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Hommage au policier Xavier Jugelé dans la cour de la DSP


Une minute de silence a été respectée ce mardi dans la cour de la DSP en mémoire du policier assassiné.
Une minute de silence a été respectée ce mardi dans la cour de la DSP en mémoire du policier assassiné.
PAPEETE, le 25 avril 2017 - En Polynésie française comme dans tous les territoires de la République, on a rendu solennellement hommage ce mardi au policier abattu par un terroriste jeudi 20 avril sur les Champs-Elysées à Paris.

Le haut-commissaire René Bidal s'est déplacé dans les locaux de la direction de la sécurité publique (DSP) où un hommage a été rendu à Xavier Jugelé, ce policier tué le jeudi 20 avril sur les Champs-Elysées à Paris lors d'une attaque revendiquée par l'organisation Etat islamique. Une minute de silence a été respectée dans la cour du commissariat de police en présence, également, de l'état-major de la gendarmerie et d'une délégation de magistrats de la cour d'appel et du tribunal de première instance de Papeete.

En métropole, la cérémonie, grave, a notamment été marquée par la dignité du discours prononcé par Etienne Cardiles, le compagnon de Xavier Jugelé. Déroulant la journée de jeudi, lors de laquelle Xavier Jugelé, 37 ans, a été tué, Etienne Cardiles a raconté être "rentré le soir sans toi, avec une douleur extrême et profonde qui s'apaisera peut-être un jour".

"Vous n'aurez pas ma haine"

"Cette douleur m'a donné le sentiment d'être plus proche que jamais de tes camarades qui souffrent, comme toi silencieusement, comme moi silencieusement. Pour ce qui me concerne, je souffre sans haine", a déclaré Etienne Cardiles, empruntant cette formule à Antoine Leiris dont la femme est morte lors de l'attentat du 13 novembre au Bataclan, le laissant seul avec un fils de 17 mois.
"Vous n'aurez pas ma haine", avait écrit Antoine Leiris après le carnage dans un message qui a fait le tour du monde.
"Lorsque sont parus les premiers messages informant les Parisiens qu'un événement grave était en cours sur les Champs-Elysées et qu'un policier avait perdu la vie, une petite voix m'a dit que c'était toi et elle m'a rappelé cette formule généreuse et guérisseuse: vous n'aurez pas ma haine", a raconté Etienne Cardiles.

"Cette haine, Xavier, je ne l'ai pas parce qu'elle ne te ressemble pas, parce qu'elle ne correspond en rien à ce qui faisait battre ton coeur, ni ce qui avait fait de toi un gendarme puis un gardien de la paix", a poursuivi son compagnon.
Il a décrit un policier mû par "l'intérêt général, le service des autres et la protection de tous" et dont "la tolérance, le dialogue et la tempérance étaient (les) meilleures armes" mais aussi un homme passionné de cinéma et de musique.
"Tu vas rester dans mon coeur pour toujours. Je t'aime. Restons tous dignes et veillons à la paix et gardons la paix", a-t-il conclu, avant le discours du président de la République François Hollande.


Revendications policières

Une quarantaine de policiers ont manifesté après l'hommage rendu à leur collègue, ce mardi, devant le haut-commissariat. La manifestation était organisée par l'antenne locale du syndicat unité SGP police-Force ouvrière, en soutien de la manifestation nationale prévue ce mercredi en métropole "pour défendre le métier de policier". Les policiers locaux ont été reçus par René Bidal en milieu d'après-midi pour évoquer le recrutement, la prise en compte des risques psycho-sociaux du métier ou encore la suspension des vacations du service de jour et les difficultés rencontrées chaque jour dans l'exercice de leur mission.


Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 25 Avril 2017 à 17:38 | Lu 2091 fois
           



Commentaires

1.Posté par coco le 26/04/2017 08:15 | Alerter
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Les policiers les plus surpayés de la République demande la prise en compte des risques psycho-sociaux du métier.

C'est vrai que psychologiquement , c'est pas facile de gagner 800 000 frs/mois avec un niveau Bac.

2.Posté par rori hua le 26/04/2017 08:18 | Alerter
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Eh ben voila Bidal,
Il était ou pour faire dégagé le barrage illégal de Oscar Temaru ?
La loi est la même pour tous , c'est son patron ministre de l'intérieur qui la dis.

3.Posté par Jean pierre Beaulieu le 26/04/2017 09:00 | Alerter
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Ici le métier de Policier n'est pas évident, mais c'est encore loin de ce qu'ils ont à affronter en Métropole, cela monte maintenant si je ne me trompe pas depuis près de cinq ans à 287 victimes du fanatisme islamique.

4.Posté par Titio le 26/04/2017 09:05 | Alerter
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Ce n'est pas un recrutement local de policiers qu'il faut faire mais faire revenir les policiers polynésiens qui sont actuellement en métropole. Ils sont déjà formés et ils ont appris beaucoup de choses en France. Le recrutement sur place est trop long .
Je ne comprends pas pourquoi certains syndicats policiers en Polynésie française s'y opposent!!!!

Quant au nombre de policiers, ils sont déjà trop nombreux par rapport au nombre d'habitants de Papeete et Pirae.
Un commissariat français d'une ville de 35.000 habitants n'a pas autant de policiers qu'à la DSP.
C'est donc une question d'organisation et de gestion des effectifs et des missions et ne pas se satisfaire de ce qui existe à ce jour.