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Délits de fuite au volant : l'avertissement de la gendarmerie


La gendarmerie déplore une multiplication des délits de fuite ces dernières semaines.
La gendarmerie déplore une multiplication des délits de fuite ces dernières semaines.
PAPEETE, le 24 août 2016 - Plusieurs accidents de la route avec délit de fuite se sont produits récemment au fenua. Au-delà du comportement irresponsable des automobilistes incriminés, les forces de l'ordre rappellent que des peines d'amende et de prison sont encourues.


Le dernier accident en date avec délit de fuite n'est pas très ancien. Il remonte au week-end dernier. Samedi, vers 21 h 30, un automobiliste heurte un cycliste par l'arrière, au PK 45,5 à Mataeia. Et "oublie" de s'arrêter. Il se présentera finalement de lui-même à la gendarmerie deux jours plus tard, se sachant recherché. Son permis de conduire lui avait été retiré une semaine avant l'accident. Mais le mal est fait. La victime, dont le pronostic vital n'est heureusement pas engagé, est conduite aux urgences. Le chauffard, lui, a pris la fuite sans même se donner la peine d'alerter les secours.

"On se doute bien que ces personnes ont souvent quelque chose à se reprocher, notamment une éventuelle consommation d'alcool au volant", note le capitaine Olivier Faure, officier chargé de la sécurité routière pour la gendarmerie en Polynésie française. "Mais ces personnes n'hésitent pas à prendre la fuite sans même se préoccuper de l'état de santé de la personne accidentée et sans déclencher les secours. Ils doivent savoir que le délit de fuite est sanctionné".

Jusqu'à 3 mois de prison et 280 000 francs d'amende

Tout conducteur d’un véhicule qui, ayant conscience que son véhicule vient de causer ou d’occasionner un accident, ne se sera pas arrêté et aura ainsi tenté d’échapper à ses responsabilités est passible des sanctions prévues à l’article 249 du code de la route territorial : de 10 jours à trois mois de prison, et jusqu'à 280 000 francs d'amende. Il n’est pas nécessaire qu’il y ait eu contact entre le véhicule de l’auteur et la personne accidentée ou la chose endommagée.

La bonne conduite en cas d'accident

- S’arrêter aussitôt que possible sans créer un danger pour la circulation.
- Lorsque l’accident n’a provoqué que des dégâts matériels, communiquer son identité et son adresse à toute personne impliquée dans l’accident.

Si une ou plusieurs personnes ont été blessées ou tuées dans l’accident

- Avertir ou faire avertir les services de police ou de gendarmerie.
- Communiquer à ceux-ci ou à toute personne impliquée dans l’accident son identité et son adresse.
- Éviter de modifier l’état des lieux et la disparition des traces susceptibles d’être utilisées pour établir les responsabilités.

Rédigé par Raphaël Pierre le Mercredi 24 Août 2016 à 16:18 | Lu 5780 fois