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Conférence internationale sur la biodiversité : Heremoana Maamaatuaiahutapu représentera la Polynésie


Conférence internationale sur la biodiversité : Heremoana Maamaatuaiahutapu représentera la Polynésie
PAPEETE. Heremoana Maamaatuaiahutapu, conseiller technique en charge du suivi des dossiers liés à l’environnement, représentera la Polynésie française, du 22 au 25 octobre, à la Conférence internationale sur la biodiversité et le changement climatique, en Guadeloupe, a annoncé hier la présidence dans un communiqué.

Organisée en Guadeloupe, notamment par la Commission européenne, la France et le secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CDB), elle se réunit six ans après une première rencontre à La Réunion, qui avait donné lieu à un "message" visant à sensibiliser institutions et opinion européennes.

Seront présents, aux côtés d'experts, des représentants des Etats concernés, surtout la France (la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, Nicolas Hulot en tant qu'envoyé spécial du président pour la planète), les Pays-Bas, le Danemark. Sont aussi concernés le Royaume-Uni, le Portugal, l'Espagne. Avec au terme de la conférence, vendredi, une "feuille de route" établissant les actions prioritaires pour les cinq ans à venir.

La présidence annonce que Heremoana Maamaatuaiahutapu défendra les spécificités de la Polynésie et se prononcera sur les stratégies et les priorités opérationnelles d’action sur lesquelles les RUP, les PTOM, les Etats membres et la Commission Européenne s’engageront à mettre en œuvre, de façon coordonnée, sur la période 2015-2020.

L'Outre-mer : "une grande richesse naturelle et une grande fragilité"


Les 34 territoires de l'Outre-mer européen, aussi divers que le Groënland ou la Nouvelle-Calédonie, "ont une valeur patrimoniale, au niveau local, européen, international", relève Carole Martinez, de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), co-organisatrice.
"Ce sont des 'hot spots', qui présentent une grande richesse naturelle et une grande fragilité, des écosystèmes qui rendent des services écologiques fondamentaux, piliers du développement local, pour la préservation des côtes et la sécurité des populations."
"Des efforts notables" ont été faits pour les protéger, "mais ils doivent être poursuivis", a-t-elle ajouté, évoquant la création d'aires protégées, la réflexion sur de nouveaux modèles énergétiques.
"Il faut passer au concret", estime André Bon, directeur de l'Environnement à la Région Guadeloupe, relevant que la conférence de la Réunion en 2008 avait produit seulement "quelques petits résultats", en termes de financements européens notamment.
Le réchauffement climatique, "on en mesure l'effet dans toute la Caraïbe, avec l'érosion des plages", souligne-t-il, rappelant qu'en Guadeloupe, 90% des coraux sont détériorés, sous l'effet cumulé du climat, de circonstances locales, de la pêche...
"Depuis trois ans, les plages de Guadeloupe sont infestées d'algues sargasses, qu'on n'avait jamais connues avant", ajoute-t-il. Sa région compte réclamer de nouveaux outils financiers à l'UE.
France Nature Environnement espère que la conférence permettra d'"attirer l'attention sur cette question des outre-mer européennes, et de faire avancer l'agenda de l'UE là-dessus", explique son président Denez L'Hostis, comptant sur "des engagements au moins oraux".
Des projets concrets doivent aussi être annoncés, comme un plan de coopération régionale entre plusieurs îles face au poisson-lion, espèce invasive et vorace venue du Pacifique, qui a envahi toute la Caraïbe.
Avec AFP



le Mardi 21 Octobre 2014 à 14:26 | Lu 747 fois