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Edouard Fritch visite la scierie de Papara


Edouard Fritch, en présence notamment de Serge Guilloux et de Tauniua Céran-Jérusalémy, deux des investisseurs de la sàrl Bois Façon Tahiti.
Edouard Fritch, en présence notamment de Serge Guilloux et de Tauniua Céran-Jérusalémy, deux des investisseurs de la sàrl Bois Façon Tahiti.
PAPARA, 30 septembre 2014 – La scierie industrielle de Papara a accueilli une visite officielle du gouvernement, ce mardi. Les installations de cette entreprise créée en 2010, et aujourd’hui gérée sous l’enseigne commerciale sàrl Bois Façon Tahiti, sont implantées depuis avril 2012 sur le domaine de Papeiti, et logées au fond d’une vallée de Papara, sur un site de 6000 m2 du domaine public.

Cette entreprise a été présentée mardi matin au Président Edouard Fritch, à son ministre de la Relance économique, Jean-Christophe Bouissou, à Nuihau Laurey, le ministre des Finances et du Budget, ainsi qu’à Frédéric Riveta, le ministre du développement des activités primaire et Tea Frogier, ministre du Travail et de l’Emploi.

Cette société portée par de jeunes investisseurs polynésiens bénéficie d’une convention d’abattage annuelle de 3.500 m3 de pins des caraïbes prélevés sur le parc géré par le service du développement rural SDR), sur l’ensemble de la Polynésie. L’entreprise a beaucoup investi depuis 2013 pour fabriquer des produits à forte valeur ajoutée, en plus de son activité principale dans le bois de construction : bardeaux ou tuiles de bois ; bois de charpente ; decks ; bois de clôture ; moulures.

Cette stratégie de développement a nécessité un investissement voisin de 200 millions Fcfp porté pour moitié en fonds propres et avec un concours bancaire apporté par la banque Socrédo et la Sofidep.
L’entreprise sort près de 1750 m3 par an de bois de construction traité à cœur, de ses chaines de transformation. La totalité de cette production est écoulée localement et sans difficulté à un prix légèrement inférieur aux produits importés.

"La production qui est faite ici est compétitive par rapport au bois importé", a constaté le Président Edouard Fritch, interrogé en mare de sa visite mardi. "C’est très important. (…) S’ils arrivent à maintenir leurs prix tels qu’ils les pratiquent aujourd’hui, il parviendront à occuper une bonne partie du marché du bois. C’est la raison pour laquelle, nous sommes là : je crois qu’il faut les soutenir. Il y a de gros chantiers de construction qui se préparent – je pense notamment à Mahana Beach –, il faudrait qu’ils puissent développer leur gamme de produits vers une production à plus forte valeur ajoutée. Onze personnes travaillent ici et si l’on pouvait augmenter cet effectif cela serait intéressant".

Une partie du bois transformé à la scierie de Papara provient des Marquises et des Australes. Pour l’acheminement à Tahiti de cette matière première, le Pays prend en charge le transport par bateau. Le SDR détient un parc arboricole développé dans les années 70 et aujourd'hui estimé à 350 000 m3 de bois du Pin des caraïbes, réparti sur l'ensemble de la Polynésie française. Il autorise le prélèvement annuel de 23 500 m3, sous convention avec des opérateurs privés, et se charge du réensemencement.

Rédigé par JPV le Mardi 30 Septembre 2014 à 15:07 | Lu 3210 fois