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Hawaiki Nui Va’a 2016 – ITW Rodolphe Apuarii : La course de tous les superlatifs

Hawaiki Nui Va’a est la course la plus dure, la plus longue, la plus belle, la plus authentique, la plus convoitée, la plus colorée, la plus incroyable…Les superlatifs ne manquent pas pour décrire la course de va’a marathon Hawaiki Nui Va’a. 129 km sur trois jours…Les 146 équipages sont sur les « startings blocks » puisque la course démarrera le 2 novembre prochain. Une édition qui s’annonce exceptionnelle, en partenariat avec Tahiti Infos.


On peut dire qu’Hawaiki Nui Va’a est l’événement sportif de l’année, la course est d’ailleurs inscrite au calendrier des grands évènements du Pays. Le comité organisateur de la course présidé par Elise « Tutu » Maamaatua est soutenu par la fédération tahitienne de va’a présidée par son mari Rodolphe Apuarii. Hawaiki Nui Va’a est un événement sportif exceptionnel mais c’est également un événement culturel unique.
 
L’édition 2016, la 25e, promet d’être passionnante. La participation a fait un bond en avant par rapport à 2015 avec plus de 145 équipages inscrits toutes catégories confondues. Edt Va’a, Shell Va’a, Team Opt, Paddling Connection, Matairea Hoe, Hinaraurea Va’a…Les pronostics sont ouverts et il n’est pas évident de prédire qui va l’emporter cette année car tout peut arriver, entre les aléas climatiques, les casses matériel, un athlète qui flanche que l’on ne pourra pas remplacer…
 
La grande particularité, c’est justement que les changements pendant une étape ne sont pas possibles. Les rameurs doivent donc être bien préparés physiquement comme psychologiquement pour affronter les 129km sur trois jours, pour ceux qui feront les trois étapes. Le programme est chargé : le mercredi Huahine-Raiatea 45 km, puis le jeudi Raiatea-Taha’a 26km et enfin le vendredi Taha’a-Bora 58km. Une course extrême en trois actes entre de véritables « aito » de l’océan. Qui succèdera à Edt Va’a, le tenant du titre 2015 ? SB

Rodolphe Apuarii et Elise Maamaatua
Rodolphe Apuarii et Elise Maamaatua
Parole à Rodolphe Apuarii :
 
Les particularités de l’édition 2016 ?
 
« Au niveau du règlement les choses sont telles qu’elles ont été mises en place lors de la dernière assemblée générale, les prêts inter-îles sont maintenus. On a juste un changement de programme sur la deuxième étape prévue jeudi, on commencera par la course des jeunes et des dames à Tumara’a, avant que la deuxième étape ne soit lancée, ce pour favoriser la médiatisation de ces catégories. La commune de Tumara’a sera donc cette année impliquée, afin qu’elle puisse aussi bénéficier de retombées économiques liées à la course. »
 
Au niveau participation « étrangère » ?
 
« Nous avons sept pays « étrangers » : Le Pérou avec une équipe dame, le Japon, la Méduse de France, la Nouvelle Calédonie et Hawai’i-Red Bull en sénior homme. Des reporters d’un site américain on mis en place une équipe femme, il y aura aussi une autre équipe sud-américaine. »
 
Le dilemme consiste leur faciliter la course sans en perdre l’authenticité ?
 
« Nous sommes partis à Catalina en septembre, il y avait 170 équipages en gros pour cette course à changements. Notre souci, apparemment, ce n’est pas l’hébergement ou les à-côtés, même si on peut bien sur progresser dans ce sens, mais bien la difficulté de la course liée à l’absence de changements. On propose aux étrangers un barreur tahitien, on leur propose également d’intégrer un team Polynésien pour qu’ils se rendent compte de ce que c’est pour qu’ils puissent en faire la promotion chez eux. C’est sûr que nous sommes avantagés par le nombre de course Marathon que l’on organise toute l’année. »
 
Les cinq archipels sont représentés ?
 
« Cette année on a Rangiroa avec trois équipages, Manihi pour les Tuamotu. On a de nombreux équipages de l’archipel de la Société avec Huahine, Raiatea, Bora Bora… Les Marquises également, les Australes avec Rimatara, Rurutu, Rapa... Certains sont à Tahiti depuis deux semaines déjà. Le comité essaie de donner un coup de main à ces équipages des îles éloignées au niveau hébergement et transport, grâce également au sponsoring avec Air Tahiti, que l’on remercie. On a quatre archipels sur cinq, il ne manque que les Gambiers et on espère bien y remédier à l’avenir. »
 
La mise en valeurs des îles, des femmes, des petites équipes est une priorité ?
 
« Oui. Avec le changement d’horaire sur la 2e journée de course, les médias ont apparemment prévu divers reportages sur ces thématiques. Ils auront donc plus de visibilité. Aujourd’hui, nous sommes à 146 équipages engagés. La participation est forte et on les remercie vraiment, cette édition devrait être grandiose, merci à tous les sponsors, les bénévoles, le Pays, merci à tous, et j’adresse un appel à la prudence à tous les capitaines, les bateaux suiveurs… »

Rédigé par SB le Lundi 24 Octobre 2016 à 11:31 | Lu 3047 fois