Tahiti Infos

Christophe Bouriat : « Je suis livré en pâture pour calmer la colère de quelques leaders syndicaux »


PAPEETE, le 6 juillet 2015- Le directeur de l’hôpital de Taaone confirme qu’une procédure de licenciement a été engagée contre lui, même si, pour l’instant, il n’a pas été contacté officiellement par le ministère. Selon lui ce sont les syndicats qui ont eu sa tête.

Confirmez-vous qu’une procédure de licenciement a été engagée contre vous ?
A l’heure actuelle je n’ai été contacté ni par le ministre ni par sa directrice de cabinet. Mais j’ai eu, depuis la publication de la nouvelle par Tahiti Infos, la confirmation que, effectivement, un processus de destitution à mon encontre a été engagé. Je le sais par un de mes collaborateurs qui a été convoqué au ministère et on lui a même proposé de prendre mon intérim ! Mais il a refusé.

Pourquoi ce licenciement, à votre avis ?
Je ne sais pas ce qui m’est reproché. Moi je n’ai fait que suivre et appliquer une feuille de route qui, elle-même, était issue du rapport de la Chambre territoriale des comptes. Feuille de route validée par les deux ministres de la Santé Béatrice Chansin puis Patrick Howell. Ce sont les syndicats qui souhaitaient mon départ.

Le Pays vous reprocherait justement la gestion des conflits sociaux et vos rapports avec les syndicats…
Je suis livré en pâture pour calmer la colère de quelques leaders syndicaux à bout de souffle et obnubilés par leur réélection. Le CHPF c’est un enjeu politique facile à médiatiser pour les syndicats. Surtout en année électorale comme c’est le cas. On a été pris en otage par les syndicats, entre janvier et juin, sur des positions qui ne nécessitaient pas de grève et que l’on aurait pu régler sans conflit. Les partenaires sociaux ont le droit de ne pas être d’accord mais moi je dois faire avancer les dossiers même si ils sont difficiles.

On vous a reproché aussi de faire embaucher votre épouse. Une enquête administrative est d’ailleurs ouverte à ce sujet…
C’est une enquête qui est effectivement en cours mais j’ai l’impression qu’elle est menée à charge. Mais laissons l’enquête se faire et, encore une fois, en ce qui concerne l’emploi de ma femme, tout a été fait dans les règles de l’art.

En voulez-vous au ministre de la Santé Patrick Howell ?
Non. Mais je mérite des explications. Et même un dialogue franc et direct. Je ressens de la tristesse. Découvrir cette nouvelle comme ça c’est blessant et déstabilisant sur le plan psychologique. J’ai le sentiment d’avoir été méprisé sur le plan humain dans le cadre de mes fonctions. Je me demande parfois qui est mon supérieur hiérarchique. C’est compliqué de travailler dans ces conditions. J’ai besoin de la confiance de ma hiérarchie, j’aimerais qu’elle me contacte. Si je ne suis pas à la hauteur des enjeux qu’elle me le dise.




Rédigé par Propos recueillis par Bertrand Parent le Lundi 6 Juillet 2015 à 15:30 | Lu 3017 fois
           



Commentaires

1.Posté par JeVotedoncJeJuge le 06/07/2015 16:17 | Alerter
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Apprendre par la presse et un collaborateur que votre licenciement est dans les cartons a de quoi en déstabiliser plus d'un. Ça s'appelle de l'humiliation.
Et baisser sa culotte devant 2 syndicalistes qui ne vivent que de la mouise qu'ils mettent partout où ils passent, ça s'appelle comment , monsieur le ministre ?

2.Posté par Toki le 06/07/2015 16:55 | Alerter
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L'impression que j'ai eu en lisant le premier article semble se confirmer: les politiques et syndicalistes cherchent un bouc émissaire pour justifier leur manque de réactivité et autres. Il est vrai qu'être à ce poste n'est pas évident et surtout pour ce centre hospitalier qui est un gouffre financier depuis le début et un terrain de jeu de prédilection pour les syndicalistes affairistes du fenua.

