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Floating Island Project : Edouard Fritch attendu à San Francisco


PAPEETE, le 5 janvier 2016 - Le président Edouard Fritch a été mandaté par le gouvernement pour signer un protocole d’entente avec l’organisation non gouvernementale californienne la Seasteading Institute, en vue de la concrétisation du Floating Island Project en Polynésie française. D'après le site web de l'organisation, Edouard Fritch se rendra vendredi 13 janvier à San Francisco pour signer le protocole d'accord.

L'information n'est pas confirmée ou infirmée par la présidence. Pourtant, la Seasteading Institute a annoncé sur son site internet la venue du président de la Polynésie française à San Francisco aux Etats-Unis pour signer le protocole d'accord en vue de la création d'une cité flottante au fenua.

L'article, paru sur le site web de l'organisation le 25 décembre 2016, a été repris plusieurs fois dans la presse anglophone. Il est signé de la main de Randolph Hencken, directeur exécutif du Seasteading institute. "Le président Fritch viendra la semaine prochaine pour signer le MOU (NDLR : abréviation de Memorantum of Understanding ce qui signifie protocole d'accord)", confirme-t-il par email.

Le Seasteading Institute envisage, au cours de la prochaine décennie, de développer des villes flottantes à travers les océans du monde. Après plusieurs années d'études, l'organisation non-gouvernementale a finalement décidé d'installer son projet au fenua.

Les initiateurs du projet ont rencontré les autorités polynésiennes pour la première fois en septembre 2016. Lors du conseil des ministres le 30 novembre dernier, le président a été mandaté pour signer le protocole d'entente (MOU).

"Ce MOU va nous obliger à diriger une étude économique, afin de prouver que nous apporterons d'importants bénéfices à la Polynésie française, mais aussi de réaliser une évaluation d'impact environnemental, pour s'assurer que nous n'endommagerons pas les océans. Lorsque nous aurons prouvé ces deux choses, nous allons travailler avec le gouvernement local pour créer notre "SeaZone" afin de piloter la première cité flottante durable", détaille le directeur exécutif.

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D'après Randolph Hencken, le coût de ce prototype est estimé entre 10 et 50 millions de dollars américains (entre 1 et 6 milliards Fcfp). L'ONG ne recevra aucune aide financière du Pays.

"Ce Floating Island Project sera réalisé en partenariat avec le gouvernement et les habitants de Polynésie française afin d'attirer les investisseurs, d'améliorer l'éducation et d'apporter de nouvelles opportunités. Notre présence va créer et préserver des emplois (directement ou indirectement) et apportera des capitaux dans toute la Polynésie française. Nous voulons apporter et développer des technologies qui inciteront les jeunes polynésiens à nous rejoindre dans les carrières innovantes", affirme Randolph Hencken.

Rédigé par Amelie David le Vendredi 6 Janvier 2017 à 07:58 | Lu 7254 fois