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Des plats et produits périmés qui coûtent cher


Le commerçant avait expliqué conserver une partie des produits aux dates limites de consommation dépassées pour sa consommation personnelle. Mais les gardaient toujours en rayon.
Le commerçant avait expliqué conserver une partie des produits aux dates limites de consommation dépassées pour sa consommation personnelle. Mais les gardaient toujours en rayon.
Papeete, le 30 juillet 2015 - Relaxé en première instance, le gérant d’une supérette a été condamné ce matin en appel à 1 an de prison avec sursis et 72 amendes de 20 000 Fcfp pour avoir proposé à la vente des plats de fêtes parfois périmés depuis trois semaines.

Saumon, rillettes d’oie, boudin blanc, magrets et confits de canard ou encore pâté aux dates limites de consommation largement dépassées, mais disposés à côté des produits frais proposés à la coupe… Le gérant d’une supérette de l’avenue du chef Vairaatoa à Papeete, pas très regardant sur la fraîcheur du contenu de ses rayons, a été condamné ce matin par la cour d’appel à une peine d’un an de prison avec sursis assortie de 72 amendes de 20 000 Fcfp chacune pour infractions économiques. Le commerçant avait été relaxé en première instance, mais le parquet général avait décidé de faire appel de cette décision. Il a été entendu.

L’affaire avait été portée au grand jour à la suite d’un contrôle inopiné du magasin, effectué début janvier 2014 par deux agents de la direction générale des Affaires économiques, après la période économiquement faste des fêtes de fin d’années.

Evènement plutôt rare en matière d’infractions alimentaires, le dossier avait cheminé jusque devant le tribunal correctionnel et le commerçant, un homme de 54 ans, avait dû s’expliquer huit mois plus tard devant les juges, poursuivi pour tromperie sur la marchandise.

Le constat des agents de la répression des fraudes conforté

Absent à l’audience pour entendre la décision de la cour, le quinquagénaire s’était défendu à l’époque d’avoir sciemment proposé ses clients des produits périmés : « Ce sont des produits chers, des plats de fête et je gardais les invendus pour ma consommation personnelle », avait-il assuré au tribunal. Sauf que les invendus en question ne quittaient pas les rayons en attendant d’atterrir dans son assiette. L’explication a été plus difficile à trouver pour justifier la présence de cuisses de canard et autres magrets congelés censés se trouver dans des bacs à – 18 degrés, mais qui décongelaient en réalité doucement à + 3 degrés à côté des produits frais, au risque d’induire le client en erreur.

Le patron s’était contenté de rejeter la faute sur l’absence du chef de rayon boucherie à cette époque, et la négligence de son personnel. Il avait également expliqué qu’il lui arrivait de décongeler certains produits à la demande de ses clients. S’il n’avait pas été suivi par le tribunal en première instance, le procureur de la République avait tout de même requis à l’époque 1 an de prison dont 6 mois avec sursis et 3,66 millions Fcfp d’amende contre le commerçant.

La décision rendue par la cour d’appel s’en approche fortement et pourrait en outre faire jurisprudence en la matière : « Cette décision assoit la légitimité des constatations des agents de la concurrence et de la répression des fraudes qui se trouvaient jusqu’ici face à un vide juridique » a confié un magistrat à l’issue de l’audience.

Rédigé par Raphaël Pierre le Jeudi 30 Juillet 2015 à 13:44 | Lu 4863 fois
           



Commentaires

1.Posté par areva le 30/07/2015 14:13 | Alerter
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Il y a d'autres supérettes que Cécile, avenue du chef vairaatoa ? Comme souvent, les rédacteurs pensent bien faire en camouflant le nom de coupables dans les articles. Ils risquent quoi ? Rien.

2.Posté par Le Vieux le 30/07/2015 15:12 | Alerter
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Je ne voudrais pas être médisant, chacun sait que ce n'est pas dans mes habitudes. Mais ce n'est certainement pas le seul commerçant malhonnête de la place, loin s'en faut. Messieurs les contrôleurs, vous voulez faire du chiffre? Venez-donc un peu dans les îles et archipels éloignés. Venez aux Australes vérifier les dates sur les produits frais comme sur ceux en conserves. Ou si vous ne pouvez vous déplacer, allez seulement sur le quai des goélettes et vérifiez les produits en partances pour le reste de la Polynésie. La Polynésie ne s’arrête pas a l'île de Tahiti. Les invendues des fêtes de fin d'année 2014 qui passent en décembre 2015 par exemple.

3.Posté par Uncle sam le 30/07/2015 15:44 | Alerter
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P'rocès en correctionnelle
3,66 millions Fcfp d’amende

Procès en appel
72 amendes de 20 000 Fcfp : 72 x 20 000 = 1 440 000 XPF

pk ne pas avoir demandé en appel a le condamner a 3.66 millions d'amende ???

4.Posté par torix le 30/07/2015 16:00 | Alerter
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Pour une fois qu'une telle poursuite aboutit... Merci la DGAE. Il y a necore pas mal à faire ailleurs, notamment sur la "remballe", plus pernicieuse. Côte ouest, j'ai en effet eu de mauvais surprises en goûtant du mi-cuit de thon emballé, supposé être frais et pas périmé selon la date. Son odeur et son goût étaient nettement avariés, bien que masqués sous une quantité d'épices diverses. Quelques herbes, une nouvelle étiquette, et il faut vraiement avoir le nez dedans pour chopper la fraude...

5.Posté par Xenos le 30/07/2015 18:48 | Alerter
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Il y a de la part de certains commerçants un mépris de la santé, voire de la vie du client qui fait quand même froid dans le dos...

La condamnation aurait dû être exemplaire. Espérons que les contrôles s'intensifient, en nombre comme en sérieux.

6.Posté par bite le 30/07/2015 19:59 | Alerter
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Pourquoi!!!!! c'est pas bien de dire qui vends des produits périmés?????
INH??? areva:!!!!

7.Posté par Marc le 31/07/2015 01:18 (depuis mobile) | Alerter
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Ce magasin a changé de propriétaire et de gestion,notre préoccupation est de satisfaire au mieux nos clients et de proposer des produits de qualité et d hygiène irréprochable .

8.Posté par UA POU le 31/07/2015 11:31 | Alerter
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Oui dans les îles le problème est pire ! Produits décongelés arrivés par l'ARANUI puis recongelés sans aucune gêne ni complexe comme les viandes, les sorbets qui se décomposent en plusieurs couches etc.
Les œufs locaux sans dates...
Mais comme par miracle, une semaine avant l'arrivée des contrôleurs (et oui il y a des RG ! lol) tous les périmés disparaissent, les dates apparaissent sur les boites des œufs comme par miracle !
Puis tout recommence comme avant, 15 jours plus tard !

9.Posté par Roro LEBO le 31/07/2015 14:09 | Alerter
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lebororo
Il faudrait vendre au vrai bas prix ou à moitié prix quand la date d'expiration arrive et existe...

10.Posté par ARTIMON le 31/07/2015 14:19 | Alerter
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Il m'arrivait de faire mes achats dans cette supérette, la seule, de l'avenue Vairaatoa. Les arguties développées en première instance par le gestionnaire m'avaient tellement semblé cousues de gros fil blanc que j'ai préféré ne plus y mettre les pieds. Le jugement rendu en appel me conforte dans ma décision.