Ce n'est pas en changeant de directeur du CHPF, qui semblait pourtant tenir les lignes de conduites préconisées par la CTC et validés par les ministres, qui sont à l'origine de cette procédure de licenciement, que cela résoudra les problèmes. Il est tant pour le pays d'assumer ses responsabilités puisque c'est celui-ci qui a décidé de la construction de ce centre!

3.Posté par Tôt of le 06/07/2015 17:00 | Alerter
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Syndicat inutile comme d'habitude, ceux sont des parasites de la société. Ils vivent a nos crochets et ne servent à rien!

4.Posté par Léon Tautu C.J le 06/07/2015 17:41 | Alerter
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Quelle tristesse Mr. le Ministre, si vous croyez vous en sortir en vous pliant aux désidératas des syndicalistes, vous faites une grossière erreur, car un jour, à ce petit jeu, c'est votre tête qu'ils exigeront !
Vraiment décevant cette gestion de votre part..

5.Posté par Léon Tautu C.J le 06/07/2015 17:43 | Alerter
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Quelle tristesse Mr. le Ministre, si vous croyez vous en sortir en vous pliant aux désidératas des syndicalistes !
Méfiez-vous, car vous faites une grossière erreur, à ce petit jeu, c'est votre tête qu'ils exigeront !
Vraiment décevant cette gestion de votre part..

6.Posté par steph le 07/07/2015 07:22 (depuis mobile) | Alerter
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@toki, ce directeur ne respectait rien, il n''avait aucune parole, mentait sans arrêt à son profit et avantage. De plus, suivre les lignes directives de la cours territorial des compte, c''était cette même chanson quand c''était à son avantage.

7.Posté par steph le 07/07/2015 07:26 (depuis mobile) | Alerter
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D'ailleurs, dans une des directives de la CTC, il est préconisé de revoir les gardes et astreintes des medecins, jugées couteux pour économiser qq dizaines de millions. Et on fait quoi ? On déplafonne le budget alloué a leur garde et astreinte. En

8.Posté par steph le 07/07/2015 07:29 (depuis mobile) | Alerter
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En echange monsieur pourra compter sur les médecins, majoritaire au niveau du Conseil d'administration par rapport aux autres, pour faire voter ce qu'il veut.

9.Posté par TAAHOA le 07/07/2015 08:13 | Alerter
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Pour faire plaisir à ce connard de chiendycaliste, on révoque le directeur du CHPF. Non Mr HOWELL. Ne baissez pas votre culotte !

10.Posté par Marjolaine PEAUMATARII-TUHEIAVA le 07/07/2015 11:56 | Alerter
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Mode d'emploi pour virer un directeur qui gêne les syndicats:
1- faire circuler de fausse informations parmi les agents en s'assurant que personne ne pourra les vérifier
2- provoquer grève sur grève en profitant de ce terreau de crédulité
3- courir chez le ministre de tutelle de préférence pétri de courage
4- demander la tête du directeur
...et voilà!!

11.Posté par Zorro le 07/07/2015 15:50 | Alerter
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Pastour c'etait la meme chose. L'incompetence des politiques locaux se traduit quotidiennement par toujours moins d'emplois et plus de misere. Parait que les Chinois vont nous sauver, on attend de voir.

12.Posté par gaston le 07/07/2015 16:43 | Alerter
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Bien voila rien ne change dans ce pays et rien ne changera ,Un ministre une chiffe mole ,Il faut virer les syndicalistes surtout ne pas leur donner un franc qu'il se débrouille avec leurs abonnés.j’espère que le gouvernement va lire les commentaires du Tahiti info .

13.Posté par POOINO le 07/07/2015 18:15 | Alerter
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Les syndicats de nos jours peuvent être comparés à un puisard (un trou à KK) ... plus ils emmerdent le monde ... plus ils aiment amasser la merde ...

14.Posté par Vetea1 le 07/07/2015 20:09 (depuis mobile) | Alerter
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On mettra un incompétent du cru, un homme du ministre comme cela a été fait à la direction de la santé et à taravao...
Avec l effet qu on sait...