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Football – Focus : Patrick Tepa, un joueur d’exception

Patrick Tepa est un des Tiki Toa vice-champions du monde 2015 et 2017 évoluant actuellement en Ligue 1 à l’AS Pirae. Certains disent de lui qu’il a été le meilleur des Tiki Toa lors de la dernière Coupe du monde de beachsoccer. Il s’est également fait remarquer par son fort engagement sur le terrain et son aptitude à marquer des buts décisifs. Dans le « civil » il est coursier pour le Marie Stella. Interview de ce joueur d’exception plutôt discret.


Patrick Tepa fait partie des sportifs de haut niveau qui a été reçu récemment par le président du Pays
Patrick Tepa fait partie des sportifs de haut niveau qui a été reçu récemment par le président du Pays
Parole à Patrick Tepa :
 
Tes débuts dans le football ?
 
« J’ai commencé à jouer au football à Moorea, à Papetoai, avec l’as Mira. J’ai joué là-bas jusqu’à mes 18 ans, je suis ensuite venu à Tahiti pour les études. Arrivé à Tahiti, j’ai joué à l’as Vaiete puis en 2013 j’ai signé à l’as Pirae, avec qui on a été champions la même année. »
 
Tes débuts avec les Tiki Toa ?
 
« J’étais là dès le début de l’aventure, en 2011, quand le groupe s’est constitué. Teva Zaveroni m’avait demandé de les rejoindre, un jour de match en foot à 11. Je jouais à Vaiete et lui à Pirae. Il m’a demandé si cela ne me tentait pas de faire du beachsoccer. J’ai dit d’accord. C’est comme ça que l’on est devenus des amis, avec Naea Bennett, jusqu’à maintenant. »
 
Qu’est ce que cela t’a apporté ?
 
« J’ai beaucoup appris, je n’avais jamais imaginé faire ces trois Coupes du monde. J’avais raté la première, en Italie, car je m’étais blessé au genou au niveau des ligaments. Je n’ai pas lâché, j’ai continué à travailler. J’ai pu revenir dans le groupe et cela a ensuite été. »

Patrick Tepa est un joueur qui ne lâche rien © Fifa
Patrick Tepa est un joueur qui ne lâche rien © Fifa
Tu as pu également voyager ?
 
« De ce côté là, cela a été très intéressant car je n’ai pas les moyens de voyager. Avec les Tiki Toa j’ai pu voyager loin. Tous les voyages ont été intéressants car tu apprends beaucoup. Dubaï par exemple, qui est radicalement différent par rapport à ici. Tout y est en grand. »
 
Certains disent que tu as été un des meilleurs joueurs de la Coupe du monde 2017 ?
 
« Cela fait du bien d’entendre cela, c’est sûr, s’ils disent que j’ai été bon, tant mieux pour moi. Dans tous les matchs, je veux être à 100%, que cela soit un petit match amical ou la Coupe du monde. Pour moi, le plus important, c’est de se donner à fond et de gagner.  »
 
Tu joues parfois même de manière très « physique » ?
 
« Il y a maintenant des arbitres qui sifflent pour un rien. Un joueur adverse crie et ils sifflent. Après, tu apprends de tes erreurs au fil des matchs. Les coachs sont aussi là pour te dire comment gérer ton agressivité. C’est comme ça que j’ai pu évoluer et apprendre un peu plus à ne pas dépasser la ligne rouge. »
 
Jouer avec cette ligne gêne justement l’adversaire ?
 
« C’est important d’être « agressif » dans le bon sens du terme, dans le sens engagement. Cela montre à l’adversaire qu’on est là. »
 
L’entrainement, l’hygiène de vie, c’est important ?
 
« Oui, c’est très important. Cela n’a pas toujours été le cas. C’est avec les Tiki Toa que j’ai pu faire cet effort dans mon hygiène de vie, par rapport aux repas, aux entrainements. C’est grâce à eux. »

Patrick Tepa a su marquer des buts dans des moments décisifs © Fifa
Patrick Tepa a su marquer des buts dans des moments décisifs © Fifa
Début de saison de Ligue 1 intéressante avec Pirae ?
 
« Le football a toujours été intéressant pour moi. Je suis donc revenu à l’as Pirae, on a commencé par un match nul contre Vénus et je pense qu’on va faire mieux tout au long de la saison. C’est plus difficile qu’au beachsoccer parce qu’on est 11 sur le terrain, avec chacun son caractère. J’apprend à connaître le comportement de mes camarades, cela ira de mieux en mieux je pense. »
 
Tes objectifs ?
 
« Cette année, avec Pirae, j’espère faire mieux que l’année dernière. Ce sont les consignes du coach, car l’année dernière ils n’ont pas été très bons, on va dire. On va essayer de rectifier tout ça pour se placer au mieux. »
 
Il manque quoi pour gagner la Coupe du monde au beach soccer ?
 
« Il faudrait bien sûr plus de déplacements internationaux mais surtout il faudrait avoir déjà un bon terrain ici, avec du bon sable, comme celui des Bahamas qui était très fin et difficile à jouer. Si on pouvait avoir des matchs de haut niveau tous les mois, ce serait mieux pour nous, pour garder la forme. »
 
Un dernier mot ?
 
« Merci à la fédération tahitienne de football, à mon sponsor Tatau et à ceux qui nous aident, la famille bien sûr, et tous les Polynésiens qui nous soutiennent. » Propos recueillis par SB

Rédigé par SB / FTF le Mardi 10 Octobre 2017 à 16:09 | Lu 1419 fois