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Honneurs aux premiers lauréats de l’Ecole de commerce de Tahiti


Honneurs aux premiers lauréats de l’Ecole de commerce de Tahiti
PAPEETE, jeudi 28 août 2013 - Les 18 lauréats de la première promotion de l’ECT ont reçu leur diplôme de fin de cycle au cours d’une cérémonie solennelle, à la Présidence.

Toge noire, écharpe mauve, chevalière d’argent et jeté de "square academic cap" : l’école de Commerce de Tahiti (ECT) a souhaité ostensiblement réunir les marqueurs d’une cérémonie de fin de cycle de formation à l’américaine, pour marquer la graduation de sa première promotion d’étudiants : 18 bachelor qui avaient droit aux honneurs, sous le grand chapiteau de la présidence, jeudi, devant un parterre de 250 invités dont de nombreux chefs d’entreprise du "fenua".

"C’est un rite de passage entre le statut d’étudiant et celui de futur professionnel", souligne Christophe Gomez, directeur de l’ECT. "Cela permet aussi de renforcer le sentiment de l’appartenance à l’école, au groupe. C’est une notion très importante, le réseau des écoles de commerce, c’est ce qui fait la force de ces écoles". Tout un symbole.

Au terme d’un cycle de formation initié en 2010, à la création de l’établissement, cette première promotion de lauréats a suivi une formation pluridisciplinaire axée sur trois volets au fil de six semestres : l’économie et le droit ; le management et les ressources humaine ; pour terminer par le commerce, le marketing et la négociation vente. Les lauréats ont reçu jeudi une attestation de formation aux fonctions d’attaché commercial, de responsable de réseau commercial et l’attestation de réussite de l’Ecole de commerce de Tahiti.

Créée en 2010 à l’initiative de Jules Changues, ancien président de la Chambre de commerce, d’industrie, des services et métiers, l’Ecole de commerce de Tahiti est parrainée par l’Ecole atlantique de commerce, de Nantes. L'ECT dispense sa formation à raison de 540 000 Fcfp de frais de scolarité annuels et offre 89% de taux de réussite à ses étudiants.

Honneurs aux premiers lauréats de l’Ecole de commerce de Tahiti
Rencontre : Orama Sylvain, major de promotion

Pleine d'enthousiasme, à 21 ans Orama Sylvain est major de promotion de l'ECT. Elle nous confie ses projets d'avenir.

Comment as-tu choisi la formation offerte par l'ECT, en 2010 ?

Orama Sylvain : J'avais un bac S et n'ai pas souhaité poursuivre, ne trouvant pas d'avenir professionnel à mon goût dans le domaine scientifique. Je me suis dit que le commerce était le meilleur moyen pour trouver du travail rapidement. J'ai passé le concours de l'ECT (...) je suis très contente d'avoir pu participer à cette formation.

A posteriori, comment considères-tu la formation que tu as suivi ?

Orama Sylvain : La première année a été assez difficile. J'ai le souvenir d'une année qui m'a demandé beaucoup de travail. Nous avions aussi tendance à douter de la valeur de notre école, parce qu'elle était nouvelle et sans réputation. Mais au final on se rend compte que c'est vraiment une très bonne école, avec des enseignants très professionnels et qui sont très investis par le souci de la réussite des étudiants. Sans cette école, je pense que je ne serais jamais arrivée au niveau de connaissance que j'ai aujourd'hui.

A quoi te destines-tu professionnellement ?

Orama Sylvain : J'ai réalisé un stage de 5 mois comme chef de produit aux 3 Suisses, à Lille. Cette expérience m'a tellement plu que je souhaitais prolonger mon expérience en France. J'ai donc cherché un travail là-bas et obtenu un CDD de sept mois en tant que chef de produit chez Tex Décor, une entreprise de papiers peints. Je pense pouvoir montrer ce que je sais faire et bien sûr améliorer mes compétences dans ce métier. Ensuite je rentrerai plus forte en Polynésie.

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Une "intégration rapide dans le monde professionnel"

Interview de Christophe Gomez, directeur de l'Ecole de commerce de Tahiti.

Sur quelle base l’ECT sélectionne-t-elle ses étudiants ?

Christophe Gomez : Par concours sur la base d’épreuves écrites et orales. Depuis 2010 nous avons autour d’une centaine d’étudiants qui postulent chaque année. En 2013, 67 candidats se sont présentés, 18 ont été retenus.

Dans quelle mesure l'ECT offre-t-elle une formation distinctive à ses élèves?

Christophe Gomez : L’objet même de cette école est de pouvoir garantir à ses étudiants une intégration rapide dans le monde professionnel. Il faut savoir que plus de 50% des étudiants diplômés aujourd’hui ont déjà un contrat de travail en poche, dans le domaine de la gestion, du commerce, du marketing, de la communication ou de la gestion de ressources humaines. Nous avons aussi un quart des étudiants qui a choisi de poursuivre ses études, notamment à l’Ecole supérieure de commerce de Rouen. La part restante des lauréats va se lancer dans une recherche d’emploi qui constitue aujourd’hui l’étape finale. Et je ne me fais aucun souci à leur sujet : plusieurs offres d’emploi nous sont parvenues.

Jusqu’à quel point la formation dispensée par l’ECT est-elle reconnue, en dehors de Tahiti ?

Christophe Gomez : Au bout de la deuxième année, chaque étudiant a, s’il le souhaite, l’opportunité d’obtenir un titre "negoventis" de niveau 3, c'est-à-dire reconnu par le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) comme une équivalence Bac+2. En troisième année, les étudiants ont la possibilité de se spécialiser : ils intègrent une filière. Pour l’instant la seule que nous avons ouverte à Tahiti est celle de Responsable de développement commercial. Mais ils ont également la possibilité de partir et d’intégrer notre partenaire pédagogique, l’Ecole atlantique de commerce, à Nantes. C’est tout de même la deuxième école la mieux cotée en métropole. Au terme de la 3e année de formation, les lauréats se voient attribuer un titre RNCP de niveau 2, c'est-à-dire Bac+3.
Pour la petite histoire, nous avions 23 candidats à l’entrée, 18 sont diplômés aujourd’hui.

Honneurs aux premiers lauréats de l’Ecole de commerce de Tahiti

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 29 Août 2013 à 16:09 | Lu 4022 fois