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Enfants à haut potentiel : l'association change de président pas d'objectifs


PAPEETE, le 27 juillet 2015 - L'association du fenua pour les enfants intellectuellement précoces – Polynésie française (AFEIP-PF) s'apprête à changer de président. Mais les membres du bureau ont la ferme intention de maintenir l'élan du groupe constitué.

"Les enfants intellectuellement précoces (EIP), que l'on appelait avant les enfants surdoués, sont des enfants dit à haut potentiel. Ils ne sont en aucun cas supérieurs aux autres!", insiste Éric Prades, le fondateur et président de l'association du fenua pour les enfants intellectuellement précoces – Polynésie française (AFEIP-PF). "Les EIP présentent juste des aptitudes et un développement intellectuel très en avance pour leur âge, ce qui implique des besoins particuliers qui s'ils ne sont pas pris en compte mènent les enfants au-devant de difficultés."

Une première année de maternelle catastrophique

Éric Prades est le père de deux enfants EIP. Il a découvert ce terme et tout ce qu'il implique suite à une "première année de maternelle catastrophique", se rappelle-t-il. "Notre fils était violent, il avait un comportement inadapté. Il était en décalage par rapport à ses petits camarades. Sa maîtresse l'avait pris en grippe ce qui a encore accentué les difficultés." Pendant une année, Éric Prades et sa femme ont perdu pied. "Nous avons été baladés de psychologues en ostéopathes, on nous a donné de bons conseils, tendus des livres du type : De l'enfant roi à l'enfant tyran. Jusqu'au jour où nous sommes tombés sur une psychologue qui lui a fait passer un test de quotient intellectuel. Les résultats nous ont ouvert les yeux et tout a changé."

Une référente précocité

La famille Prades part alors à la recherche d'une association dédiée. Elle trouve l'association française des enfants précoces (AFEP). Elle participe à des réunions avec d'autres familles concernées. Elle peut s'épancher, partager, mieux comprendre. Lorsqu'elle arrive en Polynésie elle part aussitôt à la recherche de nouveau soutien. En vain. "J'ai donc créé l'antenne AFEP en Polynésie française." C'était en décembre 2013. Depuis, l'AFEP est devenu AFEIP-PF. Une dizaine de familles se retrouve régulièrement et une référente précocité, Patricia Maire Teboul a été désignée au bureau d'aide à la scolarité du ministère de l'Éducation. "Nous avons aussi établi une liste de psychologues avec qui nous avons eu de bon rapport et avons de bon retour. Cette liste est non exhaustive et non classée."

Poursuivre les missions

L'AFEIP-PF se consacre exclusivement aux enfants intellectuellement précoces de Polynésie et à leurs parents. Elle sensibilise et informe le ministère et les établissements scolaires sur la problématique de la nécessité d'une détection le plus tôt possible au niveau de l'école pour une prise en charge dans le cadre de l'école et en dehors de l'école avec des extra-scolaires, rencontres familles, colloques et réunions publiques. Éric Prades qui a présidé cette association depuis sa création quitte le fenua. Mais les membres du bureau vont poursuivre ces missions. "Ils vont organiser une activité extra-scolaire par mois, comme des échecs, des rallyes math, etc. Activités auxquelles seront conviés les parents et les enfants. Et puis la psychologue de l'association, Laurence Duverger va travailler à la rédaction d'un mémo à destinations des psychologues sur les enfants intellectuellement précoces." Il en existe déjà un général pour le grand public, un pour les médecins et un autre pour les enseignants.

Pas moins de 1 900 enfants intellectuellement précoces en Polynésie

Les statistiques restent théoriques, en pratique les chiffres peuvent varier, un peu. Le pourcentage d'enfants dont le quotient intellectuel est supérieur à 130 est de 2,5 %. Pour une population de 268 207 habitants (recensement 2012 de l'Institut national de la statistique et des études économiques) et un nombre estimé d'enfants entre 1 et 16 ans, le nombre potentiel d'enfants intellectuellement précoces (EIP) est de 1 900. Selon une étude, publiée dans le Quotidien du médecin du 22 février 1999, menée auprès de 145 "surdoués" sur une période de 10 à 20 ans, il apparaît qu'environ la moitié de ces enfants n'a pas obtenu le bac. En Polynésie française, le nombre d'EIP potentiellement en difficulté sur le plan scolaire et social serait de 950.

Contacts

Éric Prades, président jusqu'à fin août : 87 37 02 20
Caroline Yvon Mahuta, vice-présidente 87 72 35 10
[email protected]
Facebook: Afeippf Tahiti

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 27 Juillet 2015 à 20:18 | Lu 2880 fois
           



Commentaires

1.Posté par Thierry Tehau le 31/07/2015 09:14 (depuis mobile) | Alerter
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Cela n'était pas décelé avant, c'est a 22 ans suite à des tests qu'on me l'a dit, je veux bien vous aider car je connais ce sujet et par quoi l'on passe...

2.Posté par Cool Ruler le 31/07/2015 11:03 | Alerter
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Avec toutes ces personnes, on pourrait remplir l'Assemblée, la Présidence et toutes les structures qui construisent notre futur. Mais bon, on ferait quoi de tous les boulets qui s'y prélassent ?