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Handisport – Championnats du monde 2018 : Seulement 15% des catégories représentées

La fédération polynésienne de sports adaptés (FPSAH) a organisé une réunion d’information au siège de la fédération Te niu o te huma. De nombreuses personnalités étaient présentes, notamment les responsables du comité organisateur des championnats du monde de 2018 (COL) et ceux de la fédération tahitienne de va’a. Le but de cette réunion a été de présenter les règles de classification des rameurs handicapés tout en envisageant l’ouverture de nouvelles classifications…


Le parava'a veut surfer sur la vague des championnats du monde de 2017-2018
Le parava'a veut surfer sur la vague des championnats du monde de 2017-2018
La fédération polynésienne de sports adaptés (FPSAH) a organisé une réunion d’information ce lundi matin à Fare Ute. La FPSAH était représentée par sa présidente Henriette Kamia, son directeur technique Alain Barrère et un de ses cadres techniques, Jérémie Le Fort. L’objet de la réunion, pour la FPSAH, étant de « surfer » sur la vague des prochains championnats du monde de va’a de 2017-2018 pour promouvoir le parava’a.
 
Il y avait en face Jean Chicou, le président du COL, qui a insisté : « Il ne s’agit pas d’assistanat, mais bien d’un partenariat entre le COL et la FPSAH. ». Il y avait également Noëlline Parker la directrice du COL, Reynald Temarii le conseiller spécial du COL, Rodolphe Apuarii le président de la fédération tahitienne de va’a, Henri Guilbaut et Gino Colombel, également de la fédération de va’a, Charley Maitere du club Ruahatu…
 
Le point central de cette réunion a été la classification liée aux épreuves des championnats du monde de parava’a. Alain Barrère a défini les grands axes de cette classification, rappelant que seuls les handicapés classés VL1, VL2 et VL3 avaient la possibilité de concourir. Ces trois catégories représenteraient seulement 15% des personnes handicapées susceptibles de participer, excluant ainsi les handicapés VL4, VL5, VL6 constituant les 85% restants.

La FPSAH est là pour défendre la cause des sportifs handicapés
La FPSAH est là pour défendre la cause des sportifs handicapés
Faire évoluer les règles de classification
 
En dehors de la définition de toutes ces catégories, il s’agissait d’amener la réflexion sur le projet d’ouverture de nouvelles classifications. La course d’exhibition est un des moyens de promouvoir ces catégories. Il y en a d’ailleurs une de programmée le 1e octobre 2016 lors du championnat de marathon au Taaone. Une convention entre la FPSAH et la FTVAA devrait permettre de définir prochainement les courses du calendrier ou le parava’a sera présent.
 
La fédération internationale, présidée par la Néozélandaise Lara Collins, serait ouverte à une modification des règles, il s’agirait donc pour le COL, la FPSAH, la fédération tahitienne de va’a de se coordonner pour proposer à la FIV une évolution réaliste des règles concernant le parava’a.

Patrick Viriamu, un athlète extraordinaire
Patrick Viriamu, un athlète extraordinaire
Le sport pour alimenter sa vie sociale
 
Et si chaque club de va’a prenait un handicapé ? C’est une des idées avancées par Alain Barrère : « Si tout le monde s’y met, ce n’est pas grand chose. » Pour Alain, « Un handicapé c’est une richesse, quelqu’un qui peut devenir une mascotte ». Les systèmes d’adaptation ? « Pas forcément chers, on peut fabriquer des systèmes d’adaptation en PVC, faciles à réaliser… »
 
L’exemple du champion du monde de parava’a Patrick Viriamu a bien évidemment été évoqué. Il apparaît comme un « cas extraordinaire », un athlète à la volonté de fer, s’entrainant seul dans son île de Tubuai, ce qui ne l’a pas empêché d’atteindre le plus haut niveau mondial. Il reste un exemple à suivre mais qu’en est-il de la relève ?
 
Un appel a également été lancé vers les personnes en situation de handicap, afin de susciter d’éventuelles vocations en vue de former les champions du monde de demain. Sans viser aussi haut, le sport peut être aussi, pour la personne en situation de handicap, un moyen de se sentir mieux, une manière d’alimenter sa vie sociale. SB

Rédigé par SB le Mardi 30 Août 2016 à 14:54 | Lu 1525 fois