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Eau et à l'assainissement à Kiribati : la rapporteure de l’ONU tire la sonnette d’alarme


Eau et à l'assainissement à Kiribati : la rapporteure de l’ONU tire la sonnette d’alarme
TARAWA, jeudi 26 juillet 2012 (Flash d’Océanie) – Catarina de Albuquerque, Rapporteure spéciale des Nations Unies, a décidé de tirer la sonnette d’alarme concernant la question sanitaire de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement à Kiribati, où elle vient d’effectuer une mission.
La Rapporteure spéciale des Nations Unies pour le droit à l'eau et à l'assainissement, à l’issue de ce voyage, n’a pas hésité à exhorter en milieu de semaine le gouvernement de cet État insulaire à faire de ces questions « une priorité nationale ».

« J'ai été choquée par les taux de mortalité infantiles à Kiribati, les plus élevés du Pacifique. Si ce pays souhaite réellement réduire les causes évitables de mortalité, il faut améliorer d'urgence l'accès à l'assainissement et l'hygiène », a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse.
Elle mentionne notamment le fait qu’une grande partie de la population de Kiribati, privée d'accès à des sanitaires, « se trouve contrainte de faire ses besoins dans l'océan ou la nature, ce qui a des implications de santé publique graves puisque les excréments humains sont porteurs de maladies ».
Ces carences en matière d’hygiène publique et privée ont très souvent des conséquences sur l’apparition de maladies comme la diarrhée, dont les premières victimes sont les enfants en bas âge.

« Cela est particulièrement problématique dans les quartiers sud de la capitale Tarawa, où des systèmes de traitement des eaux usées sont inadéquats, un manque de lavage des mains et les pratiques de défécation à ciel ouvert entrainent une mortalité infantile importante. Un premier pas pour améliorer la situation serait de confier la responsabilité de l'assainissement à un département gouvernemental et d'assurer l'apport des ressources humaines et financières », a recommandé cette experte indépendante de l'ONU qui rappelle que « chaque habitant de l'archipel doit pouvoir bénéficier du droit humain à l'eau potable et à l'accès à l'assainissement ».
M. de Albuquerque, qui a rencontré au cours de sa mission des représentants du gouvernement, des organisations internationales, des bailleurs de fonds et des organisations de la société civile, a par ailleurs attiré l’attention de la communauté régionale et internationale sur l'impact des changements climatiques sur ces questions sanitaires.
Quelques jours avant sa visite à Kiribati (23-26 juillet 2012), c’est à Tuvalu que l’experte se trouvait du 17 au 19 juillet 2012, pour y constater aussi une insuffisance des capacités de stockage d’eau potable, et les problèmes liés d’hygiène publique et personnelle, dans un pays directement menacé par le phénomène de montée des eaux, dû aux changements climatiques.
Catarina de Albuquerque est la première rapporteure nommée (en 2008) par l’ONU et son Conseil des Droits Humains, chargée spécifiquement des questions de droit à l'eau potable et à l'assainissement.
Elle doit présenter son rapport, concernant ces visites océaniennes, au Conseil des Droits Humains en septembre 2012.

pad

Rédigé par PAD le Jeudi 26 Juillet 2012 à 05:19 | Lu 726 fois