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Engagement dans l'armée : "Pousser ses études au maximum de ses capacités"


Le général de division Bruno Houssay, directeur du Service national, sera présent ce mercredi matin lors de la Journée défense et citoyenneté organisée à la base navale de Papeete.
Le général de division Bruno Houssay, directeur du Service national, sera présent ce mercredi matin lors de la Journée défense et citoyenneté organisée à la base navale de Papeete.
PAPEETE, le 31 mai 2016. Le général de division Bruno Houssay, directeur du Service national, est au fenua jusqu'au 4 juin pour visiter le commandement au Centre du service national. Chaque année, 4 500 jeunes Polynésiens effectuent leur journée défense et citoyenneté. Une étape devenue incontournable. Aux jeunes voulant s'engager, il conseille de "pousser (leurs) études au maximum".

Vous êtes en Polynésie française depuis le 27 mai et ce jusqu'au 4 juin. Quel est l'objet de votre visite ?
Je viens voir le centre du service national de Polynésie et son personnel. Cela fait deux ans et demi que le directeur du service national n'était pas venu dans ce centre. C'est normal que le directeur aille voir tous les centres qui sont sous ses ordres. Nous en avons 27 en métropole et six en outre-mer. Lundi, j'ai assisté
A une journée défense et citoyenneté (JDC) à Fakarava. Il n'y avait pas eu de JDC sur cet atoll depuis cinq ans.

Quel est le message que vous souhaitez faire passer au cours de votre visite ?
Tous les jeunes Français ont dans leur parcours de citoyenneté une journée défense et citoyenneté à faire. Je suis heureux de voir qu'on arrive à les faire même dans les endroits qui ne sont pas faciles d'accès. Je trouve remarquable que tous les citoyens français puissent être traités de la même façon. Il est normal qu'on fasse les mêmes efforts au profit de toute notre jeune pour développer son esprit de défense et faire prendre conscience qu'on appartient tous à la même nation et que cela a des applications sur la vie en collectivité.

L'objectif de la JDC est-il de susciter des vocations pour l'armée ?
Ce n'est pas la première vocation. Cela fait partie de l'information qui est donnée. Après un module qui expose les menaces qui pèsent sur notre pays et les valeurs que nous avons à défendre, le deuxième module explique comment la défense est organisée. Le troisième module leur montre quel rôle ils peuvent jouer au profit de leurs pays (carrière militaire, service civique…).

La notion de citoyenneté française est-elle plus difficile à transmettre en Polynésie, à 18 000 kilomètres de la métropole, qu'en région parisienne par exemple ?
Non, je n'ai pas trouvé que les jeunes avaient des difficultés à Fakarava. Ils n'ont pas forcément les mêmes perceptions des menaces que celles qu'on peut avoir actuellement en métropole avec la menace terroriste. Ils comprennent bien la nécessité d'une défense. Ils voient peut-être plus d'ailleurs ici les militaires que certains métropolitains car dans des départements il n'y a plus aucune présence militaire. Ici, ils voient la marine, les avions. Ils savent que lorsqu'il y a une évacuation sanitaire dans une île éloignée les militaires peuvent venir. Cela crée aussi un autre lien.

Le programme de la JDC a-t-il évolué depuis les attentats qui ont touché la France ?
Non, il n'a pas évolué il avait été recentré en 2014 déjà sur la défense. Par contre, la perception des jeunes sur la nécessité d'une défense est plus forte.

Des débats sont-ils prévus lors de la JDC ?
Tous les modules sont interactifs. Les animateurs des armées engagent une discussion avec les jeunes tout au long des modules.

A quoi ressemble une JDC?
Une journée défense et citoyenneté dure huit heures. Cela commence par un module assez administratif où on vérifie les données d'état civil, ensuite les jeunes se présentent puis on leur expose les menaces, les valeurs à défendre. On leur présente ensuite une activité militaire qui a lieu sur le site où ils sont. Par exemple à la base navale, on leur fait visiter un bateau… Ensuite il y a un module circulation routière qui est adapté au code de la route polynésien. Ensuite on fait un bilan de la journée et on leur demande s'ils souhaitent recevoir davantage d'informations pour un recrutement éventuel dans les armées ou pour s'engager dans la réserve militaire ou faire un service civique
Dans la matinée, il y a un module qui 'n'a rien à voir avec la défense qui concerne la maitrise de la langue française. Il est préparé par l'Education nationale. Ce sont cinq tests successifs qui permettent d'avoir une vision de leur maitrise de la langue française. Cela permet d'orienter si besoin des jeunes vers des centres de réinsertion.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaiterait s'engager dans l'armée ?
Je lui dirais d'abord qu'il faut qu'il pousse ses études au maximum de ses capacités. Pus il ira loin dans ses études plus cela lui permettre de démarrer le recrutement à un niveau élevé.

Chiffres

4 500 C'est le nombre de jeunes filles et garçons convoqués pour la journée défense et citoyenneté chaque année en Polynésie.

75 % de ces jeunes Polynésiens sont convoqués à Tahiti.

Environ 135 Journées défense et citoyenneté sont organisées tous les ans en Polynésie, dont 100 sur l'île de Tahiti.

Une étape obligatoire

La Journée défense et citoyenneté (JDC) est obligatoire. Elle doit être faite entre 17 et 25 ans. Le certificat de participation à la JDC doit être présenté pour passer son permis de conduire, s'inscrire aux épreuves du baccalauréat, aux concours de la fonction publique et rentrer à l'université.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 31 Mai 2016 à 16:54 | Lu 2266 fois
           



Commentaires

1.Posté par bob le 31/05/2016 20:56 | Alerter
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mon fils est rentré par la base evat par manque de place au sous off ( il y a un quota), on lui a dit t’inquiétè pas avec un bac + 2 tu monteras en grade plus vite deux ans après pas de cte pas de cme vigipirate à gogo et il est toujours 1 ére classe à 25 ans , alors que certain officier n' on qu'un an d"étude de plus que lui c'est pas très motivant et décevant