu au tribunal.
PAPEETE, le 26 novembre 2015 - Un homme de 38 ans comparaissait ce jeudi au tribunal pour ces actes de maltraitance et de cruauté envers un animal. Il a écopé d'une peine de cinquante jours-amende à 1 000 Fcfp, soit 50 000 Fcfp. S'il oublie de payer, les jours dus seront théoriquement convertis en jours de prison.


Aboiements intempestifs, divagation dans les servitudes, les chiens sont à l'origine de nombreux conflits de voisinage qui parfois dérapent. C'est exactement ce qu'il s'est passé dans ce dossier datant de mai 2014 et jugé ce jeudi par le tribunal correctionnel. Excédé par des voisins qui lui reprochaient de ne pas attacher ses quatre chiens quand eux-mêmes laissaient le leur en liberté, un homme de 38 ans avait réglé le problème de la plus radicale des manières : au fusil harpon.

Originaire de Papara, l'homme a raconté à la barre qu'il rentrait du travail quand il a croisé le chemin du toutou qui, dit-il, "voulait s'en prendre à moi". "Je lui ai tiré un coup de harpon sur la patte". Le prévenu qui décidera ensuite d'en finir de façon plutôt cruelle avec l'animal.

"Il avait commencé à cuire avec la chaleur"

"Il agonisait, vous l'avez mis dans un sac plastique et vous l'avez abandonné en bord de mer", précise le président du tribunal. "Ce n'était pas un plastique, c'était un sac pour le coprah", juge utile de préciser le prévenu. C'est la propriétaire de l'animal qui fera la macabre découverte. Inquiète de ne pas retrouver son fidèle compagnon, elle finira par découvrir horrifiée ce sac "avec quelque chose qui bougeait à l'intérieur".

"A son arrivée chez le vétérinaire, le chien suffoquait, présentait de multiples blessures à l'arme blanche et souffrait d'hyperthermie", précise le président du tribunal. "Sa température était de 42 degrés… Il avait commencé à cuire avec la chaleur, quoi!". La pauvre bête a été euthanasiée.

"J'en avais marre qu'on me fasse des remarques sur mes animaux alors qu'eux ne faisaient pas le nécessaire", se défend le voisin, désolé : "J'ai pété les plombs, j'étais fatigué, je rentrais du travail, j'aime les animaux, j'ai moi-même des animaux… J'ai été impulsif". Une impulsivité qui avait conduit le représentant du ministère public à requérir 1 mois de prison ferme en raison d'un casier judiciaire surchargé : l'homme a déjà passé de nombreuses années en prison, condamné dans de multiples affaires de violence. Sur être humain.

Le président a choisi une autre alternative : cinquante jours-amende à 1 000 Fcfp, soit 50 000 Fcfp. S'il oublie de payer, les jours dus seront théoriquement convertis en jours de prison.



Rédigé par Raphaël Pierre le Jeudi 26 Novembre 2015 à 15:12 | Lu 6207 fois